L'écharpe

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Les blocards marchaient silencieusement dans la terre brûlée. Ils avaient fuit le Wicked, et se retrouvaient maintenant dans un désert sans fin, à la recherche d'une chimère "le bras droit". Soit disant un groupe de résistants cachés dans la montagne.Ils étaient épuisés de fuir tout le temps, de devoir se cacher, se battre pour survivre. Mais ils ne pouvaient retomber entre les mains de Wicked, cette horrible organisation qui cherchait un moyen de combattre le virus braise par tous les moyens possibles, y compris en enfermant et en sacrifiant des adolescents.Les blocards avaient fait la rencontre des fondus la veille. Ils s'étaient infiltrés dans un centre commercial pour la nuit, afin de trouver de quoi se nourrir, boire, et des vêtements de rechange. Mais les fondus les avaient trouvés, et traqués. Avant l'attaque, le groupe avait eu le temps de réunir quelques affaires, ils avaient trouvé un peu d'eau, et de nourriture. Mais ils avaient également pris de quoi se changer. Contrairement à ce que nous pourrions penser, la chaleur n'était pas maître sur la terre brûlée, le vent était toujours levé, et fouettait tout ce qu'il pouvait avec force et vigueur. Les garçons s'étaient donc recouverts de gros manteaux, et Thomas avait trouvé une écharpe, qu'il avait glissé dans la poche arrière de son pantalon, se disant que ça lui servirait très certainement, et il avait raison. Ils avaient passé la nuit dehors, immobiles, cachés sous les ruines d'un immeuble pour ne pas se faire attraper par les choses, qui autrefois étaient des humains. Ils avaient froid et peur. Ils ne savaient pas ce qu'ils devaient faire, ils se sentaient perdus, bien qu'ils aient donné un but à leur course, ils perdaient petit à petit l'espoir qui les faisait avancer et continuer. Ce jour-ci, ils avaient marché, pendant plusieurs kilomètres. Ils étaient épuisés, et décidèrent donc de faire une pause. Le groupe s'affala sur le sable, se laissa tomber négligemment, n'ayant qu'une envie, se reposer. Ils étaient allongés, en boule, certains s'étaient collés, dans l'espoir d'avoir un peu de chaleur. Ils s'endormirent rapidement. Tout le monde sauf le second, qui s'était assis et observait l'horizon. Il avait trop froid pour trouver le sommeil, et son instinct de survie lui disait qu'il fallait qu'un d'eux reste éveillé pour monter la garde. Ils n'étaient pas à l'abris, les fondus pouvaient revenir à tout moment, ou bien le Wicked, qu'ils savaient à leur trousse, pouvait les trouver. Le blond frottait ses mains l'une contre l'autre, et soufflait dessus par moment pour les réchauffer. Le paysage le mettait mal à l'aise, il n'y avait rien, aucun signe de vie, juste des bâtiments en ruine, des voitures calcinées.Newt perçut un mouvement à sa gauche, il se tourna rapidement, près à se défendre. Mais il se détendit en s'apercevant que ce n'était rien d'autre que Thomas qui venait s'asseoir à côté de lui. -Tu ne dors pas ? questionna le brun.Le blond lui lança un regard signifiant que sa question était on ne peut plus idiote, mais lui sourit ensuite.-Qu'est-ce que tu fais ? demanda le second en voyant Thomas se lever et s'approcher un peu plus de lui.-Tiens, prends ça. Ca va te réchauffer.En même temps qu'il parlait, il retira l'écharpe bordeaux qu'il portait autour du cou et la tendit à Newt, qui hésita avant de la prendre. Ce dernier la roula en boule avant de la mettre sous son nez.Leur relation était étrange, les deux garçons étaient très proches, plus que de simples amis, mais il ne se passait rien entre eux. Ils ne voulaient pas s'attacher plus, ils ne voulaient pas construire quelque chose qui serait trop rapidement détruit. Ils étaient tous les deux conscients de leurs sentiments respectifs, mais ils n'en avait jamais réellement discuté. Ils ne voulaient pas que ça se concrétise, bien que leur corps parlait autrement. Ils se jetaient d'innombrables regards durant la journée, voulaient toujours connaître l'avis de l'autre avant de faire quelque chose. Ils s'aimaient, c'était indéniable, mais ils faisaient du sur place.Newt enfonça un peu plus son nez dans l'écharpe, profitant de sa douceur contre sa peau, et s'imprégnant de son odeur, de l'odeur de Thomas qui avait envahi tout le tissu. Les deux garçons restaient silencieux, profitant de ce moment de calme avant de devoir repartir. Le brun lança un regard au second, et ses lèvres s'étirèrent dans un sourire.