Prologue.

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"Dans mon propre monde, le temps est un bric-à-brac sans dessus-dessous. Les secondes ne sont qu'une fraction de temps, durant lesquelles il peut faire nuit puis jour, puis nuit. Mais une journée n'est pas définit sur un rythme clair, oh non, ce serai bien trop facile. Non, il arrive qu'un jour dure quelques minutes, quelques heures... Ou quelques jours.

Je me suis toujours demandée pourquoi !

Dans mon propre monde, faire un kilomètre est plus rapide que parcourir un mètre. Nos règles mesurent entre 200 et 300 hectomètres et je mesure presque 170 décamètres.

Mais j'étais toujours trop loin, trop petite, trop différente de toi.

Dans mon propre monde, la terre n'est pas ronde, il n'y a ni atmosphère ni univers. La lumière est une petite lampe, et nous habitons une grande surface plane avec quelques jouets abandonnés.

Je l'ai découvert par hasard.

Dans mon propre monde, la mort peut subvenir pour satisfaire l'égocentrisme d'un enfant capricieux. On a cherché, bien évidemment, à déterminer les facteurs à risque. Sauf que n'importe quoi tombe sur n'importe qui. Certains sont miraculés, d'autres surprennent.

Jouets abandonnés d'une grande fourmilière à peine traitée.

Dans mon propre monde, on vit bien plus dans nos rêves que dans la réalité. On ne sait pas si le jour est la nuit ou si la nuit est le jour. On se lève le soir, on se couche le matin, on vit nos rêves et on rêve nos vies.

J'aimerai tellement toucher les nuages...

Dans mon propre monde, on répète sans fin les mêmes gestes, les mêmes mots. Des bribes de déjà vues, qui nous perturbent. Nous les plus valeureux, qui luttons pour garder notre Mémoire. Et pourtant demain sera une énième fois aujourd'hui.

J'aimerai tellement changer le cours du temps...

Et puis, il y a ses personnes qui me font peur. Je les vois, ils me fixent souvent. Je suis la seule à les percevoir, à croiser leur regard. Tout ça me fait si peur. Ils sont morts disparus et pourtant, moi je les vois.

La réalité est parfois si illusoire.

Mais je dois vous dire cependant, une seule et unique chose, ne l'oubliez jamais.

Cela pourrait être bien dangereux.

Nous sommes des moutons.

Bienvenue dans mon propre monde, bienvenue à MoonWorld. "

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