𝐌𝐮𝐥𝐭𝐢𝐩𝐥𝐞 𝐩𝐞𝐫𝐬𝐨𝐧𝐚𝐥𝐢𝐭𝐲

20

Tous les gars sont rentrés chez eux sauf Deen et nous sommes allée nous poser sur la plage une tasse de café à la main.

—Vous allez jamais les voir ?

Il soupire.

—Au début si quelque fois puis on les a un peu oublié et on y est plus retourné

Je repose mon regard sur l'eau et bois une gorgée du contenu ma tasse.

—Ils sont grave seuls là-bas... heureusement qu'ils sont ensemble sinon ça aurait été la solitude totale pour les deux

—J'imagine » me répond t'il en soupirant

—Idriss avait l'air un peu triste quand je lui ai parler de son frère

—Ils se sont battu la dernière fois qu'ils se sont vu

J'ouvre ma bouche surprise.

—Mais pourquoi ?

—Problème de fille

Je grimace.

—Chez nous les exs des autres on les touches pas, c'est une règle d'or

Je déglutis.

—Tu enfreins donc la règle

—Oui et je m'en balec, c'est pas Samaras qui va me faire quelque chose » dit il sèchement

Je ne relève pas ses paroles ne voulant pas l'offenser et baisse la tête puis fait différentes formes sur le sable à l'aide de ma main.

—Je suis crevée » dis je en me levant subitement

Il se lève également.

—Je vais y aller

—T'es sûr ?

—Ouais ouais

J'acquiesce simplement et nous nous dirigeons vers l'intérieur de la maison. Il reprend son sac de course et je l'accompagne jusqu'à la porte.

—Rentre bien » lui dis je en posant ma tête sur la porte d'entrée

Il pose rapidement ses lèvres sur les miennes et s'en va sans se retourner. Je soupire et referme la porte puis éteins toutes les lumières et monte à l'étage.

[...]

Conversation téléphonique ~

—J'ai pas envie » dis je d'une voix de bébé

—Tu vas pas continuer à passer tes journées à glander ! » me dit ma mère

—Si ! Pourquoi t'as envoyé mon dossier ? » me plaignais je en m'étirant sur le lit

—J'aurais dû le faire depuis le début, ça t'aurait évité de travailler dans l'autre café pourrit là » dit elle d'une voix hautaine

Je ricane et me redresse sur mon matelas.

—Tu commences donc mardi ! Je connais du monde là-bas et ils t'accueilleront comme il se doit. Tu as une semaine pour faire la fête parce qu'après c'est terminer !

Je souffle à deux doigts de fondre en larmes.

—Et c'est pas la peine de souffler ! Tu n'es pas allé à Miami pour te la couler douce ma fille

—Oui maman j'ai compris

—J'espère bien, aller j'ai du boulot je t'appelle plus tard

—Ok salut