Tourner la page - Tome 1 (terminé)

Prologue

Je n'arrive pas à croire que c'est déjà la fin... Je n'arrive pas à me mettre en tête que c'est ma dernière journée à Malibu. J'étais sensée partir il y a une semaine pour me rendre dans ma nouvelle demeure au Tennessee. Eh oui, je pars de la parfaite ville de Malibu pour aller dans un trou perdu appelé Lostintown, quel nom stupide.

Mon père est parti depuis plus d'un mois. Il est parti à la fin de l'été à la recherche d'un nouvel emploi. Ma mère est restée avec moi et m'a fait l'école à la maison lors du mois de septembre. J'ai profité du temps qui me restait ici au maximum, j'ai fait du surf nuit et jour, littéralement. Bon, pas toutes les nuits, j'ai quand même besoin de repos pour les compétitions. Je fais des compétitions de surf depuis mes 5 ans, évidemment ce n'était pas de vraies compétitions au début, c'était le genre que tout le monde avait la médaille d'or puisqu'on s'était tous amusés. Disons qu'aujourd'hui, ce n'est plus comme ça, tu dois t'entraîner énormément et te battre pour gagner. Je gagne la plupart de mes compétitions. Après tout, j'ai eu un bon professeur. Je fais du surf depuis aussi longtemps que je me rappelle, c'est ma mère qui m'a apprise.

Alors que ma mère a passé son enfance et son adolescence à surfer, mon père l'a passé à étudier. Ma mère est rapidement devenu populaire grâce à ses exploits en compétitions. Elle a été au lycée, mais elle n'a pas été à l'université puisque plusieurs compagnies l'on approchée pour faire la promotion de nouveaux produits ou pour représenter certaines marques. Mon père, lui, après de longues études, a atteint son objectif et est devenu directeur à Malibu High, une école où il avait étudié. Il travaillait là depuis 20 ans puis... il s'est fait renvoyer par ma faute... mais ça c'est une autre histoire... Mes deux parents ont été à ce lycée. Avec seulement 2 ans scolaire de différence et la popularité de ma mère, ils ont du se croiser plus d'une fois sans jamais porter attention à l'autre... Puisque c'est seulement aux 22 ans de mon père et aux 20 ans de ma mère qu'ils se sont enfin rencontrés.

Ma mère était en plein photoshoot alors que mon père était avec des amis à la plage pour évidemment étudier en vue de leurs futurs examens. Le nez plongé dans ses livres, il n'a jamais vu l'impact venir, il a rentré dans ma mère et, malgré le fait que mon père était un nerd, il était plutôt bien bâti, ce qui est difficile à croire aujourd'hui dû à son ventre qui s'est légèrement développé dû aux excellents repas de ma mère. Malgré tout, il en reste tout autant imposant. Donc, ma mère, qui était dos à lui, s'est retrouvé face première au sol. Mon père s'est immédiatement excusé et l'a aidé à se relever. Ma mère m'a raconté, non sans rire, que, malgré sa carrure, il avait l'air d'un chien apeuré. Ensuite, il est reparti et elle aussi.

C'est seulement 1 ans après cet incident que mon père a encore usé de ses dons maladroits et lui a encore rentré dedans. Après cela, ils ont été prendre un café et ne se sont plus jamais quittés. Ensuite, ils m'ont mis au monde et on m'a tout de suite initiée à la mer. Ma mère m'a raconté qu'à mes 3 ans, je m'étais sauvée de la maison, qui est sur le bord de la mer, et que j'avais essayé de tirer la planche de ma mère jusqu'à l'océan. Ils m'ont retrouvés en larmes, incapable d'atteindre mon objectif. Quand je pense que je vais quitter cette maison de rêve... 

Je suis assise sur ma planche au milieu des vagues avec Rebekah, ma meilleure amie. Elle remarque tout de suite que je suis déprimée puisque l'heure de mon départ arrive à grands pas.

-Fais pas cette tête Nina! Aller viens, je te paye quelque chose à boire, me dit-elle avec un sourire éclatant.

Je lui fais un léger sourire et nous commençons à nager vers la plage. Arrivées à destination, nous accotons nos planches au mur d'une des toilette colorée.

-Je vais chercher quelque chose à boire, va nous chercher des places. Tu veux quoi? Me demande-t-elle.

-Long Island Ice Tea, j'ai beaucoup a oublier, dis-je pour plaisanter... quoique ça ne serait pas de refus.