Partie 18

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J'ai envie de lui dire, mais en même temps on est en froid...puis merde.

Je me lève difficilement. J'ai la tête qui tourne. Horrible. J'enfile un kimono puis sort de ma chambre en titubant. Je commence à voir flou alors je me tiens aux murs. Allez Aysha, au moins jusqu'à la chambre 244. J'arrive devant la chambre, toque, mais Esteban n'a même pas le temps d'ouvrir que je vacille.

~~~

J'ouvre les yeux d'un coup, je sens une douleur au creux de mon bras. Esteban est penché au dessus moi, l'air inquiet et une femme me plante une aiguille dans le bras.

Moi: Qu'est ce que...

Esteban me caresse doucement la joue puis la femme s'en va. Je me trouve actuellement dans la chambre d'hôtel d'Esteban, j'ai donc réussi à aller jusqu'à la 244...

Lorsque la femme ferme la porte derrière elle, Esteban s'assoit sur le lit et fronce les sourcils.

Moi: Qu'est ce qui s'est passé ?

Esteban prend une grande inspiration puis me prend la main.

Esteban: Et bien ...après notre discussion, tu as voulu venir me parler à ma chambre puis juste devant, tu t'es évanouie dans mes bras. J'ai appelé un médecin. Ça fait 4 jours que tu n'as pas mangé Aysha donc ton corps il dit stop. Pourquoi tu fais ça, pourquoi tu te torture comme ça ?

Puis il rajoute d'une petite voix.

Esteban: ...tu es complexée ?

Je fais signe que oui avec ma tête puis fond en larme. Esteban est super embarrassé...puis au final il me prend dans ses bras. Son odeur,...elle m'avait manquée. J'enfouis mon nez dans son cou. Il caresse doucement mon dos...

Esteban: Je...je sais pas quoi te dire à part que tu es magnifique, que si Charlie t'a choisi c'est qu'il t'a choisi comme tu es ...Et puis si jamais tu leurs plaît pas, bah on s'en fou, moi je t'aime comme tu es vraiment Aysha.

Ce qu'il me dit me touche vraiment, c'était de ces paroles que j'avais besoin. On se décolle un peu puis je regarde mon bras. Une aiguille était plantée reliée à un petit sac avec un liquide transparent. Je regarde Esteban en grimaçant.

Lui: T'inquiète pas c'est juste des vitamines pour que tu tiennes debout. L'infirmière vient te l'enlever demain matin.

Je me rallonge en fixant le plafond, la tête vide.

Moi: Il est quelle heure ?

Esteban sort son téléphone.

Lui: 23h.

Moi: Ça fait 4h que je dors ?

Lui: Peut être.

Silence. Je me redresse, me mets face à, lui dépose un baiser sur ses belles lèvres puis murmure un «Merci». Il parait surpris mais au final il sourit. Puis je me rallonge. Je ferme les yeux puis sens que le matelas s'écrase à côté de moi. J'ouvre les yeux et Esteban s'est mit en face de moi puis passe un bras autour de ma taille. Alors, je met ma tête dans son cou puis on s'endort comme ça...amoureux.

...

Ce matin je me réveille à cause d'une main qui caresse mon visage. J'ouvre les yeux puis Esteban se tient au dessus de moi. La dame d'hier est en train de retirer l'aiguille de mon bras, range son matériel sans un mot puis sort de la chambre. Je me frotte le bras puis regarde Esteban qui sourit.

Lui: T'es moins pâle.

Moi: Mmh.

J'attache mes cheveux en chignon rapide puis me lève du lit. Je fais quelques pas avec difficulté puis arrive à la salle de bain. Je prend une doche. Je ne sais même pas où est-ce qu'on en est avec Esteban. Il me manque.

Je sors de la salle de bain puis vois Esteban avec deux sac de Macdo. Je le regarde tristement, je n'ai pas faim.

Moi: J'ai pas faim...

Esteban: Arrête.

Moi: Mais...

Esteban: Je veux pas entendre ça. Mange.

Il me tend une boîte avec des frites. Mais je n'ai aucune envie d'y goûter. Je fais non de la tête.

Esteban: T'es sûr ?

Moi: Ouais.

Esteban:Ok.

Il s'approche de moi dangereusement puis je me retrouve vite collée contre le mûr, prise au piège. Il avait trois frites dans les doigts. Son corps empêchait le mien de s'enfuir. Il saisit mes joues puis calle une frite dans ma bouche. On était morts de rire. Au final, j'accepte de manger un peu.

Moi: Je retourne dans ma chambre je dois aller chercher un truc.

Lui: Dacc.

Je remonte dans la chambre puis fouille dans mon sac à main de la veille. Je retrouve mon carnet à dessin. Pendant mon insomnie la dernière fois, je nous ais dessiné, enlacés. J'arrache la page puis derrière je marque :

Désolé pour Paul...j'aime pas quand tu boudes...j'aime quand tu me mets des frites de force dans la bouche. J'aime ton odeur, j'aime toi, je t'aime. <3

Je regarde une dernière fois mon petit bout de papier griffonné, je suis satisfaite. Je redescend à la chambre puis pose le bout de papier parterre avant de toquer et de vite me cacher. Je le vois ouvrir la porte, regarder à droite et à gauche puis il pose ses yeux sur le dessin. Il regarde un moment le dessin un long moment puis un sourire se forme sur son visage. Il tourne la feuille, lit le message puis un rire s'échappe. Il est tout attendrie, c'est adorable à voir. Malheureusement, je me suis cachée contre un grand encadrement de porte où Esteban ne me pouvais pas voir et j'entends quelqu'un dans la chambre qui va ouvrir la porte. Alors je cours mais Esteban me repère vite et cours après moi. Il me rattrape et me soulève comme un sac à patate sur son épaule puis m'emmène dans sa chambre.

Moi: NAN LÂCHE MOI !

Il me pose sur le lit et se met au dessus de moi.

Lui: Aysha...

Moi: Quoi je suis encore moins pâle c'est ça ?

Lui: Non, je te pardonne.

Je souris. Enfin. Deux jours putain, deux jours de froid.

Moi: Et ?

Il sourit à son tour puis embrasse tout mon visage mais il passe plus de temps sur la bouche.

On passe l' aprem collés à mater une série.

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AYSHA 2- DE BOXEUSE A MANNEQUIN-TERMINÉOù les histoires vivent. Découvrez maintenant