La nouvelle génération des Maraudeurs

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- Bon et bien autant s'y mettre tout de suite, dit Harry à Ron alors qu'il sortait déjà un parchemin et une plume.

- Qu'est-ce que tu vas dire à Remus Harry? demanda Ron.

- Et bien, je pense déjà lui expliquer la situation et ensuite lui demander des conseils pour y remédier.

- Tu crois vraiment qu'il va nous donner des « idées »? C'était le plus calme des Maraudeurs après tout... Je ne sais pas s'il va nous être d'une grande aide, lui dit Ron une lueur de doute dans la voix.

- Je ne sais pas. On verra bien! Et puis comme on dit : Qui ne tente rien n'a rien! lui répondit Harry avec un faible sourire mesurant à présent à quel point son ami disait vrai lorsqu'il parlait de Remus Lupin.

Alors que les garçons commençaient sérieusement à crainde le tournant que prenaient les choses, Hermione et Ginny s'élançaient vivement vers le dortoir d'Hermione.

- Pendant que je me change, essaye de trouver des idées! Au besoin, écris-les, on pourra toujours lancer un sortilège de confusion dessus pour que personne d'autre ne le lise, dit Hermione à Ginny alors qu'elle partait en direction de la salle de bain, une chemise propre à la main.

Tout en griffonant les idées qui lui venaient en tête, Ginny les énonçait une par une à Hermione à travers la porte de la salle de bain. Mais à chaque fois Hermione refusait.

- Non! On ne peut décemment pas teindre ses uniformes en rose ou lui faire la coupe de cheveux de Parkinson! Tout le monde saurait que c'est nous vu ce qu'il s'est passé tout à l'heure, lui lança Hermione alors qu'elle revenait dans le dortoir, propre comme un sous neuf.

- Bon alors dans ce cas je raye aussi de la liste « lui verser de la peinture verte dans son dentifrice », « transformer ses devoirs de potions en poème d'amour pour Rogue » et « engager Peeves comme bourreau à gage »... dit Ginny sur le ton de la déception. De toute façon il n'aurait pas accepté. Mais tu es sûre qu'on ne pourrait pas faire quelque chose pour les poèmes?

Hermione la vit alors faire son air de chien battu qu'elle prend généralement lorsqu'elle veut obtenir quelque chose. Il était vraiment dur de lui résister lorsqu'elle faisait ça.
« Il vaut mieux céder tout de suite, pensa Hermione en essayant de réprimer son sourire naissant. Vu le caractère qu'elle a de toute façon, avec cette tête ou non elle obtient toujours ce qu'elle veut... »

- Bon d'accord pour les poèmes. Et puis, il est vrai que comme elle n'est pas à Serpentard, Rogue n'aurait aucune raison de lui accorder le bénéfice du doute ou de la croire si elle disait que ça venait de nous! Oui c'est même très pratique tout ça finalement... dit doucement Hermione, les yeux dans le vague, une lueur de folie s'y installant.

- Yes! Je sens qu'on va VRAIMENT bien s'amuser! Répondit Ginny qui, maintenant, sautait carrément sur le lit d'Hermione sous l'excitation.

- En ce qui concerne Peeves, je peux peut-être m'arranger, dit-elle en se retournant vers Ginny qui avait arrêté de sauter et la regardait avec de grands yeux ronds.

- Mais enfin, comment veux-tu que...

- Ginny, tu oublies que je suis Préfète-en-chef et que par conséquent, il m'incombe le droit d'aller rapporter ce qui me semble bon au Professeur McGonagall, qui bien sûr en parlera dans la salle des professeurs où, évidemment, Rogue se trouvera qui, lui, est bien entendu le directeur des Serpentards mais aussi un ami du Baron Sanglant... Ce dernier étant le seul fantôme dont Peeves ait peur...

Hermione avait débité tout ça d'un air hautain mais avec un sourire qui se voulait machiavélique à souhait. Ginny s'était à présent assise sur le lit et la regardait avec un air tout aussi diabolique.

- Hermione, tu es sûre que tu ne devais pas aller à Serpentard à la base?