-Tu fais quoi là ?-Rien.-T'es en train de sentir mon écharpe non ?Le blond rougit légèrement, s'enfonçant un peu plus dans le tissu.-Elle sent bon.-Ah bon ?Thomas s'approcha un peu plus, leur épaule se frôlaient, les faisant frissonner. Le coureur pencha la tête pour sentir l'écharpe. Il ne lui trouvait pas d'odeur particulière, il releva donc la tête en direction de Newt. Mais ce qu'il n'avait pas prévu c'est qu'il se retrouvait désormais à deux centimètre à peine du visage de son homologue. Il le regarda dans les yeux, sa proximité lui faisant battre le cœur à la chamade. Ses yeux dérivèrent vers ses lèvres, qu'il se retenait d'embrasser sauvagement, il en avait tellement envie, et le fait que l'autre garçon soit tout près, juste là, le tentait horriblement. Son cœur battait tellement fort qu'il avait l'impression qu'il allait sortir de son poitrine à tout moment. Le brun secoua la tête pour se remettre les idées en place, il ne pouvait pas se laisser aller. Il avait trop peur de le perdre, il ne s'en remettrai pas. Le coureur se redressa.-Je ne sens rien. -Elle a...Mais le second se tût, il ne voulait pas finir sa phrase. Il savait que s'il continuait il briserait ses barrières et qu'il ne pourrait pas faire marche arrière avec Thomas. -Elle a quoi ?-Rien.-Dis moi.Mais le blond resta silencieux. Et replongea sa tête dans l'écharpe, il ne voulait plus s'en séparer.-Elle a quoi de spéciale ?-Elle a ton odeur...Cette phrase électrisa Thomas qui se jeta sur les lèvres du second, profitant de sa stupeur pour glisser sa langue dans sa bouche et affronter sa jumelle dans un ballet endiablé. Un gémissement sortit de la bouche de Newt, que le brun tenta d'avaler. Thomas sentit son ventre exploser, il avait tellement attendit ce moment, ses sensations étaient décuplées. Les lèvres du blond étaient délicieuses, malicieuses. Le coureur ne voulait plus jamais se séparer d'elles, il voulait toujours les embrasser, les mordiller. Les deux garçons s'arrêtèrent et échangèrent un regard, le brun se recula et força Newt à se lever en le tirant par le bras, pour l'emmener plus loin.Ils s'éloignèrent du reste du groupe, et s'embrassèrent de nouveau une fois que la distance entre eux et les autres était raisonnable. Les deux garçons se laissaient transporter par leur passion, leurs sentiments si longtemps refoulés. Leurs mains se faisaient baladeuses, découvrant le corps de l'autre sous les vêtements. Mais ils n'allèrent pas plus loin, ils se caressaient, et se découvraient. Ils profitaient de ce moment où douceur et fougue se mêlaient. Tout ça grâce à une écharpe, un simple bout de tissu qui portait l'odeur de Thomas.


Thomas se réveilla en sursaut dans sa petite cabane qui lui servait de maison. Il était assis sur son matelas qui jonchait le sol. Tout ça était derrière lui, tout était terminé. Wicked avait été vaincu. Les immunes vivaient désormais sur un autre continent avec les résistants.L'ancien coureur se rappela, Newt était mort du virus. Enfin, non il n'était pas mort du virus. Thomas l'avait tué parce que le blond lui avait demandé. Des images apparaissaient dans sa tête, toutes représentants le défunt second du Bloc.Le brun laissa des larmes couler sur ses joues, il s'était laissé guider par ses sentiments et maintenant il souffrait. Newt ne reviendrai jamais, il l'avait perdu. Thomas tendit la main jusqu'au tissu qui reposait non loin de lui, et le serra le plus fort possible contre son cœur. L'écharpe qui représentait tant pour lui, il l'avait gardé pendant tout ce temps, dormant toutes les nuits avec. Tous les jours elle le suivait, toujours dans sa poche arrière de son pantalon.L'écharpe.

L'écharpeOù les histoires vivent. Découvrez maintenant