01 - chapitre un,, des chaussures et en avant

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Alexandre et moi avions fini par faire connaissance avec les deux garçons qui s'étaient assis à notre table. Florian et Raphaël, ils me disaient quelque chose mais sans plus, ils me faisaient sûrement penser à des anciens amis. Cela faisait déjà une bonne vingtaine de minutes que nous parlions et je devais avouer que le courant passait bien entre nous. Mon meilleur ami interrompit alors la conversation qui avait très vite dévié sur des débats futiles comme le lait avant ou après les céréales, pain au chocolat ou chocolatine. Je n'en avais pas spécialement appris beaucoup sur eux, mis à part leurs prénoms, quel âge ils avaient et quelques banalités, nous ne savions même pas ce qu'ils faisaient dans la vie. De toute manière ce n'était pas ce qui nous intéressait le plus avec Alexandre, ce n'était pas la première question que nous allions poser à des inconnus, bien au contraire.

« Bon c'est pas tout les gars, mais avec Victoire on avait prévu de bouger. », lança donc mon ami.

J'imaginais qu'il n'avait pas forcément envie de perdre du temps avec des inconnus, bien qu'ils soient sympas et que nous avions fini par échanger nos numéros entre nous, alors que c'était un des rares jours où l'on pouvait se retrouver lui et moi. Nous finîmes par nous saluer et nous séparer, en nous promettant de garder contact par messages.

Cela faisait quelques minutes qu'Alexandre et moi marchions de nouveau dans les rues de Paris après avoir laissé l'addition sur la table du café. Nous avions décidé d'aller faire un tour dans un magasin de chaussures, comme à notre habitude. Alexandre était un grand passionné de chaussures, moi de même mais je devais me résigner au fait qu'il était imbattable dans ce domaine là. Nous entrâmes et fîmes alors le tour du magasin.

« T'es vraiment insupportable Alex' ! », rigolai-je.

Il m'adressa son plus grand sourire avant de me dire qu'il était impossible pour lui de ne pas s'arrêter devant une belle paire de chaussure. Enfin, il s'arrêtait toutes les trente secondes pour me demander s'il devait acheter cette paire. Comme à chaque fois, à la fin il me demanderait quelle paire choisir parmi toutes celles sur lesquelles il a un coup de cœur. Irrécupérable, c'était bien le mot pour le décrire. Finalement, après une demie heure dans le magasin, il finit par acheter deux paires, des Vapormax Plus, et des Deerupt. L'originalité ne semblait pas être de sortie, mais c'était toujours comme ça avec Alexandre, c'était les paires banales qu'il préférait et qu'il finissait par acheter. De toute manière il savait bien les accorder, c'était le principal. Pour ma part, je n'avais rien acheté, rien ne me plaisait, et j'avais sûrement déjà trop de paires à la maison, la place manquait dans mes placards, il fallait que je range les autres paires sous mon lit.

Alexandre et moi sortions du magasin, il paraissait tout heureux, comme un enfant, avec son sac à la main. Le voir sourire était la chose la plus importante pour moi, j'avais un grand frère, mais il habitait loin, à mon avis, le fait d'avoir Alexandre près de moi permettait de combler l'absence de ce dernier. Je lui en étais bien plus que reconnaissante, mais il ne le savait sûrement pas. Tant mieux.

« On fait quoi maintenant ?, demandai-je à mon meilleur ami.
– Je sais pas, on a encore du temps avant d'aller manger...
– Tu veux qu'on aille voir dans des magasins de vêtements ?
– Victoire !, me cracha-t-il.
– Alex, tu m'as traînée dans un magasin de chaussure, à ton tour !
– La différence c'est que toi tu t'intéresses aux chau- », je ne lui avais pas laissé le temps de finir sa phrase que je le tirais déjà par le bras pour l'entraîner dans la première boutique que nous trouvions, Zara.

Nous fîmes le tour des rayons, j'avais déjà plusieurs cintres à la main, des jeans, une jupe, des hauts, une ceinture, une veste... Je filai vers la cabine d'essayage avec mon meilleur ami pour savoir s'il validait les vêtements. Comme d'habitude, il ne semblait pas enjoué quand je lui parlais d'aller dans une boutique de vêtements, mais finalement il y prenait goût à chaque fois, en se prenant pour Cristina Cordula et s'amusait à critiquer certains vêtements que j'avais sélectionnés.

La terrasse du café, VaraneOù les histoires vivent. Découvrez maintenant