Chapitre 8

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Une simple brise avait suffi à la ville pour se rafraîchir. Les arbres remuaient plus que la normale, les feuilles virevoltaient dans les airs et les gens sortaient peu, ou alors couverts d'une veste servant à réchauffer leur corps. Les amoureux se serraient entre eux, les amis proches riaient en courant pour ne pas grelotter et les personnes seules se dépêchaient de promener leur chien ou de ramener leurs courses à la maison. Cela faisait longtemps que la température n'avait pas été aussi basse, et si certains s'en réjouissaient, d'autres se terraient dans leur maison pour ne pas avoir à affronter cette dure journée.

Hoseok n'avait pas d'avis concernant le climat. C'était une chose qui lui était égale. Qu'il fasse soleil ou bien qu'une pluie torrentielle s'abatte sur la ville, cela lui importait peu. Après tout, la météorologie n'était qu'un souci comme un autre, alors pourquoi en faire toute une histoire ?

Surtout quand on avait sa penderie ! Toutes les tenues concernant toutes les crises météorologiques possibles et imaginables étaient mises à disposition tout au long de l'année pour ne pas avoir affaire à des cas critiques comme celui de cette journée-là. C'était toujours une partie de plaisir qui s'imposait à ce si puissant homme quand il était question de s'habiller. Parfois, une tenue stricte et correcte voulait habiller son corps, alors que d'autres jours, comme celui-ci, de nouvelles choses allaient le vêtir pour faire découvrir au monde la personne qu'il était en dehors de ses rendez-vous professionnels. Hoseok était comme le climat, finalement : plein de surprise.

Aujourd'hui, un haut fin à manches longues noir, couleur semblable à son jean serré mais contrastant visiblement avec ses chaussures et chaussettes mises en évidence blanches, allaient l'habiller. Certes, ce n'était pas vraiment ce qu'il devrait porter dans ces moments-là, mais le fait que ce ne soit pas une rencontre officielle prenait le dessus. Pourquoi bien s'habiller quand nous allions sauver la situation de quelque chose qui nous était cher, finalement ?

Une veste couleur marron vint habiller son corps peu protégé du froid tout comme un bonnet noir vint recouvrir ses cheveux rouges, histoire de finaliser cette tenue presque... hivernale. Il était beau, comme ça, mais il n'en faisait pas tout un plat. Il restait modeste, tout en sachant pertinemment que la Corée allait s'arracher ses vêtements dans les heures qui allaient suivre sa sortie.

Ce fut plusieurs instants après, après avoir parcouru les kilomètres qui séparaient l'emplacement de son habitation à celui du Reflecto, qu'il pénétra dans l'enceinte du bar si particulier à ses yeux. Contrairement à d'habitude, il n'était pas accompagné des hommes qui étaient embauchés pour veiller à sa sécurité puisqu'il leur avait demandé de rester à la porte, et cette atmosphère était presque étrange. D'autant plus que nous étions mardi soir, donc fort loin d'être le vendredi soir, lors de la prestation hebdomadaire de sa si belle muse. C'est ce qui sauta aux yeux du barman qui avait l'habitude de le servir, qui au lieu de le voir s'installer au coin réservé aux célébrités, le vit s'asseoir au bar face à son collègue.

- Excusez-moi... chuchota Hoseok.

Le barman, occupé à essuyer les verres des consommateurs plutôt présents ce soir, entrouvrit la bouche en entendant les paroles que le puissant homme venait de lui adresser. Était-ce réel ?

Quelques minutes avaient suffi au barman pour lui servir le cocktail alcoolisé qu'il avait l'habitude de lui préparer. Pendant ce temps-là, Hoseok avait pris l'initiative de regarder la salle principale et avait constaté, avec étonnement, qu'il y avait beaucoup de personnes aujourd'hui. Les gens étaient-ils au courant de la situation critique dans laquelle le bar se trouvait ? Jamais auparavant autant de personnes ne s'étaient retrouvées ici, et cela le perturbait. Il se trouvait aussi que, pour la première fois depuis plusieurs mois de fréquentation régulière, certaines serveuses dans des tenues fortement sympathiques se baladaient pour servir des hommes qui n'hésitaient pas à leur donner un généreux pourboire. Il n'avait jamais vu ça avant, beaucoup trop concentré sur Jimin. Cela le fit grimacer. Son danseur était-il forcé de faire ça ? Est-ce que de sales hommes le regardaient aussi horriblement lorsqu'il passait dans les rangs pour servir entre deux prestations ?

SOMBRE ATTIRANCE - hopeminOù les histoires vivent. Découvrez maintenant