Comment faire ?

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Il faisait déjà nuit et il y avait encore peu de monde dans la salle commune des Griffondors.

Hermione était confortablement installée dans un des canapés moelleux situés près du feu. Ginny lisait le dernier numéro de « Sorcière Hebdo » allongée sur le ventre en face de l'âtre qui ronronnait doucement du crépitement des bûches entrain de brûler. Elle lisait de temps de temps un article à Hermione qui n'y prêtait pas grande attention, préférant se concentrer sur sa lecture plus « instructive ».

Pendant ce temps, Ron et Harry disputaientt une énième partie d'échec où, bien sûr, Harry était une fois encore en mauvaise posture. La concentration était à son maximum. Ron allait jouer le coup décisif de la partie quand, sans crier gare, Pattenrond bondit littéralement par dessus le plateau de jeu, faisant tomber quelques pièces au passage de sa queue touffue.

Ron allait, comme à son habitude, protester et crier à qui voulait l'entendre que cet animal était réellement dérangé quand il fut supris de voir le chat d'Hermione cracher dangereusement en direction d'une des fenêtres de la tour. En effet, Pattenrond était presque couché sur le tapis les oreilles rabattues et le poil ébourriffé, si ce n'est plus que d'habitude. Mais surtout, ce qui fit arrêter Ron dans tout élan de protestation était que Pattenrond n'agissait comme cela seulement lorsque...

- Oh non! Pas encore..., répondit celui-ci alors qu'il portait son regard vers la petite chouette hulotte postée derrière la vitre, responsable du grand chambardement des dernières secondes.

- C'est encore ton... « admiratrice »? demanda Harry qui essayait tant bien que mal de cacher son amusement.

- J'en ai bien peur, répondit Ron en se levant lassement de son fauteuil pour aller ouvrir au volatile, porteur d'un message.

Voyant Ron faire preuve de tant d'enthousiasme envers cette fameuse lettre nocturne, Hermione et Ginny ne purent s'empêcher d'échanger un regard complice, connaissant très bien l'une comme l'autre l'expéditeur du message.

- Alors qu'est-ce qu'elle trouve de si irrésistible chez toi ce soir? demanda Ginny, un grand sourire aux lèvres.

- Voyons voir... dit Hermione en faisant semblant de réfléchir. Lundi c'était ses yeux qui était « d'un bleu si pur que j'aurais pu me noyer dedans ».

- Tu l'imites très bien Hermione! Dit Harry en se retenant de pouffer de rire.

- Merci! répondit-elle avec un grand sourire.

- Bon sinon, hier c'était ces cheveux qui avait « la couleur du feu qui brûle en moi chaque fois que je te vois », poursuivit Ginny dans un éclat de rire en imitant à son tour la voix de l'admiratrice de Ron.

- Et ce soir c'est quoi « Ronichou »? demanda Harry en lui lançant ce regard de pin-up en ne cessant de battre des cils. Ce sont tes lèvres si pulpeuses que l'on ne résiste pas à l'envie de les attraper et de les garder contre soi pour l'éternité?

Les trois griffondors éclatèrent de rire devant la mine déconfite de Ron qui était revenu s'assoir quelques instants plus tôt pour entamer la lecture de la missive sans prêter réellement attention à ce que ses soit-disant amis racontaient.

- Exactement! répondit Ron en tournant un regard incrédule vers son meilleur ami. Au mot près! T'es sûr que t'es pas parent avec Trelawney?

Pour seule réponse, il eut droit à un coussin en pleine figure.

- Bon sérieusement, il faut que je trouve une solution, dit Ron en regardant ses amis et sa soeur d'un air suppliant. Au secours! Aidez-moi par pitié! J'en peux plus...

Au secours !Où les histoires vivent. Découvrez maintenant