Que nous reste-t-il?

Chapitre 20

Je suis dans ma chambre, face à mon lit, en sous vêtements. Face à moi, mon déguisement pour Halloween. Il y a quelques jours, Rosalya s'est mise en tête de faire la fête, et elle a pris comme excuse, cette fête païenne. Priya était très enthousiaste, tout comme Alexy, et elle nous a proposé de nous accueillir. Les jours suivants, nous nous étions tous laissés gagner par l'euphorie, et nous avons mis un point d'honneur à préparer cette fête. Nous avions parcouru les magasins pour trouver les décorations, et nos costumes. Rosalya s'était fait un devoir de me trouver Le costume parfait.  Me voilà donc aujourd'hui, presque nue devant mon costume à me demander, comment je vais me préparer.  C'est à ce moment précis que deux mains se pose sur mon ventre et m'attire contre un torse parfaitement sculpté. J'esquisse un doux sourire, et me laisse aller.  Depuis mon retour dans mon appartement, Castiel a élu domicile ici. Nous passons le plus clair de notre temps ensembles. Même s'il s'échappe régulièrement, pour aller s'entrainer avec son groupe de musique, voir donner quelques concerts dans des bars le soirs.  Je  l'accompagne aussi souvent que je le peux. J'apprends à mieux connaitre les membres de Crowstorm. Je connaissais déjà James, avec qui j'ai put avoir une brève explication, sur son comportement, lors de notre dernière soirée. Puis j'ai enfin fait la connaissance, de Henry, et   Fabien, le second guitariste et bassiste du groupe. Henry ressemble traits pour traits à sa soeur, ou inversement, mis à part ses prunelles dont l'étincelle est semblable à celle de l'océan. Fabien quant à lui, est un grand jeune homme sec,  à l'imposante chevelure rousse, semblable à un brasier. Celui ci est différent des autres, il ne ressemble ne rien à un rockeur, comme Henry ou Castiel, ni à un surfeur comme James. Il semble très humble, et simple. Il ne fait pas vraiment attention à son apparence. Il s'habille avec des vêtements trop grands pour lui, tout le contraire de ses amis, qui choisissent leurs tenues avec soin et notamment celles qu'ils portent lors de leurs concerts.

-Tu n'es toujours pas habillée? me susurre-t-il au creux de l'oreille.

-Non... Je réfléchissais... Comment est ce que je vais pouvoir me coiffer?

-Tu pourrais rester comme ça... Moi ça ne me dérangerait pas...

-Ah oui? je demande en me tournant légèrement vers lui, ça ne te dérangerait pas que tout le monde me reluque?

-Vas t'habiller... marmonne Castiel en me libérant de son étreinte.

Il se dirige vers la salle de bain, pour aller lui même prendre sa douche. De mon coté, je me décide à enfiler mon déguisement. Celui ci est censé me transformer en Cléopâtre. Il s'agit d'une robe longue beige, dans le style égyptien, dans la jupe est  asymétrique. Elle met en valeur mes jambes fines et fuselées. Une longue traine dans un tissus de soie bleu ciel, qui est attachée à mes bras par de fins bracelet, brillant comme l'or. Ainsi lorsque je lève les bras, on a l'impression, que je déploies des ailes. Un ceinture dorée, avec de nombreuses décorations multicolores, enserre ma taille.  Le haut de mon buste, est décoré par le col de la robe, toujours doré, et décoré par de petits dessins très colorés, qui rappellent ceux de la ceinture.  Je me retrouve face à l'objet de mon hésitation. Rosalya m'a convaincue d'acheter une perruque, pour ressembler d'avantage à la vrai reine d'Égypte, mais, je ne suis pas convaincue par la nécessité d'en porter une.

-Tu n'es toujours pas prête? s'exclame Castiel en entrant de nouveau dans me chambre.

Je me tourne vers lui, et sourit en le voyant déguiser en un pirate sanguinaire, mais diablement sexy. Pour toute réponse je lui montre ma perruque, ce qui me vaut une grimace, qui me fait rire.

-Tu ne vas pas porter ça? Tes cheveux sont magnifiques! Et puis les perruques ça gratte et ça donne chaud !

