- Chapitre 1 -

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PDV Elaheh

Je ne connais pas grand chose de moi, juste mon prénom Elaheh et que je suis humaine. Je n'ai aucune idée de mon âge, ni d'où je viens, seulement quelques images qui défilent dans ma tête, de vieux souvenirs flous.

Je ne me souviens plus de mon visage, ni même de son du ma voix. J'ai dû arrêter de parler il y a quelques années... En même temps à quoi cela sert de parler puisque je n'ai personne à qui faire la conversation, je suis seule depuis longtemps. Je n'ai pas d'amis, je n'en ai jamais eu...

En fait, je sais pourquoi personne ne me rends visite, qui voudrais se retrouver dans cette pièce étroite et humide à l'odeur de moisissure, totalement sombre. Je peux à peine être debout dedans et je peux seulement m'y allonger en diagonale.

Cette pièce, ou devrais-je dire cette prison est devenue ma maison depuis que les messieurs sont venus me prendre de mon village. Ils ont tout fait brûler, je me souviens encore de ce jour où ils ont débarqué, ils criaient des choses que je ne comprenais pas, on entendait des bruits d'explosions et la terre tremblait sous les pas des hommes en vert. Ils marchaient à une cadence rythmée par le son des détonations et détruisaient tout sur leur passage.

Les gens essayaient de se cacher ou partaient en courant le plus loin possible. Mais moi je suis restée figée sur place, devant ce qui me semble mon ancienne maison. Impossible de bouger, la peur me paralysait tout le corps. Je me contentais d'observer jusqu'au moment où un des hommes en vert s'approcha de moi.

Une alerte se déclencha alors dans ma tête et mes jambes ont commencé à reculer pour vouloir s'enfuir. Tout chez cet homme me disait qu'il était dangereux, de son sourire narquois à son regard vide d'émotion, complètement glacial. Mais j'avais à peine fait un pas qu'il m'avait empoigné le bras et entraîné dans un camion où il m'attacha les poignets et les chevilles avec des chaînes métalliques. Je ne pouvais plus m'enfuir, je pleurais à chaudes larmes mais ne produisait aucun son, de peur que le méchant monsieur ne revienne. 

La dernière chose que je vis avant que les portes du coffre ne se referment c'est du rouge, il y en avait partout, mais pas un rouge fade, non c'était un rouge flamboyant, incandescent. Des cendres flottaient dans l'air et une odeur de chair brûlée. Voilà les derniers souvenirs que j'ai de mon village.

Après ça, le camion a démarré et a roulé très longtemps

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Après ça, le camion a démarré et a roulé très longtemps. J'avais pu déduire des  fréquents arrêts durant lesquels j'entendais mes ravisseurs parler en différentes langues que j'avais traversé différents pays, durant ce que j'avais estimé une dizaine de jours. Je l'ai déduit grâce aux moments ou ils m'apportaient de la nourriture, je pouvais ainsi apercevoir l'extérieur quelques instants. J'ai passé le trajet dans la même position c'est-à-dire en boule au fond du coffre complètement effrayée, je ne pouvais pas dormir...

A un moment le camion c'est arrêté, je pensais que c'était encore une pause comme les fois précédentes mais ils sont venus me chercher et m'ont sorti du camion, j'étais éblouie par la lumière vive. Devant moi se tenait deux hommes vêtu de costumes impeccables.

Mes ravisseurs et ces hommes ont échangé quelques paroles et une mallette qui je suppose devait contenir de l'argent. C'est à ce moment que je compris ce qui venait de m'arriver. J'ai été vendue ! J'ai commencé à paniquer et à me débattre quand les hommes en costumes m'ont attrapé, et ils n'arrivaient pas à me calmer, ils m'ont alors drogué et je me suis endormie dans les bras de l'homme qui me tenait.

Quand je me suis réveillée j'étais dans cette fameuse pièce et je n'en suis pas sortie depuis, sauf pour ma "leçon quotidienne".  Ils venaient me chercher pour se divertir et s'amuser, ils prenaient un malin plaisir à me voir souffrir. Ils me disaient tout le temps que je n'étais pas sage alors que je ne faisais rien de mal... Tous ça pour pouvoir me punir à leur guise... Ils me faisait des choses ignobles et qui étaient très douloureuses. J'en porte les preuves sur mon corps, gravées à jamais, pour être sûr que je n'oublie jamais qui est le maître ici...

Au départ j'ai essayé de m'enfuir et de rentrer chez moi, mais j'en ai subit les lourdes conséquences... J'ai perdue espoir depuis longtemps.

Enfin ça c'était jusqu'à aujourd'hui...

Luna ElahehOù les histoires vivent. Découvrez maintenant