Namazuo x Yukino (Touken Ranbu)

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Ce chapitre parle de tentative de suicide et d'harcèlement. Si vous êtes victime de dépression et/ou d'harcèlement, cet os risque de vous bouleverser.
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D'aussi loin que je puisse me souvenir, je l'ai toujours observé. On a toujours été dans le même établissement, lui et moi. Parfois dans la même classe, d'autres fois non. Depuis qu'on est au lycée, malheureusement, je ne suis plus dans sa classe. Je parle de Namazuo Toushiro. Ce garçon aux longs cheveux noirs et au sourire angélique. Il m'a toujours intrigué. Il est toujours optimiste, joyeux, confiant et social devant les gens, mais une fois qu'il est seul, c'est une autre histoire. Souvent, à la pause déjeuner, quand je vais sur le toit pour manger mon bento, je l'entends sangloter. Je n'ai jamais osé lui demander ce qui n'allait pas.
Pourtant, aujourd'hui, où il pleure encore, j'ai pris mon courage et je suis allée le voir.
"T...toushiro-kun...
-Huh ?! Ah, Yuki-chan !!"
Il semble un peu paniqué. Il chasse les larmes qui perlent aux coins de ses yeux d'un revers de la manche avant de se lever et de me sourire.
"Qu'est ce qu'il y a ?
-Ça fait longtemps qu'on se connait. Et ça fait longtemps aussi que je sais que tu pleures presque chaque midi. Qu'est ce qu'il se passe ?
-Ah... "
Il perd rapidement son sourire, et les larmes reviennent inonder son regard violet.
"Je... Je ne pense pas que t'en parler soit une bonne cho-
-Dis moi ce qui ne va pas.
-Je... Je suis... Je suis harcelé depuis trois ans...
-... Hein ? Tu veux dire...
-Oui... Je suis frappé, insulté, persécuté... Harcelé quoi...
-Qui ? Qui te fait ça ?
-Je pense que tu t'en doutes..."
En effet. Je m'en doute. Ce groupe de pestes pourtant si populaire. Elles sont cinq : Anda Tamashi, Aoi Koji, Emiko Adashino, Fujiko Ogami et Kikue Tachibana. Je suppose que les autres suivent. Je réfléchis quelques instant, avant de lui prendre la main et de le forcer à me suivre.
"Ho...hoi, Yuki-chan ?? On va où ??
-Chez le directeur. On va le prévenir de ce qu'il t'arrive."
Je m'attendais a ce qu'il refuse. Mais non. Il me suit gentiment et sans faire d'histoire. Il serre même un peu ma main. Timidement au début, mais il finit par resserrer l'étreinte de nos mains. Les gens s'écartent sur notre passage, et nous regardent avec surprise. Il est vrai que tout le monde me connait, et que j'ai un succès assez... Évident (?) avec les garçons du lycée, qui me trouvent délicate et pure, comme les flocons de neige. Quelle référence pourrie à mon prénom... M'enfin bon... Je pense que tout le monde est surpris de me voir en train de tenir la main d'un garçon. Les rumeurs vont se répandre vite, mais, bizarrement, le fait que toute l'école me voit avec Namazuo ne me dérange pas tant que ça. M'enfin, on s'en fiche de ça. Je dois d'abord le sauver, et on verra après. On arrive enfin chez le directeur. Je toque rapidement avant d'entrer, sans attendre une réponse.
"Bonjour monsieur, nous avons un problème !
-Ah ? Euh... Bonjour Tsutsui-san, Toushiro-san. Quel est le problème ?
-Eh bien, Namazuo Toushiro-kun ici présent a... Comment dire ? Des problèmes avec tout un groupe d'élèves.
-... Yuki-chan...
-Le groupe des cinq nuisibles harcèle ce garçon depuis trois ans, et presque tous le reste de l'école suit ! Alors je suis désolée, mais je refuse qu'il se passe quelque chose comme ça dans cette école, et surtout pas à un garçon aussi adorable, gentil et serviable que Toushiro-kun !
- Avez-vous des preuves de ce que vous avancez ? Je veux bien faire quelque chose pour arrêter ça, mais il me faut des preuves."
On se lance un regard lui et moi, et, comme si c'était d'un accord commun il me passe son téléphone avant d'enlever sa chemise pour dévoiler de grandes marques sur le dos. Quelle horreur... Ça me donne envie de vomir. Comment peux-t-on faire une chose pareille ?! Je déverrouille son téléphone (qui n'a pas de code d'ailleurs...