Je lève les yeux au ciel, et repose la perruque. Je me dirige vers mon lisseur, pour me coiffer. Castiel me regarde faire en souriant. Il quitte la pièce pour aller s'occuper des chiens. Ces derniers sont très énervés aujourd'hui. Ils ne cessent d'aboyer sans raison, de courir un peu partout. J'entends Castiel hausser de ton, pour leur demander de se calmer, puis à bout de force, il ouvre la baie vitrée et les laisse sortir.  Puis revient vers moi, il attend patiemment que je le maquille. Mais avant cela, je termine mon propre maquillage. Mes cheveux sont lissés et ma couronne est posée sur ma tête. Je me saisis de ma trousse de maquillage, et entame cette ultime étape de préparation. Je sens le regard de mon rockeur sur moi, cela me suffit à faire s'éveiller en moi, une étrange chaleur. Je fais attention avec mon eyelineur, et prends soin de faire de jolies hiéroglyphe  sur mes yeux. Une fois cela fait, je fais signe à Castiel de me rejoindre. Mais, celui ci semble d'humeur taquine, et refuse de quitter mon lit. Je prends donc ma trousse de maquillage, et m'approche de lui. Je m'installe à califourchon sur lui, avec un regard taquin. J'ai conscience de le provoquer, mais cela m'amuse plus qu'autre chose. Castiel pose ses mains sur mes hanches pour m'attirer encore plus à lui. Je sors mon crayon noir, et redessine le contour de ses yeux pour lui donner un petit côté sombre.  Je suis fière de mon petit effet. Nous nous redressons, et nous nous faisons face. Je pose mes mains sur ton torse, et me hisse pour déposer un baiser sur ses lèvres.  Je jette un coup à l'horloge. Il est 18h18, nous avons rendez vous à 30. Il est grand temps de se mettre en route. Si nous arrivons en retard, Rosalya risque de se mettre en colère. Je prends mon sac, et nous quittons l'appartement, après avoir embrassé une dernière fois nos chiens.  Nous les avons laissé entrer, afin qu'ils soient au chaud, et qu'ils ne dorment pas dehors. Puis nous nous mettons en route pour l'appartement de Rosalya et Leigh. En chemin, nous croisons bon nombres d'enfants, déguisés qui font du porte à porte, en quête de bonbons, et autres sucreries. Je me souviens quand j'étais petite, nous le faisions avec mes parents. J'adorais me déguiser, et frapper de portes en portes. Les gens étaient gentils, et me couvraient de sucreries.  Castiel me ramène à la réalité, en me prenant la main pour la serrer entre ses doigts. Il me jette un regard légèrement inquiet,  mais je le rassure d'un sourire. Nous arrivons finalement chez nos amis. Leigh nous accueille, très beau dans son costume victorien. On dirait un gentilhomme du XIX. Nous nous complimentons mutuellement sur nos costumes.  Puis nous rejoignons les autres dans le salon, où les meubles ont été déplacés pour laisser place à une piste de danse. Rosalya rayonne au milieu de tous nos amis. Elle sublime dans sa robe de princesse italienne de la Renaissance. Je ne sais par quel moyen, elle est parvenue à passer les portes. Elle porte une longue perruque, qui lui donne une coiffure très haute et imposante. Je m'approche d'elle, pour la serrer dans mes bras, en la complimentant pour sa tenue incroyable. Elle me remercie mais me gronde, en voyant l'absence de perruque sur ma tête. Alexy vient à mon secours, et déclare que j'ai de trop beaux cheveux pour les dissimuler sous une perruque qui gratte. Je me tourne vers mon meilleur ami, qui est très élégant, dans son costume de vampire. Il semble très fier de lui.  Morgan arrive derrière lui, déguisé en militaire. Cela me fait penser à Kentin, qui s'habillait dans ce même style. Je repense à mon ami. Il était amoureux de moi depuis des années, et il avait même changé de lycée, pour rester avec moi... Mais, jamais je n'avais put répondre à ses sentiments. C'était un bon ami, c'est tout! En revanche Alexy, lui l'aimait, même s'il avait mis beaucoup de temps à nous l'avouer. Il avait beaucoup souffert de son rejet, et il m'avait fait beaucoup de peine.  Mais à présent c'était terminé, et Morgan semblait l'aimer de tout son être. Le reste de nos amis arrivent, c'est un vrai défilé de princesses, sorcières, fées, romains, indiens, cow-boy, et autre déguisements plus excentriques les uns que les autres. Nous discutons tous, et je profite de la bonne humeur, pour me rapprocher de Mélody, afin de mettre les choses au clair avec elle. Je ne supporte pas de savoir qu'elle s'est éloignée de moi, sans raison apparente.