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Ten frappait sans arrêt sur la porte de la chambre d'hôtel de Zarah, ne supportant pas que la dernière image qu'il ait vu d'elle soit celle d'une femme qui le détestait.
Il avait merdé, oui. Il en était conscient.
Et cela faisait presque deux minutes que Ten toquait, s'écorchant sa deuxième main valide.
Tout ce qu'il voulait était parler, juste le temps de remettre tout au clair. Parce qu'il ne s'imaginait pas passer un jour en plus en voyant Saebyeol l'ignorer, parce que cela faisait trop mal.
- Ten-ah?
L'homme tourna la tête, appercevant la leader blonde de ZYMB lui sourire. Chittaphon s'inclina par respect, puis elle avança vers lui, la clef de la porte dans la main.
- Tu es là pour voir Saebyeol? - Oui. - Elle a le sommeil lourd ces temps-ci, tu veux rentrer?
Le thaïlandais n'eut pas le temps de répondre que Yejin se faufila entre lui et la porte et l'ouvrir d'un clique. Elle fit demi-tour, un sourire radieux aux lèvres et laissa entrer l'homme.
Yejin partageait la suite avec Zarah, pendant que Boomin en avait une avec Manho, cela arrangeait d'ailleurs Ten car si il aurait du avoir affaire avec les deux, il serait resté sur le pallier.
La femme regarda alors l'homme et lui fit signe de la suivre. Donc, Ten sur les talons, Yejin avança vers la chambre de Saebyeol et s'arrêta devant la porte.
Le plus petit regarda par dessus la tête blonde, et prit tout de suite un air moins sérieux, presque touché de la voir ainsi.
Son coeur se serra, l'apercevant semblant si faible, si apaisé, endormit sur le côté.
- Allez, je te laisse. Fit Yejin en posant sa main sur le bras de Ten.
L'homme la regarda partir, ce demandant pourquoi partait-elle. Et il se retrouva seul, observant la femme qui dormait paisiblement.
Il s'assit alors sur le lit deux places, souriant un peu en voyant Saebyeol ayant l'air si calme pour une fois. Si elle ne criait pas, elle était toujours si vivante, souriait, rigolait, mais la voir ainsi lui rappelait pourquoi il aimait tant ce bout de femme.
Et sans vraiment s'en appercevoir, il s'allongea à côté d'elle, regardant avec plus d'attention la femme.
Il était fatigué, cette journée l'avait épuisé, en plus des performances, il avait dû se creuser la tête pour savoir comment il allait faire pour que Saebyeol ne lui en veulle plus.
Alors juste une seconde, il ferma les yeux. Et si bien ainsi, une main en dessous son oreille, en face de celle qu'il aimait, il s'endormit.
Pendant la nuit, sentant la chaleur de la nuit, Saebyeol se reveilla, les cheveux lui colant sur la nuque.
La femme écarquilla les yeux en voyant Ten, allongé devant elle, le visage luisant, des goûtes de sueurs perlants dans son cou.
Parce que bien sûr, l'intellect qu'il était avait oublié d'enlever son costard avant de dormir.
Saebyeol pinça ses lèvres et dèboutonna le haut de l'homme, essayant comme elle pouvait de ne pas le reveiller. Il transpirait bien trop.
Et tout doucement, elle passa ses doigts sous le tissu, rougissant au contact de la peau se l'homme, enlevant dèlicatement le costard de ses épaules, puis du bras du haut et tira l'autre manche, faisant se retourner Ten de l'autre côté.
- Pf... souffla-t-elle en pliant son habit. Qui dormirait avec un costard? Qui?
Elle le mit alors au sol et s'allongea dos au thaïlandais, sentant ses joues chauffé à l'idée que Ten soit allongé torse nue à côté d'elle.
Plus elle y réflechissait et plus elle se disait, que ce qu'il avait dit il ne l'avait pas pesé. Même si cela faisait mal, Ten ne connaissait pas l'histoire et elle ne pouvait pas lui en tenir rigueur.
Et puis il était celui qui avait sauté sur Joo Hyuk juste en la voyant pleurer.
Elle voulait bien lui reparler si c'était comme cela. Parce qu'elle appréciait toujours autant sa compagnie.
Et Saebyeol s'endormit sur ces pensées, le coeur flottant à l'idée de reparler avec le thaïlandais.
Le lendemain, alors qu'un filet de lumière se trouvait un chemin jusqu'à la rétine de la femme, Ten souriait, son bras posé sur la taille de la plus grande.
Encore à moitié endormit, la femme se tourna et ouvrit les yeux pour voir l'air heureux du thaïlandais.
- T'as bien dormi? - Pourquoi t'es là? Chuchota-t-elle. - Je peux te demander quelque chose?
Encore fatiguée, elle se mit une claque intérieurement, prête à écouter la question de Ten. Saebyeol acquiesça d'un hochement de tête en pinçant ses lèvres, regardant avec délicatesse la bouche de Chittaphon.
- Ça t'arrive souvent de déshabiller les garçons pendant qu'ils dorment?
Immédiatement, la chanteuse se redressa, les cheveux en petard alors qu'elle se couvrait, la couette entre ses doigts. Elle faisait de son mieux pour ne pas regarder le corps fin du thaïlandais, prenant un air offusqué. Qu'est-ce qu'il racontait ce gosse?
- Tu... tu transpirais trop! - Pourquoi tu te caches quand c'est moi qui suis torse-nue? - Et toi? Ça t'arrive souvent de partager des nuits dans des chambres d'hôtels avec des filles?! Ouah! T'es vraiment quelque chose Chittaphon! S'exclama Zarah. - Alors on peut vraiment appeler ça passer une nuit dans un hôtel?
Un sourire malin étira les lèvres du plus petit pendant que la chanteuse fermait son poing, le plaçant en évidence.
- Serre les dents.
Et à peine sa phrase finit que l'homme se redressa, posant sa main sur son genoux, regardant dans les yeux Zarah qui baissait sa main.
Il la détailla un peu, content qu'elle lui reparle, sentant son coeur s'emballer alors qu'elle le regardait avec interrogation.
- Noona... - Qu...quoi?
Elle entendit alors le son de son coeur frapper dans sa cage thoracique, observant les yeux, puis la bouche de Ten qui se mit à sourire. Entendre cette appellation de sa voix était trop douce pour elle.
- Noona... - J'ai... j'ai dis quoi?
Saebyeol paniquait, le visage se Ten se rapprochant de plus en plus du sien alors que son rictus redescendait.
- Tu m'as embrassé une fois tu te rappelles?
Zarah pinça ses lèvres, comment aurait-elle pu oublier le jour où elle s'était prit un râteau monumentale?
- Oui...oui, et bah? - Je peux, moi aussi?
Le coeur flottant, Saebyeol ne savait que faire, alors que Ten se stoppait à une dizaine de centimètre de son visage.
- Si tu ne veux pas, dis-le moi simplement et j'arrêterai.
Ten ne savait pas ce qui lui prenait tout d'un coup, mais tout ce dont il avait conscience était qu'il ne pouvait plus reculer. De toute façon, elle connaissait ses sentiments envers elle.
Alors jouer au chat et à la souris ne servaient plus à grand chose.
Zarah ferma donc simplement les yeux, l'appréhension lui montant au ventre.
