SecretS

Partie 4 : II

D'après les paroles que m'avait rapporté Meredith, il était sous-entendu que mon accident avec cette voiture n'était pas vraiment un accident. Mais à cette époque je refusais de croire ne serait-ce que quelques secondes que Becky et Paul aient voulu me faire du mal.
J'etais bien loin de la vérité.

" Ma mère et mon père rentre avec un autre homme d'une quarantaine d'années je pense. Il commence à dire de sa voix grave :

- Je suis psychologue de cet hôpital docteur Moyez; comment vous sentez-vous aujourd'hui ?

- Je me sens bien pourquoi, je dois voir un psychologue il y a un problème.

Il me répond.

- Non absolument aucun sauf si vous pensez qu'il y en a un, auquel cas je vais essayer de vous aider à le résoudre. Vos parents ont fait appel à moi pour être sûr que tout va bien.

- Non il n'y a aucun problème, mais si il y en a un je ferai appel à vous. Mais merci je vais bien mentalement si c'est ce que vous voulez savoir.

- Très bien, vous seriez d'accord pour que nous parlions de ce qui vous est arrivé pendant une ou deux séances ?

- Je n'y vois pas d'inconvénient mais honnêtement je ne vois pas ce que je pourrais vous dire de plus que ce que vous savez déjà.

Il se dirige vers la porte. Au moment de l'ouvrir il dit :

- Aucun problème mais si vous voulez me parler de quoi que ce soit passé dans mon service je suis à votre écoute.

Je jette un regard foudroyant à mes parents puis dit :

- Je n'ai pas besoin d'un psy d'accord je veux bien comprendre que je vous ai fait très peur et j'en suis vraiment désolé. Si vous voulez me demander quelque chose dites-le-moi directement ! Pas besoin de passer par un psychologue.

Mon père me répond avec un sourire réconfortant:

- Tu nous a fait très peur c'est vrai mais toi aussi tu as eu peur. Que tu n'aies pas envie de nous dire ce que tu as ressenti cela ne nous pose aucun problème mais nous voulons que tu puisses parler à d'autres personnes autre que nous si tu en ressens le besoin.
Tu sors dans 2 jours alors d'ici là passe voir le médecin d'accord ?

J'acquiesce je n'avais absolument aucune envie de le voir ce médecin mais j'ai fait assez de dégâts comme ça. Je ne voulais pas en plus leurs dire non."

J'étais sorti de l'hôpital de jour après comme convenu.
J'étais passé voir le psy, je lui ai raconté ce qui m'était arrivé de la même façon qu'à toi qui lis ces lignes.
En même temps je ne voyais pas quoi lui dire d'autre.
Je devais rester en convalescence chez moi le temps que la peau à l'endroit de mes brûlures se reconstitue.
En ce qui me concerne ma cheville les médecins ont fixé des vis pour que cela tienne (ce terme m'amuse encore aujourd'hui).

" Depuis mon accident, James m'apporte un cappuccino tous les deux ou trois jours lorsque son travail le permet.
Il ne m'a pas laissé tomber suite à l'accident.
Nous parlons parfois de ce qui s'est passé, il m'arrive de faire des cauchemars et de revoir le visage de cet homme.
Parfois je pense à sa famille et à ce qu'ils doivent endurer.
James et mon père me répètent que ce n'était pas ma faute et que ce qui s'est passé n'est qu'un mauvais souvenir qui restera gravé dans ma mémoire mais je dois apprendre à vivre avec.
Becky et Meredith sont venus me voir plusieurs fois.
En revanche j'ai remarqué qu'elles ne viennent jamais me voir en même temps.
J'ai essayé de leur poser des questions sur le pourquoi du comment mais elle évite le sujet."

" Après être rentré de l'hôpital je dormais dans une chambre d'amis à côté de celle de mes parents.
Monter les marches des escaliers était pour moi impossible pour l'instant.

Quelqu'un sonna à la porte d'entrée. Je me lève et en ouvrant la porte, je vois une femme en uniforme de police.
Je la fais entrer et tu lui demandes si il y a un problème elle me répond:

- Avez-vous eu quelques soucis au lycée avant votre accident ?

- Qu'entendez-vous par des soucis ?

- Des personnes qui pourraient vous en vouloir pour quelque chose en particulier ?

- Et bien oui, je n'avais pas que des amis au lycée surtout avant mon accident. Pourquoi qu'y a-t-il ?

- Écoutez mademoiselle, pourriez-vous appeler vos parents, il faut que vous fassiez une déposition alors dites dites-leur de vous amener au poste s'il vous plaît.

- Oui pas de problème je les appelles tout de suite mais que se passe-t-il ?

- Il est probable que l'accident dont vous avez été victime ne soit pas un simple accident. C'est peut-être une tentative de meurtre.

- Pardon ! Mais qu'est-ce qui vous fait dire cela ?

- Je ne peux pas vous en informer pour le moment. En arrivant au poste demandé à parler au lieutenant Charle.

- D'accord je les appelle tout de suite et nous passerons dans la journée. "