Glaçantes d'amour

OS

Allongé dans mon lit, le bras soutenant ma tête, je faisais rebondir une balle sur le plafond depuis une bonne vingtaine de minutes. Il était dans les environs de trois heures du matin, et je ne parvenais pas à dormir. Il y ne pas parvenir à dormir, quand vos yeux se ferment mais que vous ne dormez pas, ce qui est supportable, et ne pas parvenir à dormir, quand juste le fait de vous imaginez dormir vous donne envie de vomir. J'étais dans ce dernier état.

Ce qui me rendait de très mauvaise humeur. Et penser à la cause de cette impossibilité à dormir me rongeait, mais en même temps, elle me faisait frissonner de plaisir, du bout de mes cheveux jusqu'à mes orteils. Mais, c'est plus fort que moi, je ne pouvait m'empêcher de voir son regard d'un bleu glacier pénétrant qui me donne l'impression de me sonder, ses cheveux si clairs qu'ils en seraient presque blanc, cette manie qu'il a de passer sa main dedans lorsque qu'il est frustré, son corps si... Hum. Des pensées pas très catholiques me traversèrent l'esprit. Je m'en délectais quelque secondes, puis les chassa quand elles devinrent trop frustrantes. Je poussais un long soupir. Comment ais-je pu en arriver là? Comment moi, Torch, capitaine de Prominence, équipe de division Suprême de l'Académie Alius, celle qui mérite d'obtenir le titre de Génésis, ai-je pu céder au charme de mon pire rival ? Oui, même Xéné ne peux pas rivaliser de charme avec lui. Mais le mal est là, je suis tombé amoureux. Tomber amoureux... Un dicton dit que tout est dans le premier mot. Je crois bien que c'est exact.

-Pourquoi toi?

Mais la question est : Dois-je lui dire ou pas? Je voudrais. Je voudrais tellement. Mais je le connais par cœur. Les histoires d'amour, ça n'est pas son genre. Ça ne marcherait pas. En plus, quelque chose a changé entre nous. Ça doit être à cause de moi. Comme un imbécile, je ne peux m'empêcher de rougir dès qu'il me parle. Et encore, je me contrôle. Pfff... Je ne sais pas quoi faire. Mais pas du tout. Peu à peu, la fatigue prit le dessus. Due aux entraînements intensifs, elle devint vite de plus en plus imposante. Bien qu'il ne me reste que trois heures dans le monde des rêves, je finis par m'endormir dans les bras de Morphée.

-Hey, Torch, tu dois te lever!

-...

-Torch ! Mec, réveille-toi!

-...Heat, laisse-moi dormir.

-J'veux bien moi aussi dormir, mais le fait est que tu as loupé le p'tit dej, et qu'il est neuf heure quarante cinq, ce qui veux dire que l'entraînement démarre dans un quart d'heure!

- Putain, tu pouvais pas le dire plutôt!

D'un coup, je me relevai et m'assit dans mon lit. Ma tête tournait, et Heat, qui s'était reculé, vis mon trouble et posa sa main sur mon épaule.

-Torch, tout va bien ?

-... Ouais, t'occupe. Vas rejoindre les autres, j'arriverais pour trente.

-Ok, si tu le dis.

Ce qui est bien avec Heat, c'est qu'il comprend quand il ne faut pas insister. Comme maintenant. Je posai mes pieds hors du lit, mais ma tête me lança encore affreusement. D'un pas incertain, je me dirigeai vers la salle de bain, prenant aux passage mes vêtements. Le miroir m'offrit une image de moi, assez... repoussante. Enfin bon. Même fatigué, bon d'accord, quasiment mort, je suis rapide pour me préparer.

Dans les couloirs, je croisai Fox. Mon cœur s'emballa, tandis que des papillons voletaient dans mon ventre. Mais Fox me regarda bizarrement, la tête légèrement penchée, ce qui lui donnait un air, assez mignon, je dois l'avouer. Mais gardant mon comportement habituel avec les autres personnes, je pris une voix moqueuse, mais où perça un soupçon d'inquiétude.