Chapitre 3: Just tell me why

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Tu ne peux pas savoir à quel point mon inquiètude a augmenté quand, le lendemain tu n'es pas venue en cours.

Alice :
- Je pense que je le sais. Crois moi, je sais ce que c'est que d'être terriblement inquiète à propos de quelqu'un.

Anthony :
-Si tu le dis... Enfin bref, ce jour là, j'étais très inquiet pour toi, donc, à midi, au lieu d'aller à la cantine comme tous les jours, je suis parti en direction de chez toi. Quand je suis arrivé dans ta rue, j'ai hésité. Peut-être que tu étais tout simplement malade, et, dans ce cas, j'allais tout foutre en l'air, si ta mère me voyait entrer, ça allait mal se passer pour toi, je le savais.

J'ai donc décidé de te téléphoner. Si tu ne répondais pas, cela voulait dire que je devais aller voir chez toi, sinon, tu étais simplement malade.

Je t'ai donc appelée.

Je suis directement tombé sur le répondeur.

Deux options: soit tu n'avais plus de batterie, soit ton téléphone était éteint. Dans les deux cas, sans savoir pourquoi, ça ne me plaisait pas, vraiment pas.

Je me suis donc avancé vers ta maison et j'ai sonné.

"Si c'est sa mère qui m'ouvre, je lui dis que je viens pour apporter les devoirs et pour lui prêter mes cahiers, pensai-je. Ça devrait être à peu près crédible, on est mercredi aujourd'hui..."

Quelques dizaines de secondes s'écoulèrent avant que je ne décide de sonner à nouveau, mes cahiers sous le bras. J'allais sonner une troisième fois quand ta mère ouvrit la porte d'un geste vif et se mit juste dans l'ouverture ce qui m'empêcha de voir l'intérieur.

"- Qu'y a-t-il ? dit-elle avec un grand sourire et une voix mielleuse.
- Je viens apporter mes cahiers et les devoirs à Alice. Et comment va-t-elle au fait ?
- Elle a un peu de fièvre, elle retournera en cours vendredi, je pense. Tu es dans sa classe ? Comment t'appelles-tu ?
- Oui, je m'appelle Anthony. Euh... Est-ce que je peu-...
- Aller la voir ? Désolée mais je ne veux pas que tu tombes malade par sa faute, dit-elle avec un sourire qui semblait presque désolé. Tu devrais rentrer chez toi maintenant, non ? Tes parents ne vont pas s'inquiéter ?
- Oui, vous avez raison, au revoir madame."

Je me retournais, à contre-cœur. Si j'avais forcé, elle aurait sûrement eut des doutes à propos du fait que je sois venu simplement pour que tu rattrapes les cours.

Une fois assez éloigné de chez toi, je t'envoyai un SMS qui te demandait de me rappeler dès que tu recevrais ce message. Étonnamment, tu répondis presque immédiatement.

Alily :
Désolée... je peux pas...

Moi :
COMMENT ÇA ? ET POURQUOI C'EST TOMBÉ DIRECT SUR LE RÉPONDEUR QUAND JE T'AI APPELÉE ?

Alily :
Je suis désolée. Je peux pas te le dire maintenant.

Moi :
Mais... Pourquoi... Pourquoi tu n'étais pas là hier non plus ?

Alily :
..On ferait mieux de pas en parler ici...

Moi :
Tu ne peux vraiment pas m'expliquer ce qu'il s'est passé ?

Alily :
Non. Plus de temps. Désolée.

Moi :
Mais... QU'EST-CE QU'IL SE PASSE PUTAIN ?

Reçu à 12:15

Pas de réponse. Tu m'as laissée avec ce message bien trop court. Un 'télégramme', aurait dit une de mes anciennes profs d'anglais...

Écrans de FuméeOù les histoires vivent. Découvrez maintenant