Tu avais des yeux orageux,Louisa.
Si orageux,qu'on pouvait y lire toutes les tempêtes que tu as dû surmonter.
Tu étais,encore dans ta tête une petite enfant maligne et chétive.
Pour toi,Louisa,grandir était un calvaire insurmontable que l'on califierait de désespoir.
On pouvait le lire de tes grands yeux bleus si tristes.
Si tristes,que l'on se demandait toujours comment tu faisais pour ne pas t'y noyer.
Tu te demandais si t'allais être heureuse un jour.
Dans les grands bras de la vie qui t'étouffait.
On pouvait le perçevoir au travers de ton âme,où seuls les plus courageux peuvent y accéder.
Très peu y parviennent.
Tu n'as confiance en personne,les humains ne cessent de te décevoir.
Eux,ils se lovent dans les bras de la vie et n'y bougent plus.
T'avais envie de fumer une cigarette et de brûler tes larmes,comme une photo qu'on jette dans le feu pour oublier.
Mais,Louisa on n'oublie jamais la douleur.
Elle est là au plus profond de nous.
Toujours et à jamais.
Sauf,que tu savais très bien qu'une cigarette ne changerait rien à ton mal,peut-être le soulager quelques instants,mais tu sais pourtant que rien ne peut tuer ton mal,Louisa toi seule peut le faire.