Chapitre 1

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Bonjour à tous! Voilà, c'est le premier roman que je publie ici et j'espère qu'il saura vous captiver! Je vous remercie de lire ce premier chapitre et espère avoir quelques commentaires dessus pour m'aider à l'améliorer!

Bonne lecture! ^3^

Chapitre 1

Ma nuque me picote, et c'est mauvais signe. Quelqu'un est en train de me regarder, de me fixer, je le sens.

Pitié... Ne me regarde plus.

C'est ce que je pense tout bas, ce pourquoi je pris, depuis maintenant plus d'un an.

Ne faites pas attention à moi, ne me regardez pas, ne me parlez pas. Laissez moi seule dans mon monde, laissez moi me protéger de vous, de votre méchanceté, de votre hypocrisie et de votre cruauté.

Oubliez moi seulement.

Je ne sais pas quoi faire. Si je me retourne je sais pertinemment que je devrais encore une fois supporter un regard de dégoût, ou de pitié. Que faire? Que faire quand même un regard vous fait peur?

Mes deux mains se crispent tandis que les picotements s'intensifient, j'ai du mal à mâcher le viande de la cantine qui ressemble à un bout de carton. Heureusement que nul n'est à côté de moi pour remarquer mon malaise. Je suis seule à ma petite table, la table des losers. Même les autres personnes de ce lycée rejetées par cette société de castes ne s'assiéraient jamais à ma table.

Je fais trop peur. Ou plutôt Ils font trop peur.

Je ferme les yeux pour ne plus penser à eux, pour ne plus rien voir, ne plus rien ressentir, ne plus rien entendre, pour ne plus penser à rien. Mais pourquoi ces foutus picotements continuent-ils de me torturer? De plus je sais exactement d'ou ils viennent maintenant, de la table du centre, la plus mouvementée. Là où toute l'action, toutes les stars du lycée se rassemblent. Ils ont Leur table, et j'ai la mienne. C'est comme ça, on n'y peut rien.

J'ai bien essayé de manger à la bibliothèque, mais j'ai rapidement compris qu'avec la nourriture je n'étais pas la bienvenue. Je suis donc revenue à la cantine, et cette toute petite heure consacrée à la pause et à la détente est devenue mon heure de torture.

Je me retourne légèrement pour tenter de voir qui peut bien m'observer ainsi, et c'est alors que je rencontre deux yeux brun-vert. Des yeux que je reconnaîtrais entre mille, deux pierres inoubliables qui représentent à la fois un refuge et un cauchemar. On a envie de leur faire confiance à ses yeux, des yeux à la fois rieurs, malins, profonds et rassurants.

Et pourtant...

Pourtant je n'ai plus le droit de m'approcher de ses yeux là et surtout de leur propriétaire. J'ai espéré pouvoir le faire l'instant d'une matinée, mais cet espoir s'est rapidement envolé lorsqu'Elle est venue le voir.

Ma vie est remplie d'espoirs sans lendemain, et c'est tout. Ma vie est un vide, une crevasse, un trou dans un arbre.

Je détourne mon regard du sien. Ses yeux trop intenses pour moi restent pourtant fixer sur ma nuque, et moi, tout bas, je le supplie de m'oublier.

Je porte difficilement une fourchette de pattes huileuses à ma bouche, et mâche, lentement, prenant soin de bien tout réduire en bouillit.

- Salope.

Je me raidis, immédiatement.

Même si j'ai maintenant l'habitude de ces insultes, je n'arrive toujours pas à m'empêcher d'avoir honte.

Je sens un coulis froid descendre soudainement le long de mon dos et frissonne.

- Oups! Excuse moi, j'ai pas fait exprès.

Sors de ma vieOù les histoires vivent. Découvrez maintenant