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Assise autour de la table de sa collocation, Saebyeol regardait le sol, ne sachant que faire pendant que Lucas lui préparait chocolat chaud.
L'homme déposa quelques marshmallow dans le lait marroné et souffla avant de légèrement tourner son visage pour voir le haut du crane de Zarah parfaitement coiffé.
Il savait à quel point cette image d'elle de dos était en opposition avec son visage, car elle se tenait bien droite, les épaules relachés et les mains sur ses genoux comme si on allait l'interviewer dans sa robe de soirée alors que ses yeux rouges et enflés rendait son visage pitoresque.
Lucas sourit tristement, sachant pertinement ce qui se passait entre son Hyung et sa noona même si on ne lui avait rien dit.
L'homme passa sa main dans le bras de la tasse et avança vers la table. Il y posa le chocolat chaud et s'assit devant Zarah qui baissa le visage.
- Ca va Lucas, j'te jure, tu peux partir. - Comment je peux partir et te laisser toute seule? J'attendrais au moins qu'une des filles rentre.
Le regard se posant sur la fumé qui émanait de la tasse, elle ne put s'empécher de passer ses mains sur la céramique chaude, réchauffant son petit corps. Puis elle fronça les sourcils, se rappelant des mots que Ten lui avait craché.
Ainsi, sans même pouvoir se retenir, ses traits se renfrognèrent et un sanglot sortit de sa bouche.
Elle était tellement déçu d'elle-même, elle avait refait confiance à quelqu'un, elle avait fermé les yeux sur ses erreurs et avait donné son cœur à quelqu'un qui l'avait lachement abandonné.
Après ce qu'elle avait vécu avec Joo Hyuk, le seul à qui elle avait donné son cœur était Ten.
Le même Ten qui avait froidement retiré ses mains des siennes et lui avait tourné le dos.
En voyant cette femme dans cet état, Lucas pinça ses lèvres et ne parla pas. Il s'approcha, passa sa main sur l'arrière de la tête de Zarah et lui donna son épaule.
Son épaule qui se mouilla bien vite, alors que la jeune femme attrapait entre ses doigts la chemise blanche que Lucas avait mit, la serrant du bout des ongles, s'en voulant d'avoir laissé un enfant jouer avec elle.
Ses sentiments n'étaient pas de la décoration, son cœur n'était pas un jouet.
Comment avait-il pu partir sans même la regarder dans les yeux?
Et dans cette nuit froide de début d'automne, on entendit les sanglots de Saebyeol, masqué par les mots rassurants de Lucas, comme on pouvait distingué de derrière la porte de Chittaphon ses pleures étouffés dans son oreillé qu'il serrait contre lui.
Cet amour qui n'avait même pas eu le temps d'arriver à maturation. Ten avait dû s'en séparer par peur d'être encore plus blessé qu'il ne l'était, et pourtant, son cœur se serrait encore plus que lorsqu'il l'avait vu en embrasser un autre.