Pas prudent...) avant d'aller directement sur les réseaux sociaux. J'ouvre ses messageries pour révéler des messages haineux venant de différentes personnes du lycée. Dans le genre de "suicide toi" "l'école se portera mieux sans toi" "Tue toi" "ouvre toi les veines" "tout le monde te déteste". Que des messages horribles. "Est ce suffisant comme preuves pour les faire payer, monsieur ?
-... Je pense que oui. Je vais les convoquer immédiatement, restez ici.
-Bien monsieur."
Le directeur sort rapidement, pendant que Namazuo remet sa chemise en place. Mon regard reste (malgré moi, hein) fixé sur les dernières parties dénudées de son corps. Sans ses marques... Il serait vachement bien foutu, quand même. Il remarque que je le regarde et me sourit timidement en rougissant un peu. Contrairement a moi. Je suis trop honteuse de m'être fait prendre en train de le regarder. On reste quelques secondes comme ça, sans rien dire, juste en se regardant dans les yeux. Mais ce silence dure pas.
"Merci, Yuki-chan...
-... Ne me remercie pas. Je n'allais pas te laisser te briser à cause de pestes dans leur genre. Je refuse qu'il se passe un truc comme ça ! Tu ne le mérites pas !!
-... C'est gentil... Tu es la seule qui pense ça dans l'école...
-Hey, Toushi-
-Appelle moi Namazuo, s'il te plait...
-... Très bien... Namazuo-kun, je ne pense pas être la seule qui pense ça. Plein de gens t'apprécient mais ne sont pas au courant de ce que tu vis, alors ils ne te le montrent pas forcément.
-Toi non plus tu ne le savais pas, avant quelques instants...
-C'est vrai. Mais je savais qu'il y avait quelque chose. Ça faisait longtemps que je t'entendais sur le toit, mais je n'avais pas le courage de venir te voir. J'avais peur que tu me repousses et que tu me cries dessus...
-J...jamais j'aurais fait une chose pareille, enfin !
-Je sais... Mais c'est jamais évident ! Mais le principal c'est que je sois venu te voir aujourd'hui ! On réussira à les faire payer pour ce qu'elles ont fait !"
Il me sourit doucement. Son regard trahit une reconnaissance immense à mon égard. J'ai une furieuse envie de lui faire un câlin. Je ne réfléchis pas trop et lui saute presque dessus. Je le serre contre moi comme s'il allait se briser en mille morceaux.
"Yu... Yuki-chan ?
-Ah... Euh... Désolée... J'avais soudainement envie de te prendre dans mes bras."
Je commence à m'éloigner mais Namazuo passe ses bras autour de ma taille et m'empêche de partir. On se serre mutuellement l'un contre l'autre pendant une bonne minute encore. Son corps est chaud, et je le sens trembler. C'est une preuve qu'il est en vie.
"...Merci... Merci vraiment...
-Je t'ai dit de pas me remercier... C'est normal...
-Même. Je veux te remercier."
Je ne peux pas m'empêcher de sourire face à ses paroles. Il est vraiment trop gentil. On s'écarte un peu avant de se fixer doucement. La porte s'ouvre à ce moment-là. On s'écarte complètement et je me tourne vers l'entrée du bureau, où l'on peut voir le directeur qui fait entrer les cinq filles. Anda fixe d'un œil mauvais Namazuo qui baisse la tête. Je lui prends discrètement la main avant de lui presser et de lui lancer un sourire confiant. Le directeur se rassoit face à nous sept.
"Bien. Tsutsui-san vient de me dire que vous harceliez ce garçon. Est ce vrai ?
-Quoi ?! Mais bien sûr que non ! On ne ferait jamais ça ! Surtout à lui, il est trop mignon pour être harcelé !
-Pourtant, ces messages viennent bien de vous, non ?"
Le directeur leur tend le téléphone de Namazuo en leur montrant des messages qu'elles avaient envoyées sur ses messageries.
"C'est des comptes fake ! On peut pas faire ça !
-Ah oui ?! Et ça alors ?! Namazuo-kun, montre leur."
Namazuo hoche rapidement la tête avant de déboutonner sa chemise et de l'enlever de nouveau. Il affronte leur regard non sans trembler. Je n'avais pas remarqué tout à l'heure, mais son torse est couvert de bleus aussi. Et ses bras... Il y a tellement de cicatrices... Tellement... Les larmes me montent aux yeux. C'est horrible... Oh, Namazuo... Désolée de ne pas être venue te voir plus tôt...
"Je pense que vous ne pouvez plus rien dire, n'est ce pas ?
-Sale petite enflure !"
