Jet lag (Neymar fanfic)

Chapitre I - Olhas para mim

Il était 19h au Brésil. Joanna descendait du taxi qui les avait transportés de l'aéroport à la ville de Santos. Il les avait déposés devant un petit immeuble de trois étages dont la façade était blanche et la porte d'entrée en fer, peinte en vert foncé. Maxence sortait les valises du coffre. De suite, ils pénétrèrent dans le hall du bâtiment et toquèrent à la porte de la concierge. Il y régnait silence et sérénité. Une petite femme ayant la peau mate, les cheveux grisonnants, qu'elle avait regroupés en un chignon, portant un tablier rose, blanc et vert, ouvrit. Elle avait de grands yeux marrons au coin desquels de petites rides apparaissaient, et ce d'avantage lorsqu'elle affichait un sourire. Elle avait un petit nez, et, une petite bouche, mais d'épaisses lèvres. Elle frotta énergiquement ses mains, dont les ongles étaient vernis en rose, contre sa blouse colorée. Elle donnait confiance à Joanna et paraissait bien aimable.

- Bom dia ! dit-elle de son accent brésilien, joyeusement.

- Olà, répondirent en cœur les deux français.

- Nous sommes les nouveaux occupants des studios numéro 4 et 2, continua Joanna en portugais, qui afficha un sourire lorsque les yeux de la brésilienne se posèrent sur elle.

La femme acquiesça gentiment et rentra dans son logis avant d'en ressortir presque aussitôt, deux clés à la main. Elle les brandit, toujours avec son expression bienfaisante.

- Ah sim, claro ! (trad : Ah oui, c'est vrai !), s'écria-t-elle avant de passer devant eux et de monter les escaliers en bois, qui sous ses pas, grincèrent légèrement.

Elle se tenait au mur, pour garder l'équilibre. Joanna lui proposa alors son aide, voyant qu'elle pénait à gravir les marches. Mais cette dernière refusa aimablement, sous prétexte qu'elle ne voulait pas paraitre plus vieille qu'elle ne l'était déjà. Ils la suivirent jusqu'au premier étage. Le sol du couloir était en carrelage blanc cassé et les murs verts foncés, vieux. Il y avait quatre studios par étage. Les deux collègues seraient donc au même palier, tant mieux. La concierge ouvrit les deux appartements, prenant soin de laisser les clés dans les serrures. Elle leur sourit encore, heureuse de voir de nouveaux visages dans son immeuble.

- Si vous avez des questions ou des problèmes, n'hésitez pas à venir me voir en bas, leur chuchota-t-elle en leur tapotant les bras amicalement.

- Obrigado, répondirent les deux jeunes gens en cœur.

Elle s'en alla, leur jetant un dernier coup d'œil par-dessus l'épaule. Ils pouvaient se débrouiller seuls, mais elle aimait qu'on vienne lui demander de l'aide. Maxence inspira longuement avant de fixer Joanna du regard. Elle observait avec intérêt l'intérieur du logement sans bouger.

- As-tu une préférence ou peu importe ? s'enquit-il alors.

- De ? répondit aussitôt Joanna sans même réfléchir.

Maxence laissa s'échapper un petit rire sortant sa collègue de sa rêverie. Elle cligna des yeux et le scruta fixement.

- Tu veux précisément l'un des deux appartements ou tu t'en fiche ? reprit-il.

- Oh, hum, non ! s'exclama-t-elle, revenant pleinement à elle-même.

Cette dernière saisit aussitôt la poignée de sa valise et la tira à l'intérieur du studio en face d'elle, autrement dit le numéro quatre. Il était tout au fond du couloir, du même côté que le deux. Maxence s'appuya contre le mur et ne fit rentrer que sa tête dans l'ouverture de la porte.

- Je suppose que je vais te laisser tranquille maintenant, à demain ! N'oublies pas, à 9h dans le hall ! s'écria-t-il avant de refermer doucement la porte et de partir dans son appartement.