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Je me réveille et souris en voyant Deen dormir paisiblement à mes côtés. Nous avons discuté pendant toute la durée de la nuit et nous avons fait une conclusion sur notre situation.

Tant qu'on est bien ensemble, on reste ainsi et on se prend pas la tête.

Et cette conclusion me va plutôt bien. J'ai pas trop réfléchi à comment Ken a pu réagir quand ma mère lui a annoncé que j'étais « en couple » avec l'un de ses amis mais maintenant je m'en fous un peu de lui et c'est peut-être égoïste ou méchant mais j'arrive à tourner la page à présent et il devient une personne presque inconnue à mes yeux.

Deen m'aide à « cicatriser ».

Je ne l'embrasse pas ou autres pour oublier Ken, loin de la. Mais l'avoir constamment dans mes pensées me fait arrêter de penser à Samaras et c'est une bonne chose.

Je décide de ne pas le réveiller et de sortir du lit sans faire un bruit. J'enfile un de mes joggings qui traîne sur ma commode et met son teeshirt puis sort de la pièce et descend les escaliers. J'entre dans la cuisine et décide de faire un beau petit déjeuner comme je sais si bien le faire.

Œuf, toast, salade de fruits et café sont au menu ce matin.

Je prends du temps à préparer tout ça mais fini par pas mal m'en sortir et pose le tout sur un plateau puis remonte les escaliers avec le repas. J'entre dans ma chambre et pose le plateau de mon côté du lit puis m'assieds au bord du lit ou se trouve Mickaël et lui caresse les cheveux. Il grogne puis je sourie en l'entendant soupirer de plaisir.

—J'ai fais le petit dej'

Il ouvre ses yeux à la seconde et je roule des yeux quand il se redresse et cherche la nourriture du regard. Je me lève et fais le tour du lit puis il sourit en voyant le plateau à mes côtés.

—Qu'elle est mignonne, elle me fait mon petit déjeuner » dit il en pinçant mes joues

—Tout n'est pas que pour toi » le prévenais je

Il ne me répond même pas et se jette sur son café. Je roule une énième fois des yeux et prends une fraise pour ensuite la fourrer dans ma bouche.

—J'veux me réveiller comme ça tous les matins » dit il en savourant son toast rempli de beurre

—Heureusement pour toi aujourd'hui était une exception, ce ne sera pas tous les jours comme ça

Il me regarde innocemment son toast près de sa bouche et je me retiens de rire.

—Tu serais prête à me briser le cœur ainsi ?

—C'est pas l'hôtel ici alors oui » dis je en croissant mes bras contre ma poitrine

Il fait mine de verser des larmes et je roule des yeux en le poussant.

—T'es con » dis je en souriant

—T'as bien dormi sinon ? » me demande t'il en reprenant son repas

—Comme un bébé

Il me sourit puis se redresse pour embrasser ma joue.

[...]

—L'autre jour Doums t'a appelé Bigo ou je sais plus quoi

—Ouais c'est ça

—Ça vient d'où ?

—On faisait du rap à une époque—

—À une époque ? »!demandais je en me retenant de rire

—Vas y moque toi » dit il vexé

—Mais j'ai rien dis ! Je demande juste

—Nan vas y rigole

J'éclate de rire et il me regarde blaser.

—Nan mais vas y continue » dis je en essayant de me calmer

—Tu me crois pas ou quoi ?

—Bien sûr que si » dis je en me calment

—Mais ?

—Bah t'as pas une tête de rappeur

—J'ai pas une tête de rappeur ?

—Fait moi écouter ce que tu faisais pour voir. Et puis comme on dit l'habit ne fait pas le moine » dis je en haussant mes épaules

Il roule des yeux et fouille dans son téléphone puis lance une musique. Je l'écoute attentivement en souriant par moments et en secouant ma tête emporter par l'instrumental qui je l'avoue est pas mal ambiançante.

—Alors j'ai toujours pas une tête de rappeur ?

—Toujours pas mais j'avoue que tu raps bien. Y a une autre personne qui rap avec toi nan ?

Il verrouille son téléphone en soupirant.

—Ouais Ken

—Lui aussi il faisait du rap ?

—Ouais t'as l'air moins choquée d'un coup

—Je sais pas lui il a—

—Une tête de rappeur ? » me coupe t'il

—Nan j'allais pas dire ça » dis je en lui frappant l'épaule

—Il a quoi alors ?

—Je sais pas en faite, je l'ai juste déjà vu écrire donc ça m'étonne pas vraiment

—Il écrit là-bas ?

—Ouais ça l'aide beaucoup quand il est pas bien ou que les autres l'emmerdent. Il m'a avoué un jour que quand il écrivait les autres ne lui parlait plus comme si écrire l'aidait à s'évader ou lui permettait d'être en paix et dans le silence. Il arrivait pas à bien m'expliquer mais j'ai compris » dis je en souriant aux coins des lèvres

Je regarde dans le vide en pensant à nos nombreuses discussions sérieuses passer à parler de nos pensées, nos peines, nos différentes faiblesses et nos échappatoires. Tout genre de choses qu'on ne disait à personne d'autre et que seul notre âme en était victime. C'est extrêmement complexe mais on se comprenait et ce genre de moment qui pourrait être triste ou encore même glauque. Nous paressait presque normal et en parler à l'autre nous aidait et nous vidait d'un gros poids sur les épaules.

—Matilda ? » me sort t'il de mes pensées

—Oui pardon tu disais ? » lui demandais je en posant mon regard sur lui

Il me regarde un moment dans le blanc des yeux puis soupire.

—T'es sûr que tu l'as oublié ?

—Oublier qui ? » demandais je en fronçant mes sourcils

—Ken

J'ouvre la bouche puis la referme.

Je sais que je l'ai oublié.

Enfin... oui je l'ai oublié.

—Bien sûr que je l'ai oublié Deen

—Vraiment ?

—Oui vraiment » dis je avant de poser mes lèvres contre les siennes














































Non.

Je ne l'ai pas oublié

𝐌𝐮𝐥𝐭𝐢𝐩𝐥𝐞 𝐩𝐞𝐫𝐬𝐨𝐧𝐚𝐥𝐢𝐭𝐲Où les histoires vivent. Découvrez maintenant