Chapitre 34 - Jour de congé 2 : Le paradis du pêcheur

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Je vais juste poster ce chapitre et ne rien dire. On se retrouve à la fin.

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« Link ! Allez, dis-moi où on va ! » m'écriai-je en me laissant guider par le héros dans la ville. Il se retourna et me sourit. Il semblait plus à l'aise dans la foule par rapport à la veille. Comme quoi, s'adapter à la ville n'était pas si compliqué. J'étais sûre qu'il voudrait revenir plus tard. Se noyer dans cette marée humaine qui nous donnait l'impression d'être insignifiant et de ne devoir rendre de compte à personne était génial.

« Je t'ai déjà dit que c'était une surprise, tu crois vraiment que je vais céder ? » rit-il en passant les immenses portes menant au pont-levis. Je le suivais de bon cœur. Nous avions fait une grasse-matinée jusqu'à midi à cause de la fatigue due à la fête et, peut-être, le taux d'alcool dans notre sang. Puis, après avoir mangé, Link m'avait demandé d'enfiler des habits confortables et de le suivre. Il voulait m'emmener quelque part pour l'après-midi. Je n'avais pas rechignée et avais mis la robe de ville qui était, et de loin, la tenue la plus potable qu'il me restait. J'avais attaché mes cheveux en une queue de cheval et mes bottes en cuir faisaient l'affaire. Certes, elles n'étaient pas aussi élégantes que les sandales à talons d'hier mais tant pis...

« J'avais un petit espoir qu'en voyant mon sourire tu craquerais » me moquai-je en m'arrêtant à sa gauche. Nous étions en périphérie de la ville, au niveau de la sortie ouest.

« Tu penses vraiment qu'un simple sourire me convaincrait ? » répondit-il, outré de mon estime de lui. Link lâcha ma main et s'approcha d'un arbre avant de tirer sur une grande herbe qui poussait en-dessous. Il força sur un brin et l'arracha.

« Un sourire, peut-être pas » dis-je en attrapant mes mains dans mon dos. « Le mien, pour sûr » lançai-je en souriant de plus belle, fière de ma réponse. Il se figea et me regarda sans ciller. « Alors ? »

« Toujours pas. » Il secoua la tête et porta l'herbe à ses lèvres et prit son inspiration avant de souffler dedans. Un son harmonieux semblable à celui d'un harmonica en sortit et s'éleva dans les airs. Il poursuivit quelques secondes et se stoppa. J'attendis à ses côtés en haussant un sourcil. Que cherchait-il à faire ? Peut-être à appeler Epona ? Je n'eus pas tort, juste après, un hennissement perça le silence de la plaine. Le tambourinement des sabots de la jument se rapprocha et elle entra dans notre ligne de mire. Seulement, elle était très bruyante pour un seul cheval. Je compris vite pourquoi. Elle était suivit par plusieurs autres chevaux sauvages. Comment avait-elle fait pour les trouver ? Je n'avais pas vu énormément de troupeaux dans la plaine d'Hyrule... Ils galopaient derrière elle comme s'il s'agissait du chef de leur groupe. Epona accéléra pour rejoindre Link et, en nous voyant, les chevaux sauvages se stoppèrent avant de faire une embardée et de s'enfuir au loin. Je restai scotchée par le spectacle qui venait de s'offrir à moi. Ils étaient magnifiques...

« Salut ma belle » chuchota Link à l'oreille de sa monture qui venait de s'arrêter devant lui. Elle soufflait bruyamment à cause de sa course folle. Je souris en le voyant caresser tendrement son chanfrein. Il l'aimait vraiment cette jument. « J'espère que tu ne t'es pas trop épuisée, on a un peu de trajet à faire » lui annonça-t-il comme si elle le comprenait. Elle agita sa tête, donnant un coup dans l'épaule de l'hylien qui rit.

« Elle est sacrément forte pour revenir comme ça avec tous ces chevaux à sa suite » déclarai-je en m'approchant. Link me sourit sans stopper ses caresses.

« Epona vient d'un troupeau de chevaux sauvages. Elle a grandie dans la plaine d'Hyrule. C'est pour cela que je la laisse souvent en liberté » m'expliqua-t-il. J'eus un air étonné.

Tome III : Après le Crépuscule [Link x Reader]Où les histoires vivent. Découvrez maintenant