Anda se jette sur Namazuo. Je n'hésite même pas. Je me mets devant lui avant de prendre le coup à sa place, en pleine tête. Sous le choc du coup, je tombe à terre.
"Yuki-chan !!
-Je vais bien...
-Mais tu saignes !!
-T'en fais pas pour moi... Anda, tu viens de signer ton renvoi toute seule, tu en es consciente ?
-Gnh... Tu vas me le payer !
-Ça suffit ! Vous cinq, vous allez avoir droit à un conseil de discipline et un renvoi définitif ! Vous présenterez vos excuses à Toushiro-san publiquement pendant l'assemblée du lundi matin ! C'est compris ?!
-... Oui, monsieur...
-Bien, maintenant allez chercher vos affaires, et rentrez chez vous en attendant votre conseil. Tsutsui-san, allez soigner ceci à l'infirmerie et rentrez chez vous avec Toushiro-san.
-Oui, monsieur"
Les filles sortent en nous lançant un regard meurtrier, pendant que Namazuo m'aide à marcher. Oui, se prendre un coup de poing dans la tête et saigner de l'arcade, ça fait pas du bien et ça sonne.
"Yuki-chan...?
-Oui ?
-Désolé...
-Pourquoi tu t'excuses ?
-Tu as été blessée à cause de moi...
-C'est pas grave... Elles ne t'embêteront plus jamais maintenant. C'est ce qui compte.
-Oui mais...
-Chut, pas de mais.
-... Mais...
-Eh oh ! Je vais te frapper
-Tu n'oserais pas !
-... Effectivement."
On rigole légèrement et on finit par arriver à l'infirmerie. L'infirmière me soigne rapidement et m'annonce que ce n'est qu'une blessure superficielle.
On sort du lycée avec Namazuo, avant de se mettre à marcher dans un silence pesant. Au bout de quelques minutes, je me tourne vers lui.
"Ça te dit d'aller au karaoké ? Pour fêter leur renvoi !
-Hum... Ouais, pas de problème !
-J'en connais un sympa pas très loin d'ici ! Viens, suis moi, on va passer par le parc !"
Sans faire attention je lui prends la main avant de l'emmener vers le parc près de nous. Les cerisiers sont en fleur en ce moment, ce qui rend le parc très beau et très paisible. Ne voulant pas briser l'harmonie du moment, aucun de nous deux n'ose ouvrir la bouche pour parler. Le silence qui règne n'est en aucun cas gênant, au contraire. Ce silence en dit bien plus qu'une longue conversation de plus de trois heures. On traverse le parc en restant dans ce silence qui nous procurait une petite bulle rien qu'à nous. On sort du parc et je l'emmène vers le karaoké où la majeure partie des chansons sont celles de jeux ou d'animes. On paye nos places avant de suivre le serveur qui nous emmène dans notre salle. On commande chacun un bubble tea. À la myrtille pour moi et à la mangue pour lui.
"Bon ! Qui commence ?
-Hum... Toi ! Je veux entendre ta voix !
-... Okay, pourquoi pas !"
Je lui souris légèrement, le rouge aux joues. De toutes les fois où je suis allée au karaoké, c'est la première fois que je suis aussi timide. M'enfin. Je me dirige vers l'ordinateur avant de sélectionner "Natsu No Hana" (nda: lien à la fin), l'ending de l'anime Mononoke. Je lance la musique et commence à chanter. Namazuo a l'air surpris au début, mais il ferme rapidement les yeux avant de se laisser emporter par la musique. Je l'observe timidement tandis que la chanson continue. Les paroles sont douces et pleines d'amour. J'essaie tant bien que mal de retranscrire chaque émotion présente. La musique se termine, et Namazuo rouvre les yeux. Quelques secondes passent avant qu'il ne se mette à m'applaudir.
"Wow, je ne savais pas que tu chantais si bien !
-O...oh, non... Je chante pas si bien que ça, enfin.... Je... Merci..."
Il me sourit gentiment, avant de me faire asseoir.
"Bon, c'est à moi, maintenant, non ?
-Et bien... Oui !
-Haha, ça marche"
Il se dirige à son tour vers l'ordinateur avant de sélectionner une chanson. Je ne sais pas ce qu'il va choisir, donc j'attends juste que la musique commence. Ce qui ne tarde pas, d'ailleurs. Les premières notes m'indiquent directement la chanson. "U Complete Me" de Kujo Tenn, dans l'anime et le jeu Idolish7 (nda: lien à la fin). J'aime beaucoup cette chanson, elle est adorable. Attends un peu... Les paroles... C'est une déclaration... Est ce qu'il pense réellement ce qu'il chante ? Je me le demande... Une boule se forme dans mon ventre. J'espère qu'il le pense... Enfin, on verra cela plus tard... Quelques minutes après le début de la chanson, les notes s'arrêtent. Je l'applaudis frénétiquement comme il l'avait fait pour moi, un peu avant.
