Chapitre 15

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Eolas vient me réveiller en pleine nuit, en gémissant et me léchant le visage.  Je fronce les sourcils, et grommelle en me redressant. Je regarde mon chien qui insiste, en gémissant. Je comprends qu'il veut sortir, et qu'il a surement envie de faire ses besoins. Je marmonne quelques mots, de mauvaise foie, enfile un jogging, un pull et des chaussures. Je mets la laisse à mon chien, et nous quittons l'immeuble. Je frémis en sentant la fraicheur de la nuit sur ma peau, et mon visage. Intérieurement, je peste contre mon chien, qui m'a obligée à quitter mon lit, si tôt ou tard...J'ignore tout de l'heure qu'il peut être.  Mais une chose est sûre, les rues sont désertes. Eolas m'entraine sur une route ornée d'arbres et de clôtures de maisons. J'ai comme une drôle d'impression, des frissons me parcourent le corps. Je regarde mon chien gambader joyeusement. Il s'amuse à renifler chaque brins d'herbes.  Malgré le mal-être grandissant en moi, je ne peux m'empêcher de sourire. Il semble si heureux de cette petite sortie nocturne. Je le libère de sa laisse, pour qu'il puisse totalement savourer sa liberté. Je le rappelle néanmoins, quand il va trop loin. Nous continuons de nous promener, et étrangement, les décors changent. Je ne reconnais pas cette partie de la ville. Cela ressemble de loin au parc. Je fronce les sourcils, en me demandant où je suis. Je rappelle Eolas, qui se trouve quelques mètres plus loin. Mon chien, surpris se redresse, et revient vers moi en trottinant. Quand tout à coup, il s'immobilise et se met à aboyer comme jamais. Surprise, je me retourne et me fait aveugler par deux immenses phares, qui se rapprochent à vitesse folle. Je suis pétrifiée par la peur, et je parviens pas à esquisser le moindre geste. Deux voitures roulent à pleine à vitesse, l'une vient s'encastrer dans un mur, tandis que la deuxième déboite de la route, pour venir me percuter plein fouet. La douleur qui suit est abominable. Je me retrouve au sol, allongée sous les roues de cette voiture. Des cris retentissent un peu partout autour de moi. Je tente de bouger, amis je n'y parviens pas. Ma vue se trouble, des formes s'approchent de moi. Je ne reconnais pas ces personnes.  La panique règne autour de moi, comme dans un cauchemar.

-Ever ! Evernyme !

Ces voix, ce sont celles de mes amis... Castiel, Nathaniel, Rosalya et Alexy, ils viennent de me tuer...

J'ouvre les yeux en grand, en poussant un cris. Je me redresse brutalement, et regarde autour de moi. Je suis toujours dans ma chambre, dans mon lit... Je me prends la tête entre les mains, terrifiée... Quel horrible cauchemar! J'ai rêvé de cette fameuse nuit et de cet accident... Mes amis, mes amis venaient de me tuer, à la place de cette fille. J'en frissonne encore, en revoyant les images de ce rêve terrible.  Je me lève et quitte ma chambre, pour m'enfermer dans la salle de bain. Je me coule un grand bain d'eau bouillante, dans lequel je me plonge, et me laisse couler. Peu à peu, les muscles de mon corps se détendent, et je me laisse aller dans la chaleur de l'eau. Si bien que mon visage se retrouve rapidement immergé. Je ferme les yeux et tente de me calmer. Ce que j'ai vécu n'est qu'un cauchemar... Ce n'est pas la réalité, jamais mes amis ne seraient capables de me faire le moindre mal... Du moins pas de manière intentionnelle. Je me redresse, et je soupire. C'est inutile de me tourmenter de cette manière, de toute manière... Je ne pourrais jamais changer le passé... Je quitte mon bain, et m'enroule dans ma grande serviette, et retourne dans ma chambre. Je me laisse à nouveau tombée sur mon lit. Je me saisis de mon téléphone et regarde l'heure qu'il est, soit 7h09... Connaissant mes parents, ils doivent être debout. Je compose rapidement le numéro de ma mère. Après quelques tonalités, la voix de ma mère résonne, et me réchauffe le coeur.

-Oui ?

-Allo Maman!

-Evernyme ?! Tout va bien ?!

-Oui maman, tout va bien... Vous me manquez...

-Oh ma chérie, tu nous manques aussi...Qu'est ce qui se passe ?

Que nous reste-t-il?Où les histoires vivent. Découvrez maintenant