CHERUB : L'autre face EN PAUSE

Chapitre 3

*Quelques heures après le capotage de la mission*

La journée avait été épuisante. L'été approchant , le campus se retrouvait sous de fortes chaleurs ce qui augmentait la fatigue des agents qui ne partaient pas en mission. Mélissa était revenu il y a peine 3 jours et elle voulait déjà repartir. Les journées se rassemblaient beaucoup trop au campus. Cours et encore cours. La blonde avait l'impression que sa tête allait exploser. Elle avait besoin d'action et pas de rester assis devant une table en train de parler russe ou arabe.

Et Mathias lui manquait. Il était parti en mission 3 semaines avant son retour et elle n'avait aucune idée de quand il reviendrait. À vrai dire il donnait peu de nouvelles lorsqu'il était en mission. Sécurité et discrétion oblige.
Aurélie lui répétait souvent qu'elle était trop attaché à ce mec. Qu'il était comme les autres , obsédé et un con qui ne pensait qu'au foot. Mais non , il n'était rien de tout cela. Il était bien différends. Il était fidèle et ne lui avait jamais parler de coucher. Enfin cela , c'était plutôt logique . Ils n'avaient pas 16 ans la dernière fois qu'ils s'étaient vus et le règlement de CHERUB était assez stricte sur ce sujet.
Aurélie avait aussi dit qu'il était devenu trop populaire car il avait obtenu le T-Shirt Noir à 13 ans. Mais encore une fois elle se trompait sur toute la ligne. On parlait beaucoup de lui mais Mathias restait fidèle à lui même : discret. Très discret. Souvent fourré avec Joshua , elle,  Marco , Sofian et Aurélie. Leur petit groupe qui s'était soudé pour certains lors du programme d'entraînement mais pour Marco et Sofian c'est arrivé un plus tard. Il y a deux ans environ ,  lorsque Josh , Mathias et ces deux là sont partis en mission ensemble. Mathias n'a jamais voulu lui raconter ce qu'il s'était passé lors de cette opération mais ce qui est sûr ,  c'est que ces 4 gars ont développé une amitié solide. Mélissa devait bien les supporter . Aurélie était sa meilleure amie et , bien qu'elle les traitait toujours de gros débiles sans cervelles , elle restait collés à leur groupe , si bien qu'elle en était devenue un membre à part entière . Mélissa la soupçonnait même d'avoir quelques sentiments envers Sofian.

Cet après midi là elle avait cours d'arabe. Il y avait deux choses horribles dans ce cours :
- elle s'ennuyait terriblement car elle parlait couramment la langue et que désormais le cours se concentrait sur le littéraire. Chiant à mourir. De plus malgré son teint légèrement bronzé,  elle se voyait mal partir en mission dans un pays arabophone.
- le deuxième soucis c'était que Sofian était assis à côté d'elle.

Sofian c'est le genre de type baraqué,  bronzé mais avec un fond de gros nounours. Ses yeux noirs , de la même couleur que ses cheveux , lui conférait un air mignon reconnaissable entre tous. Son léger acné l'avait condamné à se faire recaler par plusieurs filles du campus alors qu'il était loin d'être moche. Il avait obtenu le T-Shirt Noir lors de sa dernière mission. Il était gentil , adorable même mais si il ne pouvait s'empêcher de parler tout le temps. Mélissa était donc sorti du cours comme d'habitude : le tête grosse comme une pastèque.

Elle avait ensuite croiser Marco dans les couloirs. Lui , c'était celui qui ressemblait à Joshua : il voulait tout le temps mettre l'ambiance quitte à faire chier. Il était plutôt petit pour son âge , des cheveux roux et des yeux émeraude. Un véritable beau gosse qui faisait tourner les têtes.
Néanmoins il savait être sérieux quand il le fallait... Mélissa était partis en mission avec lui l'année dernière alors qu'elle venait d'avoir 15 ans , ,lui en avait 14. C'était une opération dangereuse , comme la plupart aujourd'hui et ils avaient dû prendre de gros risques pour atteindre leurs objectifs.... Mélissa ne pouvait que frissonner lorsqu'elle repensait à ce qu'il s'était passé cette nuit-là. Obtenir le T-Shirt Noir à la fin de cette mission n'avait été qu'une maigre consolation. Mélissa s'était fait tirer dessus , dans la jambe et Marco avait dû abatre le tireur pour la sauver. Elle était d'une pâleur effroyable,  au bord de la perte de connaissance à cause de la douleur mais elle noublierait jamais le regard qu'avait eu Marco ce jour là.  Vide , dur , froid. Presque insensible. Il avait tremblé peut être un instant avant de se rendre compte que sa partenaire se vidait de son sang et qu'il fallait appeler les secours. Il n'avait jamais paniqué même lorsqu'elle s'était évanouie dans ses bras. Il n'avait pleuré que plus tard lorsqu'ils s'étaient revus au campus une semaine après et qu'il lui souffla :