"Wah ! Namazuo-kun, c'était génial ! Tu chantes vraiment bien !
-Haha, merci... Content que ma voix te plaise !"
Namazuo rougit et semble gêné. Je me demande bien pourquoi... On continue de passer chacun notre tour et très vite, une puis deux heures passent. On ne s'en rend compte que quand ma mère m'envoie un message pour me demander où je suis. Je m'excuse rapidement auprès d'elle en lui disant que je rentre tout de suite. Je me tourne vers Namazuo.
"Na... Namazuo-kun... Ça fait deux heures qu'on est là...
-Quoi ?! Deux heures ?!
-Hum, apparemment... Héhé... Il faut que je rentre...
-Ah moi aussi du coup ! Je te raccompagne ?
-Hein ? Euh... D'accord... Avec plaisir !"
Il me sourit. On sort du karaoké avant de nous diriger vers le métro. On discute et rigole pendant tout le trajet. Une fois dans le métro, il se passe le temps d'une station avant que beaucoup de gens ne montent. Sans vraiment comprendre comment, je finis collée à Namazuo qui est plus rouge que le ruban qui lui sert à attacher ses cheveux. Et je suppose que je suis dans le même état que lui. On reste comme ça jusqu'à ma station. On sort rapidement de là avant que je me mette à soupirer.
"J'ai cru qu'on allait jamais sortir de cette rame...
-Hu...hun...
-Ça va, Namazuo-kun ?
-Ah.. Euh... Oui, oui... C'est juste que... Je ne suis pas habitué à être aussi proche de quelqu'un aussi longtemps...
-Je... Je comprends totalement... Je devais être dans le même état que toi..."
Il me sourit timidement avant de reprendre ma main. Je rougis une nouvelle fois, un sourire timide sur les lèvres. Namazuo semble remarquer ma gêne.
"Ce... Ça te dérange ?
-Euh... Non, non... Au contraire..."
Il semble heureux de l'entendre. On recommence à marcher vers notre quartier. Oui, ce qui est bien c'est qu'on vit dans le même quartier. Bon, on est vraiment pas du tout voisins, mais nos maisons sont à deux minutes à pieds l'une de l'autre. Après dix minutes de marche, on arrive devant chez moi. Namazuo se tourne vers moi avec un grand sourire et les larmes aux yeux.
"Je... Je veux te remercier encore une fois. Sans toi, je ne sais pas si j'aurais eu le courage de vivre encore...
-Namazuo-kun... Ne dis pas des choses comme ça... Je ne t'aurais jamais laissé faire ça... Idiot...
-Je... Euh... Merci... Vraiment... Merci..."
Je le regarde quelques secondes avant de le reprendre dans mes bras.
"Ne pleure pas... Je suis là maintenant... Ne t'en fais pas, tout ira bien... Je ne te laisserai plus souffrir. Je te le promets."
Je le sens trembler et serrer mon haut. Je lui caresse doucement les cheveux en resserrant mon étreinte et en lui murmurant des mots de réconfort. C'est en le voyant comme ça que j'aimerais foutre des barres en fer dans la gueule des filles. On reste quelques instants dehors, comme ça, jusqu'à ce qu'il se calme. Au bout d'un moment, on s'écarte, à regret pour moi. Il me regarde dans les yeux en me souriant sincèrement.
"Ça... Ça te dit qu'on aille au lycée tous les deux, ensemble ?
-Tu veux dire... Tous les jours ?
-Hum... Si ça te dérange pas...?
-Bien sûr que non que ça ne me dérange pas !
-C'est vrai ??
-Bah, bien sûr !
-Cool ! Je viendrai te chercher demain matin alors !
-Hun ! Bon, à demain du coup !
-À demain !"
Il part en me faisant un signe de la main. Je lui rend en souriant avant de rentrer chez moi.

