paix

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«-Quand tu cours, tu te sens libre ?
-Non.
-Et à un concert, tu te sentirais libre ?
-Non.
-Quand alors ?
-Quand j'étais avec lui.»

Un doux silence envahit notre espace personnel laissant pour fond sonore les cris des enfants jouant tout près de nous dans un parc de jeu.

«-Est-ce que je peux essayer de te faire une promesse ?
-Vas-y. Comme tu essaies je ne t'en voudrais pas si tu ne réussis pas.
-Je veux te rendre de nouveau libre.
-C'est audacieux. Je peux essayer une promesse aussi. Je t'aimerais avant de mourir.»

Je lance un regard inquiet qui oublie soudainement de l'être en croisant le bout des lèvres de Taehyung relevées. Il se laisse alors écrouler dans l'herbe dans un rire qui réchauffe mon cœur.

«-Jungkook t'aurait aimé. Je peux l'assurer.
-Ah oui ?
-Il aimait tous le monde. Et même si le monde le rejetait, il aimait croire qu'il changerait.»

Je m'allonge à mon tour plus délicatement sans que Taehyung ne puisse remarquer mon regard persistant sur son visage.

«-Il était heureux jusqu'à la fin, j'en suis convaincu.
-Comment tu peux ?
-Il avait l'air d'être une personne très positive qui t'aimait par dessus tout.
-Tu ne sais pas. Alors ne dis pas.»

Je me tais alors. Taehyung n'a pas l'air vexé pour autant. Le sujet doit être encore trop sensible pour quelqu'un d'aussi fragilisé par les atrocités que le monde lui a fait subir.