Chapitre 2.

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Les journées passèrent assez vite après cette discussion, mais je continuais de penser à ce garçon , à son changement de comportement et je me demande toujours pourquoi je lui porte autant d'attention. Je le voyais toujours en cours , mais n'y prêtait pas plus d'attention étant donné ce qu'il s'était passé.

Un soir , quand je rentre chez moi je monte directement dans ma chambre comme à mon habitude , fais une sieste et décide de redescendre quelque temps après.

Cette fois , la porte du bureau de mon père était ouverte et laissait apercevoir quelqu'un de dos avec un large pull noir , je suis presque sure que c'est Tate, mais après notre discussion je ne sais pas si c'est une bonne idée de le recroiser, je rebrousse donc chemin et part dans le jardin pour me mettre sur une vieille balançoire.

Mes derniers souvenirs avec ma mère sont ici , elle qui me poussait en me répétant que j'étais trop grande pour ce genre de choses..

Je mets mes écouteurs et me laisse bercer par « Smells Like Teen Spirit »
Quelques minutes plus tard , je sens une présence derrière moi , je ne me retourne pas car je suis sûre que c'est lui , et à moins qu'il ait quelque chose à me dire , il n'a rien à faire là.
Il s'installe à côté de moi et soupire :

- Désolé pour tout à l'heure je ne voulais pas réagir comme ça ,  c'est juste difficile pour moi.

- C'est pas grave , de toute façon , je n'ai jamais vraiment su parler aux gens.

- Alors , que fais-tu ici sur cette balançoire ? j'ai l'impression qu'il cherche un sujet de conversation sans trop en trouver un.

- Je te retourne la question , cher Tate Langdon.
Je lui adresse un sourire ironique

- Alors comme ça on enquête sur moi ? madame mystère ?
Je souris bêtement à ce surnom.

- Peut-être, en attendant je ne savais pas qui tu étais , donc j'ai cherché !

Tate sourit , ses fossettes, je craque , ce sourire est à tomber par terre , attendez quoi ? Suis-je vraiment entrain de flirter avec un patient de mon père ? Non , non et non, pas question.

Quelqu'un se racle la gorge derrière nous , mon père était là.

- Tate , je pense que tu devrais partir

- Mais papa on discutais jus..

- Tate, Tu sors de chez moi.

Il était devenu plus sec sur ce dernier mot.
Tate me regarda tristement prit ses affaires énervé et partit.

- Je t'interdis de traîner avec mes patients , je suis psychologue je te rappelle , ils sont là pour une raison.

- Pour une fois que j'essaye d'être amie avec quelqu'un qui s'intéresse à moi , laisse tomber tu ne peux pas comprendre , t'es toute la journée ici , qu'as tu fais à part travailler depuis la mort de Maman ? Rien du tout , tu es toute la journée dans ton bureau et tu n'en as rien à faire que ta fille soit seule !

Je pousse un râle et monte très vite dans ma chambre sans lui laisser le temps de répondre et en prenant bien soin de claquer la porte derrière moi.

Sous mon lit je prends une petite boîte que je garde depuis mon plus jeune âge , il y a des photos dedans , moi avec mes parents , avec ma mère , entrain de m'amuser..
Je commence à pleurer, des larmes ruissellent sur mes joues et je part aussitôt dans ma salle de bain , j'ouvre toute les armoires , j'essaye de trouver un calmant  mais je ne trouve rien , forcément , ce si merveilleux père a du tout jeter en ayant peur que je me suicide , SUPER !

Je décide alors de faire ce que j'ai toujours fais pour me calmer , me couper.
Je prends une lame venant de mon rasoir et trace quelques traits , un , deux , trois , j'arrête de me couper seulement quand je vois l'état de mon lavabo totalement repeint d'une couleur rouge écarlate.

Ça paraît ridicule mais ça extériorise ma douleur mentale et même si ça ne m'aide pas , j'ai l'impression que ça le fait.

Je pose plusieurs pansements sur mes bras et retourne me coucher sans même manger ni faire mes devoirs , j'écris juste quelques mots dans mon carnet , qui lui aussi m'a toujours suivi , dès que je suis sur le point de craquer il est là , je me défoule dedans , je peux y écrire tout ce que je veux , sans être jugée par une quelconque personne.

Le lendemain je ressens une terrible douleur dans mon bras droit et décide de regarder , les pansements n'étaient plus d'une couleur beige peau mais rouge sang ! je n'ai vraiment pas le temps d'en mettre d'autres et décide donc de partir à l'école avec un énorme pull pour cacher tout ça.
Je quitte ma maison en quatre vitesse sans même prêter attention à mon père qui déjeune dans la cuisine.

il est seulement 8h10 quand j'arrive à l'école , j'ai une heure de temps libre donc je décide de me balader un peu dans le parc à côté du lycée et de me poser pour lire un livre.

Je sens un regard se poser sur moi , je lève ma tête et croise Tate , qui continue sa route en direction du lycée , il a l'air extrêmement pressé ou plutôt mal à l'aise.

Je cours après en espérant qu'il s'arrête

- TATE ! je m'exclame , Revient ici s'il te plaît !

Il m'ignore , décidément très têtu cet enfant.
Je réussis à le rattraper et attrape son bras pour ensuite le tourner vers moi.

- Écoute Hannah , tu ne devrais pas rester avec moi , je suis dangereux et je ne veux pas te causer plus de problèmes avec le lycée ou avec ton père.

- Quel problèmes ? et déjà , depuis quand tu es dangereux ? Tu ne l'es pas pour moi en tout cas.

- Tu ne peux pas comprendre , laisse moi tranquille s'il te plaît , ton père t'as déjà dis de ne plus m'approcher. Tu devrais sincèrement l'écouter.

Et il part , me laissant ainsi seule au milieu de la cour. Incroyable ! Je n'en reviens pas , les seules personne avec qui j'essaye d'être amies cherche à m'éviter ? qu'ai-je fais pour mériter ça bordel ?!
Je n'ai plus pensé au fait qu'il soit dans ma classe , et merde , vais-je devoir affronter son ignorance ? Sûrement, est-ce que je vais passer une journée pourrie ? Sans aucun doute.
Cette foutue sonnerie retentit et je rejoins ma classe, rien de bien interessant jusqu'à ce qu'on me demande :

- Et vous , Mademoiselle Harmon , que souhaitez-vous faire plus tard ?
je réfléchis quelque seconde et réplique:

- J'aimerais être psychiatre , car je pense qu'il y a du bon dans chaque personne et que chaque personne peut-être soignée , quelque soit la maladie qu'elle puisse avoir , nous ne pouvons peut-être pas toujours voir le verre à moitié plein mais on ne peut pas toujours le voir à moitié vide.

Ma classe entière me regarda de longue secondes sans rien dire sauf Tate , son visage avait changé , ses yeux étaient différent , un mélange de tristesse et d'espoir.
Je n'y comprenais plus rien.

A la sortie des cours je le vois et décide de le rattraper mais avant que je puisse dire quelque chose il parla :

- tu sais ce que tu as dis tout à l'heure en cours ? c'était complètement faux , certaines personnes ne peuvent être sauvées , je ne peux pas être sauvé et c'est comme ça, ne crois pas que tout peux s'arranger , car c'est faux.

Son visage était fermé, ses poings aussi et je n'ai pas eu le temps de dire une seule chose , il était parti , même en essayant d'être sympa je m'attire les foudres.

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Chapitre un peu plus long (1200 mots ) mais sûrement plus intéressant , on y apprend un peu plus sur Tate :)

Tate Où les histoires vivent. Découvrez maintenant