Chapitre 2 : Départ pour Aracle (part.1)

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On est enfin arrivé au jour du départ et je n'ai pas dormi de la nuit. Je n'ai pas arrêté de penser à ce qu'il c'est passé hier et avec tout cela je n'ai même pas eu le temps de dire au revoir à Réh. Peut-être que le délicieux déjeuner que ma tante Jane a préparé ce matin va me remonter le morale. Mais j'en doute fort, il faudrait vraiment un événement exceptionnel pour me redonner ma joie habituelle.

Je dépose les dernières affaires dans ma valise et descends à l'étage. Là, je vois que ma meilleure amie qui est aussi venue pour prendre le déjeuner avec nous. De jolis croissants sont déposés sur la table, avec des pots de confiture à peine entamés et du beurre. Je sens une odeur de chocolat chaud qui embaume et traverse toute la cuisine. Mon oncle Guir est assis à sa place comme à son habitude. Il ne change jamais de place et tout le monde le sait.

D'ailleurs sa journée comporte une séries de rituels le matin qu'il n'abandonnerai pour rien au monde. Il se lève tous les jour à 6h00 tapante, bien avant tout le monde, il va faire un petit tour dans la ville. Après, cela il se rend à la boulangerie du coin et nous apporte le déjeuner. Ensuite il prépare sont fameux chocolat, il est très gourmand. Il le prépare avec du vrai chocolat noir fondu et le mélange ensuite au lait. C'est à ce moment que généralement, attiré par la délicate odeur, tout le monde se réveille et se joint à la table.

Aujourd'hui tout le monde est de bonne humeur et Guir est entrain de lire le journal avec ses lunettes de lecture, il me semble que de nouveaux cheveux blancs on apparut au dessu de son front. Comme d'habitude je m'assieds juste à côté de lui. Nous sommes assis proche de la fenêtre. Je profite encore de cette matinée pour contempler le levé du soleil sur Mi une dernière fois avant de partir. J'ai comme l'impression que je vais quitter Mi pour toujours. C'est probablement dû au fait que je ne suis plus partie en voyage depuis longtemps. Je trouve cette vue splendide, notre maison se situe sur les collines nous avons donc une magnifique vue sur toute la ville. Le ciel a des teintes plutôt violacées aujourd'hui et c'est généralement signe d'orage, espérons que ça ne va pas retarder le vol.

Mais cette vue aussi magnifique soit-elle, n'arrive tout de même pas à dissiper le mal d'estomac que je ressens en repensant à ce qu'il c'est passé la veille. Comment vais-je réussir à vivre avec ces atrocités sur la conscience ? Je me sens extrêmement vulnérable, je suis faible, je le sais bien. Je n'ai pas été assez courageuse pour secourir ces gens. Mais comment aurais-je pu faire ? Je ne suis pas ce genre de héros que l'on voit dans les films qui serait capable de risquer sa vie pour maintenir la paix. Je suis simplement lâche comme la plupart de gens.

Quand on s'imagine dans de telles situations on pense que l'on va réagir en faveur des autres, mais au fond on est tous les mêmes. Nous sommes tous égoïstes dans le fond, on préfère sauver notre peau plutôt que celle des autres. Je suis vraiment là avec ma famille, mais je me sens ailleurs et je suis prisonnière de mes propres pensées. Des pensées toxiques et pleines de regrets.

Ils parlent souvent de politique d'ailleurs et leur parti est bien défini. Ils sont pour le système et ferait tout pour respecter la loi. Je n'ai plus qu'eux et je ne voudrais surtout pas les décevoir. Mes parents on fait une grave erreur en s'opposant au gouvernement et je ne veux pas reproduire ces erreurs. Je n'accepterais jamais de subir le même sort. Je ferai tout pour faire ce que l'on veut que je fasse. Même si je dois en perdre mon esprit, je ne supporterais pas de perdre un autre membre de ma famille.

Mes deux petits cousins Rik et Mathi arrivent en courant dans la pièce avec deux petits avions en papier qu'ils viennent sûrement de bricoler. Ils les fond virevolter de part et d'autre de la pièce. À leur âge ils n'ont pas les mêmes soucis et j'admire vraiment leur innocence, celle qui m'a quittée depuis bien longtemps. Ils ont seulement 8 ans et qui sait ce qu'ils vont vivre plus tard. Je les pleins car la situation ne risque pas de s'améliorer. Je préfère qu'ils continuent à croire à ce monde parfait, auquel j'ai cru pendant bien longtemps. J'aurais aimé qu'ils soient plus âgés que moi et assez grands pour qu'ils puissent m'épauler dans mes peines. C'est égoïste et je le sais, car c'est moi même qui doit jouer ce rôle là et non l'inverse.

Nous avons enfin fini de déjeuner, il est donc temps de plier bagage. Je remonte dans ma chambre pour aller chercher ma valise. Je l'empoigne et ayant un peu de mal à la soulever je remarque que j'ai oublié le cadeau de Fati. Avec tout ce qu'il s'est passé il a perdu l'intérêt que je lui ai porté au départ. Il me reste à peine 5 minutes le temps que Guir qui a l'habitude de commencer à 7h33 pour finir à exactement 7h45 finisse de se raser la barbe. Je me dépêche de prendre le coffre sur la commode et tente de l'ouvrir rapidement.

Quand le coffre s'ouvre après avoir une peu forcé sur le cadenas. Je découvre quelque chose de magnifique, un objet dont je ne saurais estimer la valeur puisqu'il n'en a pas. Et il est d'autant plus précieux car il vient des deux êtres qui m'on élevés jusqu'à mes 3 ans. Je me pose milles questions et il me tarde de savoir ce que trésor peut bien représenter.

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