« Aaaaaaaaaah! »
Mes sanglot étouffèrent ma voie rauque, les gouttelettes perlaient le long de mes traits fins sans pouvoir se calmer et mon corp frêle était agité de soubresauts. Sans aucun contrôle, je m'écrasai le long d'un mur blanchâtre, le choc résonna violamment mais je ne ressentais plus rien. La douleur que je vivais constamment était bien plus intense que celle-ci. Je rempai jusqu'à mon lit et me cognai volontairement contre la barre métallique, du sang perla le long de mes joues et se mélangea avec le torrent de larme amères qui jaillissaient de mes yeux rougis.
Putin!
Merde!
Allez tous vous faire foutre!
Marre!
Mes dents crissaient les unes contre les autres et ma mâchoire tendue à bloc n'arrangeait pas les choses. Ces insultes ne m'apaisaient aucunement et me donnaient la force de continuer de m'arranger le portrait.
Me pinçant le plus fort possible, je n'y arrivais pas, plus.
Il ne restait qu'une chose à faire pour mettre fin à ce calvaire.
Un cris retentit derrière le mur, le voisin.Tiens! Il ne manquait plus que lui pour la cérémonie des funérailles! Ce n'était pas cet énergumène qui allait mettre fin à mon projet.
De toute façon, il est comme les autres.
Mon arme blanche à la main, je fît le dernier sourire, je versa la dernière larme de mon existence, timide, fin, triste.
Subitement, le voisin cogna violamment la porte, puis lança:
« T'es p'têtre nouveau mais ça te donne pas le droit de cogner les murs comme ça, t'es pas seul espèce d'égocentrique! »
J'arrêtai mon geste, l'arme à quelques millimètres de mon torse...
-Min-
