Chapitre 18

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Point de vue de Manon

Lorsque Léna me serre dans ses bras, mon corps frissonne mais je m'écarte d'elle.

Manon: Arrête, je n'ai pas besoin de ta pitié !

Elle sursaute et écarquille les yeux. C'est vrai, j'ai peut-être un peu crié mais je déteste être prise en pitié. Je ne comprends pas pourquoi mais ses yeux se mettent à briller, elle se met à pleurer et je regarde sans un mot les larmes coulées silencieusement sur ses joues. Mais pourquoi pleure-t-elle pour si peu ? Elle se lève d'un coup et part en courant de la chambre. Je me tourne vers Anaëlle pour la questionner mais elle se lève également et une fois sur le pas de la porte elle me lance un regard noir. L'instant d'après elle est partie, non sans avoir claquée la porte ce qui me fait sursauter. Un silence de mort s'installe dans la chambre. Flavie me fixe mais je regarde le sol qui est soudain très intéressant.

Manon: Tu y comprends quelque chose toi ?

Flavie: Je comprends surtout que tu devrais arrêter de te comporter comme ça avec elle, elle a seulement voulu te montrer son soutien et toi tu la rejettes comme tu fais à chaque fois que l'on veut t'aider.

Manon: Je n'y ai vu que de la pitié dans son regard.

Flavie: Putain mais c'est pas croyable d'être aussi bornée ! La prochaine fois tu regarderas mieux avant de sortir des conneries pareils. Moi ce que j'ai vu c'est des yeux emplis de tristesse et de larmes et crois moi je suis sûr que ce n'est pas seulement lié à ton histoire mais qu'il y a autre chose.

Léna aurait-elle perdu son père ?

Manon: Tu crois que le père de Léna est mort ?

Flavie: Je ne sais pas, je dis juste que sa tristesse n'est pas entièrement lié à l'histoire de ton père mais peut-être que je me trompe.

Manon: Je crois que tu as raison. Elle est tout le temps triste et se renferme sur elle-même dès que tu lui poses des questions trop personnelles. De plus, la nuit où nous avons dormi à la cabane elle a crié et quand je suis arrivé elle m'a dit que c'était juste un cauchemar mais elle pleurait et tremblait et m'a même demandé de dormir avec elle.

Je vois Flavie me fixer amusée. Je fronce les sourcils.

Flavie: Attends, tu as dormi avec une fille sans rien faire avec elle ?

Manon: Roh ça va c'est pas la première fois.

Flavie: Tu en es sûre ? Moi je trouve que tu  es différente quand elle est ici. Tu es plus calme, plus douce, moins agressive.

Manon: Pfff, n'importe quoi !

Flavie: Si tu le dis. En attendant si tu veux en savoir plus sur elle, tu vas devoir ramer je te souhaite bon courage.

Je lui tire la langue légèrement vexée et elle se met à rire. Nous partons toutes les deux dans un fou rire pour rien. Qu'est-ce que ça m'avait manqué de rire comme ça avec elle ça faisait tellement longtemps. Elle doit penser la même chose que moi car elle s'arrête de rire et me fixe. Je m'avance vers elle et la sers dans mes bras. Elle est d'abord surprise puis elle me rend mon étreinte.

Manon: Je suis désolée pour tout.

Flavie: C'est du passé, il faut que tu ailles de l'avant. Promets-moi juste une chose.

Je pense savoir ce qu'elle veut mais je hoche tout de même la tête pour l'inciter à continuer.

Flavie: Je veux que tu arrêtes de prendre cette drogue, elle te détruit. Promets-moi aussi d'arrêter de rejeter les personnes qui te proposeront ton aide et ouvre toi plus aux autres sans pour autant leur dévoiler toute ta vie. Et je veux aussi que tu rentres à la maison.

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