𝐂𝐥𝐨𝐬𝐞𝐝 𝐒𝐩𝐚𝐜𝐞𝐬₁ - 𝐊.𝐓𝐡

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  J'ouvre difficilement les yeux, encore sous l'effet du chloroforme. Mon sang ne fait qu'un tourne dans mes veines lorsque je reprends mes esprits. Je suis attachée avec de fines cordes dans la baignoire remplie d'eau. Prise de panique, je tente de retirer les cordes qui m'empêchent de remonter à la surface. À l'aide de mes ongles, je finis par couper les cordes et sors ma tête de l'eau, respirant l'air à plein nez. Alors que je tente de reprendre mon souffle, mes yeux balaient la salle. Les murs et le sol sont en carrelage blanc, tachés par différentes substances dont du vomi et du sang. La pièce est remplie d'un lit dont les draps sont moisis, ainsi d'une baignoire et d'une toilette rouillées. Je sors finalement de la baignoire dont l'eau devient d'avantage froide. Je marche rapidement jusqu'à la porte et tente de l'ouvrir, seulement celle-ci est bloquée par un cadenas incassable. Je m'accroupis et prends ma tête dans mes mains, la respiration lourde et pesante.

- Je ne peux pas rester là...je ne peux pas...

  Je suis clostrofobe. Il faut dire que je suis très mal barrée dans ce jeu avec un tel handicap. Une voix modifiée venant des hauts parleurs m'interromp soudainement dans mes pensées :

- Maintenant que tout le monde est réveillé, commençons. Bienvenue à Closed Spaces, un jeu très amusant dans lequel vous serez confrontés à faire des choix à conséquences. Il y a plusieurs paliers avec trois niveaux chacun, la difficulté étant très variée en fonction de certains niveaux. Vous êtes au premier palier, au premier niveau. Le principe est très simple ici. Trouvez la clé permettant de déverouiller le cadenas. Vous avez vingt minutes.

  Les hauts parleurs s'éteignent sur cette dernière consigne. Je me lève et m'empresse de chercher cette foutue clé. Vingt minutes pour la trouver. Mais que se passe-t-il si je ne la trouve pas au-delà du temps donné ? Je ne préfère pas le savoir. Après dix bonnes minutes à chercher dans tous les recoins, je finis par m'avancer vers la toilette remplie de merde.

- Elle n'est quand même pas là...si ?

  J'ai cherché partout...et je ne l'ai trouvé nulle part. Elle est forcément là-dedans...non c'est mort j'y met pas mes mains.

  Le temps défile. Il me reste seulement trois minutes.

- Oh et puis merde.

  Je lève mes manches et plonge vivement mes mains dans la merde. J'en ai des hauts le cœur à cause de l'odeur et de la matière des excréments. Je finis par toucher le bout de ce que je pense être une clé. Seulement, mes mains ne sont pas assez plongées dans la toilette. J'enfonce plus mes bras et fini par attraper la clé. Mais, mon doigt se coince dans un piège, me faisant hurler de douleur. Je jette un œil au minuteur qui indique qu'il me reste seulement une minute. Avec ma main libre, je défais le piège à souris et retire rapidement mes mains pour aller les plonger dans l'eau de la baignoire. Il ne me reste que vingt secondes. Je courre vers la porte et insère maladroitement la clé dans le cadenas avant d'ouvrir la porte à la hâte. Sous l'adrénaline, je tombe sur le sol dur du couloir. Je pose ma tête dans mes bras et respire lourdement.

- Hana...?

  Je lève les yeux vers le détenteur de la voix. Je me lève en vitesse et enlace Namjoon comme si ma vie en dépendait. Kim Namjoon, terminale dans le même établissement que moi et aussi mon plus grand ami.

- Oh mon dieu Namjoon...

  Le blond caresse doucement mes cheveux. Je m'aggripe à son tee-shirt comme s'il allait disparaître si je le lâchais.

- Tout va bien Hana, je suis là maintenant. On va s'en sortir, tous les deux. D'accord ?

- Oui...tu as raison. Allons-y.

  Namjoon redresse ses lunettes sur son nez et attrape ma main. Après une longue inspiration, nous franchissons la prochaine porte.