AYSHA 2- DE BOXEUSE A MANNEQUIN-TERMINÉ

Partie 20

Moi: Allez s'il te plait.

Lui: Bon ok...Je suis né en Catalogne, sur le haut d'une falaise, mon père et ma mère y habitaient. C'était une petite baraque de pêche. Donc j'ai grandit à deux pas de la mer. Je m'endormais et me réveillais avec le bruit des vagues, mes cheveux sentaient l'océan, le vent marin soufflait souvent.

Il marque une pause dans son récit. Je l'écoutais en ayant l'impression de voyager.

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Lui: Le métier de pêcheur ne suffisait pas financièrement à mon père. Alors, à mes douze ans, nous avons du quitter la baraque pour aller vivre en ville, mon père avait trouvé un job dans une entreprise de com' . J'étais super malheureux de quitter la mer. En l'espace de 3 ans, mon père à rapidement monté des échelons. Jusqu'à même obtenir une mutation pour New York. Le lycée le plus proche de chez nous était un lycée français. Et comme je parlais le français et l'Espagnol chez moi...bah j'y suis allé. Voilà, ça fait maintenant 3 ans que je vis à New York.

Silence. Je hoche doucement la tête. Et sa mère dans tout ça ? Il tourne les yeux vers moi et pose ses coudes sur la table.

Lui: Et toi ?

Moi: Mmh...ma vie est un peu banale. Je suis née à Toulouse, ma mère est avocate et mon père dirigeant d'un entreprise. Ma mère m'a toujours forcé à faire de la danse classique sauf que les douleurs musculaires, le stress des galas,...ça me plaisait pas. Bref voilà. Ensuite mes parents se sont mariés à New York puis ils ont trouvé New York pas mal du coup on y a déménagé l'été dernier.

Lui: Mmh...et la boxe dans tout ça ?

Moi: Oh...heu et bien c'est Paul qui en faisait et il m'a appris et...

Esteban se laisse tomber dans sa chaise en fonçant les sourcils.

Moi: Mais ma mère n'est toujours pas d'accord avec ce sport.

Il ne dit toujours rien. Il sort de sa poche un paquet de cigarettes et en allume une.

Moi: Tu fumes ?

Lui: Ça m'arrive.

Moi: Mmh.

Lui: Eh j'ai 18 ans ma cocotte.

Moi: Je sais.

Lui: Il a quel âge Paul ?

Moi: On s'en fou un peu de Paul non ?

Lui: Si.

Moi: Non.

Lui: Si.

Moi: Non.

Lui: S...

Moi: Ta gueule.

Il hausse les sourcils et se lève.

Lui: T'as intérêt à courir vite ma belle.

Je me lève et commence à courir de toutes mes forces mais je sens qu'on me soulève et qu'on me plaque sur le sol.

Moi: NON ESTEBAN PUTAIN JE MANGE DU SABLE LÀ !

Lui: Bien fait.

Je me relève puis lui choppe les jambes pour le faire tomber. Mais il ne bouge pas d'un millimètre et est mort de rire.

Moi: Fouuuu mais heuuu !

Je me relève puis trouve une autre technique. Je colle mes lèvres sur les siennes. Il saisit ma taille mais je lui met une balayette. Enfin j'ai réussi.

Lui: T'es dégueulasse, ça veut dire que le bisou il était pas sincère.

Moi*rire*: Rolala arrête je t'en ai déjà fait des millions de sincères.

Lui: Viens m'en faire un.

Il se lève, je mets mes mains derrière sa nuque, mais évidemment, j'aurais du m'en douter, Esteban me balaye à son tour.

Moi: Putain...aïe !! T'es sérieux je me suis fais mal !

Lui*rire*: Rolala petite princesse. Viens là.

Il me soulève comme une princesse puis nous retournons nous assoir à nos places, pleins de sable.

Il finit sa cigarette pendant que je le dessine. J'en ai une dizaine de dessins de lui. Je trouve qu'un petit gribouillis c'est mieux qu'une photo.

Lui: T'as appelé tes parents ?

Moi: Oh merde non...

J'étais tellement dans le délire que j'ai zappé mes parents. J'appellerais en rentrant.

Moi: Et toi ?

Lui: Moi j'ai laissé un petit mot à mon père. Tu sais il a l'habitude.

...

Nous sommes de retours à l'hôtel et je décide d'appeler mes parents.

Appel.

Ma mère: Allô ma chérie ?!

Moi: Oui maman c'est moi, excuse moi de pas avoir appelé plus tôt. Vous allez bien ?

Ma mère: Très bien et toi alors ces shooting ? Tu t'en sors ?

Moi: Très bien, j'en ai fait un ce matin, un demain et un après demain ensuite je rentre.

Ma mère: D'accord très bien. Ton père n'est pas là mais il t'embrasse.

Moi: D'accord bon je te laisse. Bisous.

Ma mère: Bisous.

Fin de l'appel.

Je me tourne puis vois Esteban en train de fouiller dans ma valise.

Moi: Qu'est ce que...

Je m'approche et regarde ce qu'il regarde: mes dessins.

Moi: Ah.

Je me laisse tomber sur le lit.

Lui: C'est magnifique.

Moi: Mouais.

Lui: Ça aussi !

Je me redresse et vois qu'il tient un string en dentelle noir dans ses mains. Je me lève, prend le string de ses mains le mets dans ma valise en la fermant.

Moi: Gamin.

Lui: Rabat-joie.

Il viens se coucher sur moi puis on ne bouge pas, comme ça, collés. Il y a pleins de choses que je voulais savoir de lui. Est ce qu'il y a eu beaucoup de filles avant moi ? Quel est le nom de son parfum ? Sa couleur préférée ? Où est sa mère ?

Moi: T'as des frères et sœurs ?

Il reprend ses yeux sombres puis détourne le regarde. Ça me soule qu'il soit comme ça. Dès que je lui parle de sa famille, j'ai l'impression que je marche sur du verre. On dirait que c'est un sujet fâcheux. Je prend son visage entre mes mains puis je dépose un baiser sur son front.

Moi: Parle moi s'il te plaît Esteban, pourquoi tu évites tant le sujet ? Moi à force ça me...

Il se lève et se dirige vers la porte.

Esteban: Tu viens on bouge.

Moi: Mais...

Lui: Maintenant.

Je me lève puis je le suis. On entre dans un taxi, Esteban donne l'adresse puis direction...je ne sais pas où.

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