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Au crépuscule de la journée, je pense toujours beaucoup. Aujourd'hui, par exemple, nous avons gagné la coupe du monde 2018. Ce n'est pas pour autant que je me torture (ou masturbe) l'esprit sur ce sujet.

Au contraire, plus ou moins, je pense à la gratitude que les gens sont capables de donner, que l'humain est capable de donner. La gratitude et la reconnaissance ne résonne pas de la même manière, ni même dans les mêmes choses chez tout le monde, c'est un fait.

Mais le jour où quelqu'un reconnaît quelque chose, c'est toujours important.

Chez certaines personnes par exemple, ils peuvent être reconnaissant de leur Dieu d'avoir créé un aussi bon kebab pour lui remplir la panse, alors que d'autre peuvent être reconnaissant de la vie, qui apporte la lumière le matin ou la fraîcheur de la nuit en été.

C'est vraiment intéressant de voir, comment l'homme perçoit la gratitude et la valeur des choses. Un enfant mal élevé et pourrit gâté pourrait ne même pas donner un sourire à sa mère qui vient de lui acheter le dernier Smartphone à la mode, alors qu'un enfant défavorisé pourrait donner n'importe quoi pour manger une glace.

On peut dire aussi que le bonheur vient de la reconnaissance de ce qui nous entoure et non l'accomplissement véritable. Enfin, on est heureux quand on a réussi à aboutir à un projet, mais on peut aussi apprendre à être heureux dans des moments plus anodins, comme le fait de marcher sur l'herbe mouillée de la rosée du matin, ou de l'eau qui tombe après des jours de chaleur.

On peut alors trouver plus facilement le bonheur et vivre pleinement ce qui nous entoure. Déjà qu'on se prend la tête et se noue l'estomac constamment avec le stress, le jugement des autres, l'anxiété, etc. alors autant profiter de chaque petit moment qui font que nous vivons encore.

Je peux comprendre qu'avec la dépression, une mauvaise hygiène de vie, un manque de quelque chose quelque part puisse détériorer cette capacité à voir du bon dans tout. Mais c'est comme plein de chose : si tu veux que ça marche, alors donne t'en les moyens, c'est pas le voisin qui va faire que ça va le faire, il en a rien à faire de toi, il a déjà bien assez de soucis avec lui-même, si c'est pas plus.

On peut se sentir mieux en voyant pire que nous, mais c'est de la favorisation non éthique, enfin je veux dire que ce n'est pas moral de rire de la peine des autres, même si parfois, l'individu qu'on observe et qu'on juge ne sait même pas qu'il est en peine.

Mais ce bonheur qu'on ressent à cet instant, en se disant qu'au fond, on n'est pas les pires, il n'est que fugace et au final, on ne peut pas en faire une leçon de vie. C'est sûr. Mais on peut le prendre en considération pour trouver un bonheur à long terme.

RANTBOOK d'un agneau sanguinaireWhere stories live. Discover now