15. Cinq minutes.

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Le commandant Kelbert jugea une seconde la situation et se tourna vers Marcus.

« Comment fonctionne votre bombe ? »

« Avec un minuteur placé dessus. Une fois activé nous aurons cinq minutes pour dégager d'ici ».

« On ne peux pas l'arrêter en cas de coup dur ? » voulu savoir Grig.

« Non. Je n'ai pas eu le temps de bricoler ce détail ».

Kelbert regarda les quatre gardes qui les accompagnaient et s'assura qu'ils avaient bien leurs armes avec eux.

« Grig, Marcus, Andrew, aidez-moi à soulever la bombe, nous allons l'emmener jusqu'à la porte, quand à vous Messieurs les officier, ouvrez-nous la voie ».

Les quatre gardes se placèrent en première ligne et se mirent à tirer ensemble, visant la tête des androïdes. Marcus et les autres avançaient en suivant les officiers portant la bombe à bout de bras.

Les robots ne bougeaient pas d'un pouce, ce qui permettait au groupe d'hommes d'avancer rapidement sans même devoir tirer de coups de feu.

Ils arrivèrent au milieu du hangar soit à la moitié de leur parcours.

« Allons-y les gars, on y est presque ! » encouragea un des officiers.

D'un coup, tous les robots s'activèrent en même temps et se jetèrent sur les hommes pour les attaquer, les forçant à stopper leur marche et à posé la bombe. Ils désarmèrent sans peine les officiers, faisant tomber leurs armes à terre.

Les hommes luttaient comme ils pouvaient contre les robots, les frappant au visage, tentant de trouver leurs points faibles.

Soudain, dans le feu de l'action, un robot tomba et activa par mégarde la mise a feu de la bombe.

« Merde ! Il faut se casser d'ici au plus vite ! » cria Marcus.

« Pourquoi ? » demanda Grig, trop occuper à se battre pour voir ce qu'il venait d'arriver.

« Un robot viens d'activer la bombe ! ».

« Non ! Combien de temps il nous reste ? ».

« Trois minutes cinquante-sept ».

« Entendu, on se casse d'ici ! ».

Les hommes tentèrent de reculer mais les robots les empêchaient d'avancer de tous les côtés. Andrew en se battant vit au niveau de l'omoplate d'un androïde une ouverture, il y passa la main et tira les câbles qu'il put saisir. Le robot se désactiva aussitôt et tomba au sol.

« Tiré les câbles au niveau de leurs épaules, annonça Andrew, ça à l'air de les désactiver ».

« Mais oui bien sûr, confirma Marcus, j'aurais dû y penser plus tôt ».

A ce moment-là, les hommes purent enfin avancer, désactivant les robots un à un, les faisant tomber comme des mouches. Le temps pressait, ils ne leur restaient que deux minutes trente au compteur et leur marche était lente.

Deux officier réussirent à récupérer leurs armes et se mirent à tirer dans le tas, éliminant les robots par dizaines. Une minute. Les hommes avançaient bien, mais deux cents mètres les séparaient encore de l'ascenseur.

Ils redoublèrent d'effort et arrivèrent enfin dans le couloir complètement désert menant à l'ascenseur. Ils se mirent a courir à toute vitesse évitant les carcasses des androïdes abattu peu de temps avant.

3... 2... 1... La bombe explosa provocant un immense vacarme faisant trembler la structure de l'étage. Le souffle se dirigea vers eux les propulsant dans les airs. Ils percutèrent les portes de l'ascenseur, les laissant inconscient.

Marcus se réveilla le premier. Ses oreilles sifflaient et sa vue était troublée. Un air de souffrance se dessina sur son visage lorsqu'un énorme mal de tête le prit. Il se redressa doucement et resta assis quelques instants, cherchant ses marques et repères.

Plus loin, il vit Andrew encore inconscient, une trainé de sang partant du haut de son crâne glissant le long de son visage. Marcus rampa aussi vite qu'il le put jusqu'à lui et tenta de le réveiller.

« Andrew ? Andrew ? C'est Marcus, tu m'entends ? » s'inquiétait-il.

« Ma... Marcus ? Qu'est-ce qu'il s'est passé ? J'ai mal au crâne ».

« Ce... Ce n'est rien, ça va aller » le rassura Marcus un sourire aux lèvres en voyant qu'il était vivant.

Kelbert et Grig avait repris conscience ainsi qu'un officier. Il reprenait lentement leur esprit et s'assuraient qu'ils n'avaient rien de grave. A part quelques commotions par-ci, par-là, ils étaient en bonne santé.

L'officier se releva et alla réveiller ses camarades, il les secoua un à un en les appelant par leur nom, mais rien. Le choc contre le mur les avait tués sur le coup. Le garde ne montra pas sa tristesse mais en lui des larmes coulaient. C'était ses compagnons, ses amis avec lesquels il travaillait depuis longtemps. Il lui faudrai du temps pour s'en remettre.

L'officier ferma les yeux de ses camarades décédés et ramassa leurs plaques d'identifications.

Marcus aida Andrew à se relever. Ils rejoignirent ensembles les autres et montèrent dans l'ascenseur.

Avant que les portes ne se referment, Kelbert eu le temps de voir que certains des robots ayant survécu à l'explosion s'afféraient à réparer les autres grâce aux caisses de pièces détachés.

« Heda si tu m'entends, sache que ce n'est pas encore fini !».

HEDAOù les histoires vivent. Découvrez maintenant