Sixtine

Chapitre 3 :

Je me réveille avec la voix d’un prof qui crie.
- Qu'est ce que vous faites là ?
Mes joues sont trempées, je n’ai pas arrêté de pleurer. C’est Eizel qui répond.
- On devait nettoyer la salle de sport et quelqu’un est entré, m’a frappé au visage et à l'œil. Puis nous a enfermés.
- J’appelle le proviseur.

10 minutes plus tard, il débarque.  Ma mère et son père arrive un peu après. Ma mère commence à gueuler.

- C’est n’importe quoi ! Vous deviez allez les chercher. Vous êtes irresponsable monsieur ! Je vais porter plainte ! Laisser des jeunes seuls en plus ils se sont fait attaquer !
- Madame, calmez vous. Je pensais que ma collègue les avait récupérés, il n’y avaient plus de lumières et s’était fermé à clé.
- Mais j’en ai rien à foutre de vos excuses. Je veux porter plainte !
C’est Albert qui prend la parole.
- Cat calme toi s’il te plaît.
- Mais comment veux tu? Nos enfants ont passé une nuit dans une salle de sport. Ma fille n’a pas mangé depuis hier midi !

Moi je suis derrière eux, assise sur une chaise, je me sens pas bien et sors. J’ai des bouffées de chaleur, mes oreilles sifflent. Je sors sans bruit, Eizel est dans la lune. J’essaye de me diriger vers l'infirmerie. Mais je n’y arrive pas et m’assois par terre.

- Sixtine ?
- Aris je suis là.
- Ça va ?
- Je me sens pas bien.
- Tiens mange un bout de sucre, t’es en hypo. J’ai appris ce qu’il s’est passé.
- Sixtine, Sixtine.
Je reconnais cette voix, c’est Eizel. Il arrive jusqu’à nous et ne fait pas attention à Aris.
- Ça va ?
- Ouais je suis juste crevée. Je vais aller me coucher. Quand ma mère arrêtera de crier.
- Aris ça sonne, faut aller en cour.
- C’est bon Eizel. C’est ma meilleure amie j’ai pas envie de la laisser toute seule.
- Elle est pas toute seule, je peux rester avec elle.
- Pour que tu la frappes encore ?
- Sans moi ta meilleure amie serait bien amochée, voir disparue alors t'a intérêt à changer de ton avec moi.
Je lui disais de partir avant que ça ne dégénère.
- C’est bon Aris.
- Je passe chez toi en rentrant Six.
- Ouais.

Je reste assise sans parler. Ma mère arrive juste après, Albert sur les talons. On rentre chez nous avec ma nouvelle famille. Il manquait plus que ça. Quand j’arrive chez moi, je me mets en pyjama et je me couche. Je ne m’occupe pas d'Eizel, il n’est même pas fatigué. Je ne sais pas à quoi il marche.

***

Je me fais réveiller par un bruit de verre cassé. Je me lève et descend en bas. Ma mère rigole et un tas de carton est dans la maison. Ça fait longtemps que je ne l’ai pas entendu rigoler. Il est 14 heures, j’ai dormi pendant 6 heures.

- Beau pyjama
- Ferme là Eizel.
- Roh c’est bon.
- Tu marches à quoi ? T'as pas dormi de la nuit et là t’es en pleine forme.
- J’ai l’habitude.

Je prends un bout de pain et le mange. Ensuite je me douche et m'habille avec un jean et un sweat gris. J’attache mes cheveux en un chignon.

- Sixtine ?
- Quoi ?
- Tu peux m’ouvrir, je vais pas te tuer.
Je me lève et ouvre ma porte. Eizel entre et observe ma chambre. Je m’assois sur mon lit, lui aussi.
- Mon père voudrait qu’on aille au restaurent tous ensemble ce soir.
- Tous ensemble.
- Ouais. Mes demi-frères et demi-sœurs sont sympa.
- Ils s’appellent comment ?
- Aria, Lewis et Assia.
- Ils ont quel âge ?
- Aria, 15 ans, Assia et Lewis 10 ans. C’est eux les jumeaux.
- Ok.
- Eizel…
Ma mère cried’en bas pour nous appeler.
- Sixtine, Eizel vous pouvez venir ?
Je commence à me lever quand Eizel me prend le bras.
- Attends tu voulais me dire quoi ?
- Rien. On descend ?
- Sixtine ?
- C’est pas important.

Je m'assois dans le salon devant ma mère.

- Sixtine tu voudrais bien qu’on aille au restaurant avec tout le monde ce soir ?
- Ouais on pourra faire connaissance.