Pour seule réponse, elle eut droit à l'oreiller de Parvati en pleine figure.

Pendant ce temps, dans la Grande Salle, Harry venait de terminer la lettre et la lisait maintenant à Ron.

- Cher Remus, Je vous avoue que si je vous écris, malheureusement, ce n'est pas par politesse mais parce que l'on est en « crise ». Il n'y a cependant pas de quoi paniquer, ça n'a rien à voir avec « Voldechiotte ».

Ginny l'avait surnommé ainsi l'année précédente, trouvant que ça lui donnait un air ridicule qui diminuait considérablement son aspect terrifiant. Harry, Hermione et Ron avaient tout de suite adopté ce nouveau mot qui faisait maintenant entièrement partie de leur vocabulaire. Le terme avait d'ailleurs eu un grand succès au sein de l'Ordre du Phénix.

Ron avait un fou-rire incontrôlable.

- As-tu bientôt fini? lui demanda Harry, toujours amusé de la réaction de son ami dans ces moments là.

- Je suis désolé Harry, essaya-t-il de dire entre deux éclats de rire, mais je l'imagine toujours entrain de voler sur son balai avec du papier toilette qui flotte derrière au lieu des brindilles et un balai à chiotte dans les mains en guise de baguette et il crierait : « Craignez le Seigneur du Pot des Ténèbres! »

En disant cela, Ron avait joint le geste à la parole et Harry, n'y tenant plus, éclata de rire à son tour.

- Bon je continue, dit Harry en essayant de reprendre son sérieux. « Pour faire court, il y a une fille à Poudlard qui harcèle Ron de mots d'amour. Pour s'en débarrasser, nous avons eu l'idée de faire passer Hermione pour sa petite-amie. On a commencé ce « jeu » seulement aujourd'hui, mais l'histoire a déjà pris des proportions énormes : La fille en question a délibérément lancer de la nourriture sur Hermione il y a moins de 20 minutes. La guerre est déclarée. Et c'est pour cela que je sollicite votre aide. Entant qu'ami de Sirius et de mon père, nous avons supposé que vous auriez des idées à nous proposer pour lui « clouer le bec » une bonne fois pour toute. De vieilles ruses de Maraudeurs en somme. Nous attendons votre réponse avec impatience. Amitiés, Harry (et bien sûr, Hermione, Ginny et Ron). » Alors comment tu trouves?

- C'est simple et clair. Ca me va. Espérons maintenant qu'il va vite nous rép... Qu'est-ce qu'elles ont à sourire comme ça? demanda Ron en regardant vers l'entrée de la Grande Salle.

Harry qui n'avait pas compris tout de suite tourna lui aussi son regard vers « elles ». C'était Ginny et Hermione qui revenaient de la tour des Gryffondors, un sourire étrangement « Malfoyen » sur le visage.

- Arrêtez de sourire comme ça, on va penser que vous êtes à Serpentard, leur dit Harry une fois qu'elles aient pris place à leurs côtés.

- Hermione a été tout simplement fantastique! lança Ginny à Harry juste avant de l'embrasser rapidement.

- Qu'est-ce que tu as fait... ma puce? Dit Ron à Hermione en accentuant bien le dernier mot, ce qui fit encore plus sourire sa belle.

- Et bien disons que nous avons un allié de plus avec nous... mon chéri, lui répondit-elle en jouant à son tour avec ces sobriquets d'amoureux transis.

- Et qui ça? demanda Harry, étonné.

Pour seule réponse, les filles levèrent le menton en désignant le hall que l'on apercevait au travers des portes grandes ouvertes de la Grande Salle.

En effet, à cet instant précis, on vit passer rapidement une jeune fille en train de courir dans le hall en criant et en gesticulant exagérément. Elle avait l'air d'être poursuivi par l'un des fantômes de Poudlard.

- Ne me dit pas que c'est... demanda Ron en se retournant lentement vers Hermione qui affichait son plus beau sourire.

- Et si mon canard en sucre! C'était bien Peeves qui poursuivait notre « chère » Melissa!

Au secours !Où les histoires vivent. Découvrez maintenant