Moon World

Chapitre 2

J'entends des voix mais je ne les comprends pas. La femme qui parle semble être inquiète et triste, l'homme serein et confiant. Le noir m'entoure... je crois que j'ai les yeux fermés mais je n'arrive pas à décoller mes paupières. Une main serre doucement la mienne, comme une caresse ou bien une promesse. Je sombre à nouveau dans un inconscient conscient.

Un peu plus tard, quand vraiment ? Je ne sais pas, quelques jours peut-être, j'ouvre enfin les yeux. Mes petits poumons me brûlent, je crie et appelle à l'aide mais seuls quelques balbutiements sorte de ma gorge sous le regard ébahi d'une jeune femme. Elle est belle. Elle est même magnifique. Ses yeux violets ressortent sur son visage blanc encadré d'une boule de cheveux rouge.

« coucou toi... » churchota-t-elle d'une douce voix chantante, tandis qu'un sourire vint s'allonger jusqu'à ses oreilles.

Elle glissa doucement un doigt dans ma quenotte, m'apaisantd'un seul coup et mes sens s'alourdirent pour m'entraîner dans les bras de Morphée.

C'est un rire gras et fort qui me sort violemment de ma bulle et mes pleurs font paniquer le rieur. Un homme me fit face, me prenant délicatement dans ses bras. Il est intriguant. Il a les cheveux blancs comme les murs qui m'entourent et les yeux oranges. Qu'est-ce que ces deux perles semblent irréelles par leur couleur et leur éclat.

« Ne pleure pas ma petite puce, papa est là... et regarde maman aussi ! » résonna sa voix dans mon minuscule tympan tandis que le dit Papa, me déposait délicatement dans les bras de la dites Maman.

Leurs sourires, rapidement suivi de leurs rires me font frissonner et mes gazouillements s'échappent de ma gorge tandis que je plonge dans les magnifiques yeux violets de ma mère. Bercée par ses bras, je me rendormis aussi vite que mon réveil.

Mes yeux s'ouvrent à nouveau brutalement au son glaçant du hurlement de mon père. Je vois cet homme, qui paraissait si fort, tomber au sol, les larmes dévalant ses joues. Je vois cet homme, qui paraissait si apaisant, le visage et les yeux tourmentés. Je vois cet homme, qui paraissait aimant, devenir froid et fermé. Je vois cet homme, et je me tais.

Peu de temps s'ensuivit avant que je ne sortes de ce petit cocon blanc. Je suis installée dans un petit cosy, habillée d'une petite robe bleue et de chaussons assortis. Il fait chaud dehors, et le soleil brillait dans les yeux de mon papa, bien plus sombre et vagueux qu'avant. Je lui souris en riant, étirant faiblement ses lèvres dans une petite, et minuscule réponse. Il s'en veut, il se sent coupable. J'aimerai lui dire qu'il n'y ait pour rien. Il est partit chercher un café, et en revenant il la retrouver, inerte et les yeux fermés. Ce sont les infirmières qui en ont parler, je ne pense pas qu'elles savaient, que j'écoutais.

Quelques années on passées. J'ai rendu mon papa triste, heureux, fier, désespéré, apeuré, en colère, et même un peu amoureux. Mais on s'en est toujours sorti tous les deux. Juste nous deux. Pourquoi cette cruche s'immisce-t-elle entre nous ? Avec ses talons aiguilles, sa mini-jupe qui arrive à peine sous les genoux et son décolté en V. C'est moi et moi seule l'âme sœur de mon père. Poufiasse.

Finalement, tout bien réfléchis... Elle est peut-être un peu sympa la Castafiore. Elle m'a offert une petite chienne. On l'a appeler Violette. Comme ma mère. C'est drôle parce que moi, je m'appelle Rose. Je crois que mon père espérait un beau jardin fleuri.

Mais pour qui elle se prend celle-là ?! Hein ? Dites moi ! Qu'est-ce que j'en ai à foutre de ses conseils de merde ? C'est pas moi qui ouvre les jambes tous les soirs ! Et puis, d'abord, C'EST PAS MA MÈRE.

Lysandre est née ce matin. Une douce et minuscule petite licorne. Elle a de grands yeux bleus rempli d'intelligences et de curiosités. Son pelage blanc met en valeur sa crinière et sa corne multicolores en valeur.