*TIME SKIP*

Cela fait maintenant plus d'un mois que tous les jours, Namazuo vient me chercher le matin, et me ramène le soir, qu'on mange ensemble tous les midi, et qu'on passe la plupart de nos week-ends ensemble. Et je n'ai plus aucun doute. Je suis bel et bien amoureuse de lui. Comme je ne sais pas du tout si c'est réciproque, je n'en parle pas. Quasiment toute l'école nous voit ensemble, et même ma mère me demande presque tous les jours si je me suis enfin confessée. J'avoue que ça en devient gênant, mais ça ne semble pas déranger Namazuo plus que ça, alors... Je fais avec. Aujourd'hui, comme tous les midi, on se retrouve dans la cour intérieure pour manger. Il y a quelque chose de différent, pourtant. Namazuo a le regard fuyant et il semble gêné pour n'importe quoi. Je me demande bien ce qu'il a. À la fin du repas, il se tourne vers moi.
"Yuki-chan !
-Quoi ? Qu'est ce qu'il y a ??
-Suis moi !"
Il me laisse à peine le temps de ranger mon bento. Il m'attrape le poignet et me tire jusqu'au toit. Une fois tout en haut, il m'emmène à l'endroit où il s'isolait le midi. Pendant tout le trajet, il ne m'a pas regardé une seule fois. Pourtant, maintenant que nous sommes arrêtés, il se tourne vers moi, les joues légèrement rouges.
"Namazuo... Qu'est ce qu'il se passe ?
-Hum... Eh bien, tu te souviens du jour où tu m'as emmené vour le directeur ?
-Hein ? Bah oui évidemment. Pourquoi ?
-Ce jour là, j'avais prévu de mettre fin à mes jours...
-Qu... Quoi...?
-Je voulais sauter du toit, à 13h, au moment où il y a le plus de personnes. Si tu étais arrivée ne serait ce que 10 minutes plus tard, on ne serait pas ici pour en parler... Mais tu es arrivée. Tu m'as tendu ta main que je pensais refuser. Mais avant que je puisse le faire, tu m'as emmenée chez le directeur et tu as réussi à leur faire payer ce qu'elles m'ont fait. Et tout s'est arrangé. Grâce à toi, j'ai pu vivre. Grâce à toi, j'ai redécouvert ce qu'était le bonheur.
-Na... Namazuo-ku...
-Laisse moi finir s'il te plait. Je ne sais pas si tu ressens la même chose, et en vérité, je m'en fiche un peu. Mais... Je t'aime Yukino. Tu as su mettre des rayons de soleil dans le cœur plongé dans l'obscurité d'un garçon qui ne croyait plus en rien. Chaque sourire que tu m'adresses me rempli d'un sentiment de vie surpuissant. Je... Je t'aime de tout mon cœur, Yukino..."
Le sourire qu'il m'adresse n'a rien à voir avec ceux qu'il fait habituellement. Celui-là est doux, lumineux... Sincère. Des larmes coulent sur ses joues en même temps qu'il me sourit. Il est vraiment adorable...
"Namazuo... Je... Je ne sais pas quoi répondre à une telle déclaration... Je ne sais pas comment trouver les bons mots...
-Oh, ce n'est pas grave, tu sais ! Tu n'es pas obligée de dire quelque chose !
-Je sais, mais... Ah si ça y est, j'ai trouvé !!
-Ah bo-?!"
Je ne lui laisse pas le temps de finir sa phrase. Je l'empoigne par le col pour le mettre à ma hauteur avant de poser mes lèvres sur les siennes. Il ne bouge pas d'un millimètre. Sûrement la surprise. Toutefois, il finit par répondre à mon baiser, qui devait sûrement être la meilleure des réponses possibles. Le manque d'air nous oblige à nous séparer, à contrecœur. Il pose délicatement son front sur le mien.
"Namazuo... Je t'aime aussi... Et depuis plus longtemps que tu peux le penser...
-Hein ? Ah bon ? Combien de temps ?
-Hum... Je n'en suis sûre que depuis deux ou trois semaines, mais je pense que c'est depuis notre primaire, quelque chose comme ça !
-... Ah oui, quand même..."
On rigole un petit peu. Je sens que ce n'est que le début de notre longue histoire.

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Natsu No Hana : https://youtu.be/dHRh4Epnz8Y
U Complete Me : https://youtu.be/JZlpCaZcwTQ (fun fact : Namazuo a le même seiyuu (doubleur) que Tenn

Petite annonce de Sinopia :
J'ai enfin fait réparer mon téléphone, j'ai eu mon bac et je suis pris en fac, du coup je vais pouvoir me concentrer sur vos one shot. Je vais les écrire dans l'ordre de demande, donc le premier sera le Aizawa x Reader ! Voilà voilà ! J'espère que le chapitre vous a plu ! Bye !

RecueilOù les histoires vivent. Découvrez maintenant