L'orpheline

chapitre 2

Elisabeth faisait les cent pas dans son petit appartement. Les larmes roulaient sur ses joues et son poing cognait le mur. Elle avait passé toute sa vie à serrer les dents face à l'attitude des nobles, à ne pas se révolter, ne pas enfreindre la loi et à rester discrète, pour que tout ses efforts soit gâcher par la maladresse de ses parents.

Un cris de rage s'échappa malencontreusement de sa bouche et son poing s'abattit de nouveau sur le pauvre mur de plâtre. Elle repassait toute les moqueries, les regards de dégoût, de supériorité qu'elle avait du enduré afin de trouver une vie stable et ne pu s'empêcher de haïr ses parents pour leur sens de l'honneur. Dans la société, il fallait survivre et penser aux autres n'était pas une priorité. Si tu enfreignait la loi, quelqu'un le saurais un jour et cette fois-ci, c'étais tombé sur la mauvaise personnes.

Les larmes de colère envers ses parents furent bientôt rejoins par celle envers Mr. Fitts. Les mots rejetés par la bouche de cette homme vil et féroce à en perdre l'esprit n'étaient que mépris et dégoût. Jamais Élisabeth n'avais vu autant d'indifférence face au mal être et la détresse d'un prochain et même si c'était son patron, elle ne le considérait pas comme supérieur. Jamais, au grand jamais elle ne se serait doutée qu'un corps aussi gras cacherait un cœur si petit.

Le poing d'Élisabeth s'apprêtait à rencontrer une nouvelle fois le mur quand une main reconnaissable entre mille par ses cicatrices blanches courant sur son long et par sa chaleur réconfortante s'enroula autour de son poignet. Elle se stoppa net et eu soudain peur que l'être si cher à ses yeux qui se tenait derrière elle la voie dans cette état. Il poserait des questions et celles-ci n'étaient pas les bienvenus. Elle n'eut pas le temps de réagir qu'il la pris dans se bras, soumettant son corps au sien, comprimant tout son malheur dans une boîte qu'il jeta au loin. Malheureusement la boite finissait toujours par revenir quand son meilleur ami la lâchait.

À chaque fois elle espérait que ce moment dure toute l'éternité, qu'il la serre dans ses long bras musclés jusqu'à la fin de sa vie, que jamais il ne l'a lâche et que jamais ses problèmes ne réapparaissent. Seulement, il la lâcha, plongeant ses yeux noisettes emplis de compassion dans les sien, qui s'étaient enfin décidé à arrêter de pleurer.

Il l'avait déjà vu dans cette état. Le jour où son véritables père était mort. C'était il y a huit ans, mais Peter s'en rappelait encore. Il était mourrant, atteint d'une maladie cardiovasculaire incurable. Élisabeth avait neuf ans et était seul à devoir s'occuper de son père, sa mère étant morte à l'accouchement. Elle était forte. Bien plus que quiconque, mais quand les magnifiques yeux verts de son père s'étaient fermés à jamais, elle n'avait pu refouler ses sentiments. Elle s'était effondré, comme un chaise cédant à un poids trop lourd, et cela avait pour toujours brisé le cœur de Peter. Alors là voir aujourd'hui dans cette état et ne rien pouvoir faire le faisait enrager. Déjà qu'elle avait eu du mal à se relever de la perte de son père ! Sans ses parents adoptifs et lui elle serait toujours entrain de se morfondre. Il ne voulait pas que sa recommence.

Élisabeth rompu le contact avec Peter. Elle ne voulait pas l'impliquer dans ses problèmes alors elle décida de jouer la carte du silence. Elle fit volte-face et se dirigea vers son lit. Mr. Fitts lui avait donné sa journée et elle se sentait épuisé. Ressentir toutes ses émotions l'avais fatiguée. Elle s'étala en plein milieu du lit et ferma les yeux, espérant s'endormir au plus vite. Malheureusement, la voix grave de son meilleur ami coupa cour à sa rêverie.

- Tu ne compte quand même pas t'allonger sur ce lit comme si de rien n'était !

Elle considéra quelques temps ses paroles et admis d'un mouvement de tête que c'était ce qu'elle avait en tête. Il secoua la tête en signe de désapprobation mais n'ensista pas.