"-Emma!"

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(Le visage définitif d'Alice est en multimédia, vous en pensez quoi? Je mettrai les personnages en multimédia au fur et à mesure, dans les prochains chapitres.)

~Point de vue Hayden Mandys~

Mon père croisa ses bras et soupira d'énervement. Il posa son regard sur moi, la mine grave.

-Hayden tu devrais m'écouter, tu as un potentiel exceptionnel et tu préfères rester dans une université banale ! Alors que tu pourrais étudier au conservatoire de musique d'Oberlin ! Ta mère y est allé et elle voulait que toi aussi, tu y ailles.

-Non, maman n'a jamais voulu que j'y aille, elle voulait simplement que je sois heureux en pratiquant la musique, dis-je d'un ton étonnement calme.

Mon père me fixa dans les yeux avec une légère amertume, une amertume dont je connaissais très bien la raison, son regard n'avait rien à voir avec notre sujet de conversation, j'en étais persuadé.

-Un jour, tu regretteras d'avoir tourné le dos à cette chance. Si tu la saisissais, tu deviendrais un grand pianiste. C'est pour toi que je fais tout ça, ajouta mon père avec une voix plus douce.

-Je ne tourne le dos à rien. Je ne suis juste simplement pas prêt à partir à plusieurs centaines de kilomètre d'ici, je ne suis pas prêt à quitter Ontario si vite. J'ai vécu ici.

Mon père me regarda avec dédain.

-C'est bien à cause de ce maudit endroit qu'elle nous à quitter et tu n'as même pas envie de partir d'ici, Abigail a toujours vécu avec moi à New York jusqu'à ta naissance.

-Oui, jusqu'à ma naissance, parce que vous êtes venu ici à cause de moi... Et c'est à cause de moi qu'elle est repartie... Je sais.

-C'est faux Hayden, ne... ne dis pas ça, dit mon père en perdant quelque peu son assurance.

Je ne rajoutai pas un mot de plus et détournai mon regard du sien, le plus froidement possible. Jonathan Mandys, mon père, s'assit sur le siège de son bureau et posa une main sur son front, le coude appuyé sur le bois vernis du meuble qui était devant lui. C'était toujours comme ça, chaque fois que nous nous disputions pour cette satanée admission, mon père s'installait sur son fauteuil noir, passait une main sur son front puis dans ses longs cheveux châtains déjà grisonnants et se contentait de fixer le cerf empaillé qu'il avait tué lors de sa dernière chasse. Le pauvre animal était fixé de sa tête jusqu'à la fin de son puissant cou sur le mur en face de lui. Mon père avait toujours aimé la taxidermie, alors quoi de mieux pour conserver, même mort, "un si bel animal", comme il disait.

J'étais contre cette pratique, ce si bel animal en question, méritait de rester en vie au lieu de finir inerte, accroché sur l'un des grands murs d'une maison ennuyante, ajoutant une allure triste et macabre au décor et au silence assommant qui règne toujours dans ce genre d'endroit... Mais oublions cette idée.

Je tournai mon regard vers mon père qui m'ignora complètement, ses yeux bleus ciel fixait maintenant le vide et je savais très bien à quoi il pensait. J'eu presque l'impression de voir une larme perler au coin de son œil gauche.

Il se leva brusquement et attrapa sur son siège la veste grise de son costume cinq pièces.

-Puisque tu ne sembles toujours pas vouloir prendre ton avenir en main, je préfère abandonner. De toute façon je dois partir, Rex à besoin de moi pour la commande d'instruments manquant.

Mon père se leva et partis de la pièce. Je ne lui avais pas répondu, ça n'aurait pas été nécessaire.

Mon père est le doyen de mon université actuelle et Rex est son adjoins et également son meilleur amis depuis plus d'une vingtaine d'année.

HAYDEN... Je suis à toiOù les histoires vivent. Découvrez maintenant