King of Britannia

Chapitre 2

Le ciel était gris, lourd de nuage porteurs de mort, des feux brulaient ici et là. Le champ était jonché de corps, les quelques rares survivants erraient sans but, agars, tel des âmes en peines. Seul deux ombres continuaient de se battre avec l'énergie de dix hommes. Je reconnu instantanément les deux hommes. L'un était le Roi Arthur et sa lame Escalibur, l'autre était Mordred, mon père et fils du Roi. Mon père avait profité de la guerre du sien contre Lancelot pour lui ravir le trône. En revenant, ils se firent bataille. Bien qu'âgé et affaibli par la mort récente de nombre de ses proches, sa lame légendaire lui apportait suffisamment de force pour croiser le fer avec son fils. Après de longue heures de combat acharné, tout deux se portèrent un coup mortel, d'un seul et même geste.

Ils tombèrent à terre, crachant du sang par la bouche et retenant leurs intestins d'une main. Un soldat approcha, prit la lame d'Arthur et la jeta dans le lac voisin. Une nef vint s'échouer sur le rivage de celui ci. La fée Morgane, ma grand mère fit transporter son frère sur son navire et vint au chevet de mon père mourant. Je put m'approcher suffisamment pour pouvoir les entendre.

-Mère, je suis heureux de vous voir alors que mon heure approche.

-N'ayez crainte mon enfant, je vais vous soigner grâce à mes arcanes.

-Je vous en prie mère, accordez moi ce dernier don.

-Quel qu'il soit, je vous l'accorderait, soyez en sur.

-Dans ce cas, je veux de vous que vous sauviez à tout prix mon fils, Daniel.

Il du s'interrompre pour cracher du sang. Il en avait maintenant partout sur le bas du visage.

-En ce moment, Arthur a fait envoyer des chevaliers pour tuer ma femme et mon fils. Je vous en prie mère.

Il fut prit d'une quinte de toux, bien plus violente que les précédentes, et mourut.

Mon esprit me transporta à un autre endroit. C'était un village mis à feu et à sang. Je pouvais voir la fée à genoux près du corps d'un enfant que je reconnu comme le mien. Elle pleurait et se lamentait que l'on pouvait être assez cruel pour tuer ainsi un enfant sans défense. Elle fit appel à toute ses arcanes et passa la nuit à appliquer les sortilèges et les rune. A l'aube, on entendit les pleurs d'un enfant. Tout sembla alors se figer. Deux hommes sortirent des ombres; L'un semblait ne pas avoir d'âge, et l'autre arborait une toge ainsi qu'une barbe et semblait irradier la lumière. Tout était immobile, pas un souffle de vent. L'Homme-sans-Age s'approcha de Morgane et lui dit:

-Morgane, qu'as tu fait ? Merlin te l'avait bien dit, tricher avec la mort est sacrilège. Je suis obligé d'agir en conséquence, tu ne m'en laisse guère le choix.

Il s'approcha d'elle, la toucha et de la lumière lui sortit des yeux et de la bouche. Elle commença alors à s'effriter et devint poussière. Les deux hommes se tournèrent alors vers mon moi du passé et l'Homme de lumière me pris dans ses bras.

-Toi, tu n'as rien fait, mais je ne peux laisser ton cas tel quel. Je vais donc t'apposer la marque qui t'obligeras à tirer ton essence vital des autres hommes. Mais prend garde, plus tu absorberas d'essences, plus celles ci te posséderont. Je ne ferais rien de plus.

Il me reposa à terre, me regarda moi, droit dans les yeux et me dit :

-Réveille toi.