Unconditionally w/ MBappe

3. Début de la Coupe du Monde

Anna Tolisso

18 juin 2018

Les gars ont déjà fait leur entrée en Coupe du Monde et ça n'a pas été vraiment exceptionnel. Mon frère s'était embrouillé avec notre père par téléphone et était complètement à côté de ses pompes, la défense était en PLS puisqu'ils n'ont pas Koscielny et l'attaque s'entendait pas. Ce qui me rassure, c'est que l'Allemagne a été battu 1-0 par le Mexique et que le Brésil a fait match nul avec la Suisse. Les grands équipes ne semblent pas si en forme que ça.

D'ailleurs, en parlant d'attaque qui ne s'entendait pas, je ne m'entends pas particulièrement avec leur attaque non plus. Olivier et Florian sont sympa, mais alors le Kylian, j'ai envie de le frapper tellement il m'emmerde. Après, Antoine est sympa. Je suis, actuellement, en train de faire un Skype avec une amie.

Kylian : Encore là ?

Anna : Pas encore blessé ?

Sarah : Sympa l'ambiance, à Istra, dîtes-moi. rit-elle.

Kylian : Je sais pas qui tu es, mais je te vénère, parce que pour supporter cette meuf, t'es ma nouvelle héroïne !

Sarah : Critiques pas ma meilleure pote, toi ! T'es un fou.

Anna : Pour info : mi-française, mi-italienne. Elle a le sang chaud. Genre vraiment.

Sarah : C'est pas moi qui est le sang chaud. C'est juste... Les gens qui m'énervent.

J'entends des phrases dites en italien.

Sarah : J'dois y aller.

Anna : Ton père t'appelle ? Je sais. J'ai entendu. Je savais pas que tu étais de retour avec lui.

Sarah : C'est la merde chez ma mère.

Anna : Donc tu préfère te planquer chez ton père en faisant en sorte que personne ne sache ?

Sarah : T'as tout compris, ma grosse. Sì, papà. Io arrivo. (Oui, Papa. J'arrive.) J'y vais, il va bientôt monter et m'engueuler, tu vas voir.

Je rigole et la salue avant de commencer à chercher un film à regarder sur Netflix.

Kylian : Tu sais que tu ne ressembles à rien ?

Anna : On a, au moins, un point commun, comme ça.

Kylian : Gamine, vas !

Anna : Eh ! Ca en fait deux ! On avance.

Il roule des yeux et quitte la pièce alors que Hugo et son copain entrent. Le blond me claque une bise, visiblement encore fatigué alors qu'il vient de se lever. Je ne sais pas comment il fait pour être footballeur alors qu'il passe sa vie à dormir.

Hugo : Encore en train de se crêper le chignon avec Kyky ?

Lucas : C'est habituel, non ? Ca fait deux semaines qu'ils passent leur vies à s'engueuler, les mômes !

Coco : Qu'est-ce qu'il a encore, le petit ?

Antoine : Embrouilles avec ta soeur.

Oli : Ils sont insupportables.

Anna : C'est lui qu'à commencé ! Les gars, vous pouvez pas dire le contraire !

Hernandez : Moi, je te supportes. Je sais que c'est lui qui a commencé.

Anna : Non mais toi, ta gueule. J'veux pas te parler !

Coco : Ca pique.

Lucas : riant J'avoue.

Le franco-espagnol relève la tête de son livre. Oui oui : de son livre. Il est cultivé et tout, le gars. Moi-même j'étais étonnée de voir ça.

Coco : Tu as fais un Skype avec Sar' ?

Anna : Ouais. Elle est avec son père.

Coco : Je croyais qu'elle n'y allait pas pour que les médias ne s'en rende pas compte ?

Anna : Ca se passe mal avec sa mère. Elle a préféré rejoindre son père.

Coco : Tu as des infos croustillantes ou pas ?

Anna : Si ta question est : va-t-il signer au PSG, la réponse est : je ne sais pas. Je n'ai pas abordé le sujet.

Coco : Putain, fais chier !

Hugo : CORENTIN !

Anna : Il est comme ça depuis qu'il est môme. Il jure comme un charretier. J'en peux plus de lui.

Raph : Eh, la balance, laisse mon homme tranquille.

Mon frère me tire la langue comme un enfant. Je vous jure qu'il m'exaspère, cet enfant. Il y a des fois où je me demande même qui est le plus vieux de nous deux.