Chapitre 1 :

10 2 0
                                    


Je rentre des cours en bus, forcément pas de lycée dans mon petit village loin de tout. Je suis toute la semaine chez ma mère et vais un week-end sur deux chez mon père. Il a beaucoup de choses à faire, trop occuper pour que j’habite chez lui. C’est pas avec son métier de vendeur chez un opticien qu’il est débordé, il est plutôt débordé pour des choses pas très catholiques si vous voyez ce que je veux dire. Oui parce que mon père, à peine séparé de ma mère a emménagé avec sa maîtresse 1 mois plus tard. On perd pas de temps chez nous, la vie est trop précieuse.

Une fois chez moi je monte dans ma chambre et balance mon sac par terre. J’habite dans une maison ancienne, avec des murs en pierres apparentes, des poutres en bois au plafond. Ma chambre est très spacieuse. Je me suis fais un espèce de perchoir dans un coin. J’aime bien lire ici et dessiner. Pour y aller je monte sur mes poutres puis saute sur le petit rebord.

Une fois j’étais sur ma poutre et ma mère est entrée dans ma chambre, quand elle m’a vu elle a poussé un cri qui a manqué de me faire tomber. Elle me traitait de folle et n’arrêtait pas de crier. On l’entendait de la rue. Le voisin s’est inquiété et à débarqué chez nous. Ma mère est complètement folle. Si elle savait ce que je faisais de plus grave que ça. Je me ferais probablement brûler sur un bûcher.

Je monte sur mon perchoir et me met à lire. J’adore lire mais les livres de français sont un peu long. Surtout quand tu pense à autre chose en même temps.
J’arrête au bout de 15 minutes découragée.

Je passe mon BAC dans 4 mois et malgré les multiples conneries que je fais je m’en sors bien avec 14 de moyenne. Ma mère revient à 19h00 ce soir alors j’ai quartier libre pendant 2 heures. Parce qu’elle a beau être un peu folle, ma mère déteste qu’il y ai du bordel dans la maison, que je mette la musique à fond, que je chante même si je me débrouille bien ( quand J’étais petite j’ai pris des cours de chant ), que je passe 4 heures sous la douche, que je ne fasse rien. En gros elle déteste tous ce que j’adore donc la vie est un peu mouvementée chez nous.

J’ai un étage de la maison juste pour moi avec ma chambre, ma salle de bain et mon balcon. Je commence par me couler un bain, après je mets de la musique sur mon enceinte puis je vais me préparer un milk-shake à la fraise avec un supplément chantilly et glisse une paille dedans. Je remonte, me mets dans mon bain sans oublier de rajouter de la mousse.
Quelqu’un ouvre la porte et passe sa tête.

- Putain Aris tu fais chier, c’est une salle de bain ici !
- C’est bon on voit rien avec la mousse à part ta tête de pingouin.
- Tu me lâchera jamais avec ça !
- Ah nan c’était trop drôle à voir. 

Petite anecdote sur moi : je connais Aris depuis toute petite, on était ensemble à l’école. On a fait une sortie dans un zoo. Devant la barrière des pingouins, je me suis penchée et un gars m’a poussé. Je me suis retrouvée nez à nez avec un pingouin. Un accompagnateur m’a sortit mais nous nous sommes fait virer du zoo par ma faute. Je commençais déjà à faire des conneries en CP même si sur ce coup là ce n’était de ma faute.
Aris retourne dans ma chambre et moi je m’habille. Je mets un jean noir avec un sweat gris un peu grand pour moi. Je m’affale sur mon lit à côté de lui.  Il habite juste en face, nos balcons se touchent presque. C’est pour ça qu’il débarque dans ma chambre assez souvent.

Il part juste avant que ma mère arrive. Elle s’est toujours opposée à notre amitié, elle ne comprends pas comment on peut être si proche sans être « amoureux » comment on peut dormir ensemble sans rien faire. Si vous voyez ce que je veux dire. Pour ma mère c’est impossible. Alors il essaie de se faire discret chez moi.

- Coucou t’a fais t’es leçons ?
- Oui maman.
- Repas dans 30 minutes et j’aurai quelque chose à te dire Sixtine.
- Euh oui.

La dernière fois qu’elle ma dit ça, c’était pour m'annoncer qu’ils allaient se séparer. Et je n’aime pas quand elle m’appelle Sixtine, ça ne dis rien de bon tout ça. Je finis mes leçons en vitesse et passe le temps sur les réseaux en attendant de manger. Je sursaute en entendant la voix de ma mère dans le mégaphone. Quand je mets la musique à fond je ne l’entends pas alors elle en a acheter un. Le jour où elle me l’a dit je pensais que c’était une blague mais non. Je me demande comment elle peux avoir un mec.

SixtineOù les histoires vivent. Découvrez maintenant