Bunny Killer

OS Partie III

La caresse de ses doigts sur mon visage me fit ouvrir les yeux. De son pouce, il retraça les contours de mes lèvres et murmura:

-Beaucoup trop de choses pour qu'elles puissent être dites...

-Laisses moi tranquille... le suppliai-je

Un ricanement sortit d'entre ses lèvres. Je me pris à les observer longuement, comme attirée et envoûtée par elles.

-Tu ne le souhaiterai pas... Tu n'as jamais souhaité que je te laisse.

Jungkook se redressa et posa ses pieds près de mon visage. J'étais cernée, sans le moindre espoir de fuite. J'étais purement et simplement à sa merci.

Il avait raison, malgré la peur qui me déchirait les entrailles, je ne pouvai lui demander sincèrement de me quitter.

C'est Jungkook, jamais il ne fera de mal n'est ce pas ?

Il posa ses avant-bras sur ses genoux et se courba pour rapprocher son visage du mien.

-J'ai toujours rêvé de voir ce joli petit minois déformé par la peur. Avoua t-il

De nouveau et avec tendresse, il caressa mes joues. Je frissonnai et me mordis l'intérieur de mes joues.

-Je veux voir toute les expressions que tu n'as jamais faites en ma présence.

Il se rapprocha un peu plus et effleura de ses lippes les miennes. Nous étions si proches, à seulement quelques centimètres l'un de l'autre. Ma respiration se faisait saccadée, brûlante d'envie et d'interdit.

-L'envie... murmura t-il

Avec douceur, nos lèvres se rencontrèrent. La caresse était tendre, comme amoureuse. Je fermai les yeux, profitant de cette douceur encore jamais connu.

J'embrassai Jungkook, le tueur de Séoul. Pourtant, aucune culpabilité ne venait ronger mon coeur, seulement l'envie de plus le découvrir.

Je le sentis bouger et je compris qu'il s'était de nouveau allongé sur le lit pour m'embrasser plus facilement. Enfin, nous nous séparâmes la respiration courte. Il arborait un sourire apaisé, un sourire qui embellissait ce visage responsable des pires horreurs.
Il déposa de léger baisers sur la ligne de ma mâchoire et descendit dans mon cou.

-Le désir...

Je soupirai de bien-être lorsque son souffle brûlant me caressa l'épiderme. Sa bouche ne cessait d'effleurer mon cou sans jamais réellement s'y poser, c'était une délicieuse torture. Je remontai mes mains avec timidité vers ses bras et les caressai fébrilement. Jungkook passa ses mains sous mes aisselles et me tira vers l'arrière. Ainsi, il se leva, me surplombant pleinement et il m'admira. Mon état fiévreux le fit sourire d'amusement. Il s'abaissa de nouveau et pressa son bassin au mien. De légers gémissements se faisaient entendre dans la chambre et ne faisaient que monter la température de nos corps. Ses baisers reprirent à mon plus grand bonheur.

Je me laissai aller dans cette sensation de flottement, d'oublie. J'oubliai qui il était et ne voyais qu'un homme plus que désirable.
Je couinai légèrement dû à la délicieuse douleur que m'avait causé la morsure de Jungkook. Il parsema de baisers ma peau meurtrie, continuant ses mouvements de bassins toujours plus lents et délicieux.

Le bruit métallique du Katana aurait dû m'alerter mais j'étais bien trop prise par cet ouragan de sensations. Ce n'est que lorsque Jungkook reporta son regard dans le mien que je compris que mon statut « d'amie » ne me sauverait pas, j'étais sa nouvelle victime. Mes craintes se confirmèrent lorsqu'il me murmura, un horrible sourire sadique aux lèvres:

-La douleur...

Suite à ses mots, Jungkook prit à pleine main l'arme et l'enfonça dans mon bras. Un hurlement de douleur franchit la barrière de mes lèvres et brisa le silence de la chambre.

Le cocon de tendresse que nous nous étions créé avait complètement disparut. Peut-être avais-je été là seule à le ressentir ?

Je tournais mon visage à l'opposé de mon bras, serrant fortement ma mâchoire. J'avais horriblement mal. La douleur se propageait dans tout mon corps. Jungkook prit mon menton en main et tourna mon visage vers lui.

-Regardes moi. M'ordonna t-il

Résignée, j'ouvris les yeux et observai ce monstre. Il secoua devant mon regard sa main libre puis la porta avec lenteur à son Katana. Mes yeux s'agrandirent lorsque je compris son action.

-Non non non Jungkook je t'en pris, ne fais pa-.

Sa main empoigna avec force l'arme et la tourna vivement. Un nouveau cri m'échappa. Mes forces me quittaient. J'étais épuisée, souffrante.

La respiration haletante, je croisai de nouveau son regard sombre de mauvaise joie. Il se pencha et laissa glisser son regard sur mon visage, admirant mes traits déformés par la douleur.

-Tu es magnifique... souffla t-il

Je ne le comprenais pas. Pourquoi faisait-il tout ça ? Pourquoi me disait-il cela après m'avoir tant blessé ?

Jungkook était fou, complètement obnubilé par la souffrance des gens. Le liquide carmin l'hypnotisait et l'envoûtait tel le plus malicieux des serpents.

Sa main posée sur le Katana vint prendre délicatement mon visage. Elle me tacha de mon propre sang et agrandit le sourire de bonheur de Jungkook. Sa main glissa vers mon cou et se fit rejoindre par sa jumelle. Le regard du tuer de Séoul brillait intensément. Il pencha la tête sur le côté et me sourit innocemment.

-La mort.

Je n'eu pas le temps de comprendre ses paroles que déjà ses mains se serraient autour de mon cou. Je jappai sous ses doigts, respirant difficilement. Mon bras coincé sous la morsure du Katana me faisait atrocement souffrir tant je tirais dessus pour pouvoir aider mon autre main à me dégager. L'adrénaline prenait possession de mon corps, je tirais fortement: la douleur était seconde quant à ma future mort.

Malheureusement l'air me manqua et bien vite je perdis mes forces. Je me sentais étouffer, prise dans un étau qui se resserrait sans cesse et dont je ne pouvais pas échapper. Ma vue se brouilla, mon corps devenait lourd. Ma main tomba lourdement au sol et j'admirai pour la dernière fois le visage faussement angélique de mon tueur. Le noir enveloppa ma vue. Je me sentais partir, happée par les ténèbres, par la mort. Je fermai les yeux me laissant emporter, gagnée par une mort arrivée trop tôt.

Mon corps sans vie gisait sur le sol imprégné du liquide carmin. Jungkook diminua la pression de ses main et lâcha enfin mon corps meurtri. Il admira mon visage endormi pour l'éternité. Il sourit tristement laissant un unique larme dévaler son beau visage.

-Merci... souffla t-il

Jamais je n'ai pu entendre ce remerciement. Ce remerciement de délivrance, de triste bien être. Je le délivrais du démon qui s'était emparé de lui. Ce démon qui depuis le début ne souhaitait que ma mort.

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Et voilà la fin de cet OS. J'espère qu'il vous aura plu, j'ai pris du plaisir à l'écrire bien qu'il fut long à sortir.
N'hésitez pas à me partager votre avis, ça me ferait vraiment plaisir. 😊