partie1

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Je m'appelle Aurora, j'ai 19 ans et je viens d'obtenir mon bac. Je vis avec une amie qui est bien plus qu'une simple colocataire, elle est mon pilier, ma confidente.

Quand j'avais quatre ans, j'ai été témoin d'un accident tragique qui a emporté mes parents et ma sœur. Seule survivante de ce drame, je porte en moi les cicatrices de cette nuit fatidique. Les cauchemars viennent parfois hanter mes nuits, mais la présence réconfortante de mon amie m'aide à traverser ces moments sombres.

Quant à ma famille, elle est presque inexistante. J'ai une tante et quelques cousins, mais ils ont pris tout ce que mes parents ont laissé et m'ont abandonnée dans un orphelinat. Malgré cette trahison, j'ai trouvé en mon amie une véritable famille, une lumière dans l'obscurité.                                                                                    Dans les méandres de ma mémoire, il y a cette rencontre marquante avec Thessa, une amie devenue grande sœur. À 26 ans, elle rayonne de beauté et de bienveillance. Dès ses 18 ans, elle avait quitté l'orphelinat, me laissant derrière, mais avec une promesse gravée dans le marbre : celle de m'attendre à ma sortie. Et fidèle à ses mots, le jour de mes 18 ans, elle était là, dehors, prête à m'accueillir dans cette nouvelle vie.

Depuis un an, nous partageons un quotidien tissé de rires et de moments intimes. Je me souviens de cette nuit où, endormi, j'ai senti une présence sur mon dos. Dans un demi-sommeil, j'ai murmuré en riant : "T'es une vache." Ces instants, à la fois simples et précieux, sont le reflet de l'amour fraternel et de la complicité qui nous unissent.                                                                Thessa me regarde avec un sourire en coin et me dit : "Et toi, une fourmi."

Je réplique, agacée : "Ah, vas-y, casse-toi."

Mais elle reste là, imperturbable : "Non, je suis bien comme ça."

Je ne peux m'empêcher de rétorquer : "Tu tues la putain."

Dans un élan d'exaspération, je la pousse violemment par terre et lui grimpe dessus.

Elle éclate de rire : "T'es lourde, t'es un éléphant toi."

Je bougonne : "C'est pas drôle."

Nous passons des heures à nous chamailler, une complicité joyeuse et enfantine. Puis, l'heure de son travail approche.

Elle se lève, souriante : "On se voit demain avant même que tu ouvres les yeux."

Je fais mine de ne pas y croire : "Allez, c'est ça."

Cela fait déjà presque une heure qu'elle est partie pour le boulot, et l'ennui commence à me gagner. Je décide alors de me coiffer, de m'habiller et de sortir prendre l'air, espérant que cette petite escapade me change les idées.                                                                  Je marchais tranquillement dans le parc, absorbé par mon portable, quand j'ai senti une petite main sur mon pied. Une adorable petite fille me faisait des petits bisous. Attendri, je l'ai prise et mise sur mes genoux.

— Ma princesse, ça va ? lui ai-je demandé.

— Ça va, a-t-elle répondu avec un sourire.

— Où sont tes parents ?

— Ils ne sont pas là.

Son accent me faisait fondre.

— T'es avec qui, ma princesse ?

— Avec moi, a répondu une voix masculine.

Je levai les yeux et vis un homme très beau s'approcher.

— Dites rien, c'est bon, elle t'aime. D'habitude, elle ne s'approche pas des inconnus qu'elle n'aime pas, dit-il en souriant.

Je rougis légèrement.

— Donc, elle m'aime bien, dis-je timidement.

À ce moment-là, je reçus un message de Thessa m'informant qu'elle allait rentrer.

— Ma princesse, je dois m'en aller. J'étais enchanté de te connaître, lui dis-je en la reposant doucement.

— Non, t'en va pas, emmène-moi avec toi, s'il te plaît, supplia-t-elle.

Je me sentais mal à l'aise, surtout que son père ne disait rien et gardait une expression indéchiffrable.

— Je ne peux pas, répondis-je doucement.                          

Elle : "Moi, je sais, je reste avec toi, klhass."

Ces mots m'ont arraché un sourire. Je l'aime déjà énormément. C'est la première fois que je ressens un tel attachement de la part de quelqu'un.

Moi : "Faisons un compromis. Je dois partir, mais nous pourrions nous donner rendez-vous et nous retrouver ici un autre jour. Qu'en dis-tu, ma puce ? Bien sûr, si ton père est d'accord."

.... : "D'accord, mais j'ai une idée encore meilleure. Donne-moi ton numéro et nous en reparlerons."

L'idée n'est pas si mauvaise, après tout.           

Elle : "Mais il est mon tonton lui, mon papa est plus beau que lui, lah."

À cet instant, j'ai ressenti un choc.

.... : "Elle dit n'importe quoi, son père ne peut pas rivaliser avec mon charme. Tu me soûles."

La petite souriait largement. Même si sa blague ne m'a pas vraiment fait rire, je ne suis pas du genre à rire à tout ce que j'entends ou vois. Cependant, j'ai fait un effort pour esquisser un petit sourire afin de m'intégrer à l'ambiance.

Moi : "D'accord, donc voici mon numéro : +1.............."

.... : "Quel est votre nom ?"

Moi : "Aurora. Merci, je dois partir, à plus tard !"

.... : "Mais...".                                                                                 Dans la peau de David.....                                                 Moi, c'est David, l'oncle de cette adorable princesse.

Nous étions en train de jouer dans le parc quand le ballon de la petite a roulé vers une jeune femme. Elle était d'une beauté captivante. J'ai observé Lætitia s'approcher d'elle et l'embrasser sur le pied. Je n'avais d'yeux que pour cette inconnue.

La jeune femme a alors pris Lætitia sur ses genoux et a demandé, "Tu es avec qui, ma princesse ?"

C'est à ce moment-là que je suis intervenu. Elle semblait pressée et est partie sans même nous demander nos noms. Je l'ai regardée s'éloigner avec le ballon, totalement hypnotisé, jusqu'à ce que...

Lætitia : "Arrête de la regarder comme ça, tu es en train de baver. Mon Dieu, qu'ai-je fait pour mériter un oncle pareil ?"

Moi : "Je suis le meilleur des oncles, c'est pour ça que tu m'adores, je le sais."

Moi : "Attends, tu viens de dire quoi là ?"

Lætitia : "Dire quoi ?"

Moi : "Tu viens de dire 'mater' ? D'où tu connais ce mot, toi ? Je vais te tuer."

Lætitia : "Et c'est maintenant que tu entends ?"

Moi : "Je vais te tuer."

À peine avais-je terminé ma phrase qu'elle s'est mise à courir.

Moi : "Cette gamine va me rendre fou."

Toute Une Vie Sans Toi!Où les histoires vivent. Découvrez maintenant