08/07/18 (2)

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Je n'ai jamais eu la main verte, ni celle pour les animaux et les enfants, d'ailleurs.

Mais possédant un immense jardin autour du château qui se trouve être ma maison, je suis dans l'obligation de faire appelle à un jardinier tout comme il est nécessaire que j'embauche une femme de ménage, ou agent d'entretien.

Je n'ai jamais eu de quelconque préférence pour les vastes espaces à l'égard des petits.

Enfaite, je m'en contre fiche.

Ce pourquoi j'ai craqué sur cette demeure, c'est son petit étang au fond de la vallée qui me sert de jardin. D'après moi, cette flaque d'eau prodigue tout le charme à cette bicoque vieille de 400 ans -424 exactement.

De plus, je suis là-bas à seulement quelques mètres de ce point d'eau en picorant quelques graines et fruits.

Quel spectacle merveilleux ! Une cane et ses cannetons traversant de long en large ce puit naturel.

Soudain j'entends un bruit étrange. Un bruit semblabe à une chute de râteau. 

Je me retourne brusquement et aperçois derrière un buisson fleuri le jardinier, accroupi. Tout portait à croire qu'il m avait suivi et observé.

Mais pourquoi ? Était-ce pour me violer ? Me tuer ? Ou autre chose d'encore plus farfelu ?

Je ne tarde pas à le savoir. Il avait avec lui carnet où il écrivait de son écriture appliquée des choses illisible à mon niveau.

C'est donc par curiosité que je m'abaisse à sa hauteur et que je lui chipe son support sous ses yeux écarquillés.

Il tente de riposter mais je lui tourne le dos, emportant le carnet avec moi.

Je peux clairement lire ces quelques phrases :

《 Rapport du jeudi 4 janvier.

Elisabeth Canterburry à pour habitude de lire le journal en buvant un café avec trois sucres sur sa terrasse à 9h35.

Elle ne vérifie jamais le travail de ses domestiques que ce soit le soir ou le matin.

Elle ne mange pas le soir.

Elle ne compte jamais l'argent liquide qu'il lui reste.

Elle ne dépensé pratiquement pas sauf quand elle a le "coup de foudre".

Elle aime parler philosophie et actualité avec de vieux monsieurs tous les samedis.

Elle n'est pas prudente.

Même le plus novice des cambrioleurs pourrait rentrer chez elle. 》

Et j'en passe des vertes et des pas mûres.

Il savait donc tout de moi. Mais je ne savais toujours pas dans quel but.

Je me résigne alors à lui poser directement la question.

Il me répond simplement d'un air neutre et réticent.

《 Et si je vous dis que je vous aime ?

- Je ne vous croirais pas. On ne parle pas comme cela à sa bien-aimée. D'où sortez-vous ? Avez-vous une excuse plus bidon encore ?

- Assurément. rétorque-t-il.

- Dites moi dans quelle optique faisiez-vous cela ?

- Vous voulez que je vous dise ? Je travaille pour les services de renseignement.

Mon étonnement est tellement grand que je laisse échapper un hoquet de surprise.

- Moi mais pourquoi ?

- J'en ai assez dit, non ?

- Euh... mais pourquoi l'avouer ? Que vous êtes des services de renseignement ? Qui plus est si facilement ?

- Vous êtes innocente et naïve. Je devrais me méfier mais j'ai appris à vous connaître et je sais que vous n'êtes pas le genre de femme auquel on devrait se méfier.

- Vraiment ? fais-je outrée et vexée.

- Vraiment. 》 termina-t-il.

Fini ! Désolée pour les fautes, je ne me suis pas relue et à bientôt !

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