J'en ai perdu mes mots dans ce torrent de peine et de désespoir que tu ne cesse d'alimenter jour après jour, nuit après nuit, mots après mots car les tiens sont bien là, malheureusement souvent ravageurs, destructeurs s'ajoutant à la douleur rarement consolateur...
J'ai voulu croire à de la maladresse, à un manque de finesse et peut-être à un peu de tristesse mais cette rudesse qui m'agresse et me transperce sans cesse... alors que pour les autres c'est gentillesse et allégresse, sagesse et compassion... cela me blesse et me rabaisse.
J'en plonge parfois dans une profonde détresse hélas il n'y aura que toi pour m'en sortir, ces paradoxes t'attire ; me détruire puis me construire, m'aimer et puis me détester. je suis la pire et la meilleure, je suis pareille et différente, patiente et impatiente. t'es mon ennemi et mon allié, tu me traîne comme un boulet, une contrainte, un fardeau bref je suis de trop mais pas tant qu'ça. Toujours contradictoire mais c'est à cause de moi... seulement regarde toi, êtres comme la nuit dans la clarté du jour et comme le jour dans la pénombre de la nuit, j'en ai perdu l'envie, j'en ai perdu s'que j'suis j'en ai perdu la vie...
