Un énorme merci à tous pour avoir lu le chapitre précédent, j'espère que celui-la vous plaira tout autant ^^
J'ai hâte de connaître vos avis!
Chapitre 2
Je suis enfermée dans les toilettes, c'est un des seuls endroits que je pourrais appeler un refuge même s'il n'est pas très accueillant. Au moins j'y suis seule et invisible.
Je sors un t-shirt bordeaux de mon sac, assez large pour ne pas trop coller ma peau trempée. J'enlève le blanc et passe celui-la.
Après avoir essuyé la dernière larme qui coule sur ma joue, remis une couche de fond de teint pour cacher mes joues encore rouges, je respire un bon cou et pose ma main sur la poignée lorsque j'entends la porte des toilettes s'ouvrir, et suspends mon geste.
- T'as vu ce qu'à fait Shana? Mais quelle peste!
- Et tu voudrais faire quoi?
- Je sais pas... Mais faudra bien qu'un jour quelqu'un lui fasse comprendre que c'est pas la reine du monde!
- Je me demande bien ce que lui a fait cette pauvre Justine.
- Rien, je suis sûre qu'elle ne lui a rien fait et qu'elle la juste pris en grippe des le départ.
- T'en sais rien.
L'une ferme sa trousse dans un bruit de fermeture éclair et l'autre stoppe l'eau qui coule du robinet.
Clac.
La porte des toilettes se referment derrière elles. Ce sont deux filles de ma classe, Alice et Sarah, deux filles sympas mais qui comme d'autres ne m'approcheront jamais tant que Shana me détestera.
La, en ce moment, vous vous posez tous deux questions.
Première questions: Qu'ai-je fait à Shana pour qu'elle me haïsse à ce point?
Deuxième questions: Qui est ce bel inconnu aux yeux brun-vert et à la peau bronzée?
Comme j'ai le temps de toute manière, aucune amie à rejoindre, aucun cours à réviser, je vais m'efforcer d'y répondre, mais pour cela je dois faire un retour en arrière, plus précisément le jour où j'ai appris que j'étais ruinée.
C'était une journée normale, des cours normaux, des discussions avec les potes normales. Normal quoi. Je rentrais chez moi, dans la voiture aux vitres teintées tout aussi sereine que les autres jours, j'ouvris la portière de la voiture et en sortis, lunettes de soleil sur le nez et robe printanière fleurie, au top de la mode. Après avoir salué notre majordome j'entrai dans mon imposante maison, celle ou j'habitais depuis toujours. Néanmoins alors que j'entrai je trouvai la maison bien vide par rapport à son habitude et une pile de valises posée à l'entrée.
- Papa? Papa! Ou es-tu? Pourquoi les valises sont-elles dans l'entrée? On part en voyage?
Je fronçais les sourcils et montai à son bureau n'entendant aucune réponse de sa part. Mon père devait normalement être rentré à cette heure. Je poussai la porte de son espace privé et entrai doucement pour ne pas le déranger au cas ou ou il soit au téléphone avec je ne sais quel conseiller ou client.
Il était bien là, mais effondré sur la table qui lui servait de bureau, les épaules tremblantes et la tête entre les mains. Je m'approchai de lui et posai mes mains sur ses épaules pour le rassurer.
- Papa, calme toi papa. Qu'est-ce qu'il y a ?
Comme s'il venait seulement de se rendre compte que j'étais la, il se retourna et me pris dans ses bras.
- Je suis ruiné.
- Quoi?
- J'ai tout perdu, les actions ont chuté et l'entreprise a fermé. On déménage.
Voilà. C'est comme ça que j'ai appris que ma vie allait changer, qu'elle ne serait plus jamais la même. Je n'ai pas tout de suite compris ce qui m'arrivait, je ne savais pas quoi faire pour aider mon père à se remettre et je ne savais pas non plus exactement ce qui allait changer dans ma vie, ce que je serai obligé de faire, mais j'ai rapidement compris. On a ensuite déménagé dans un petit appartement de banlieue, et une semaine plus tard j'ai changé d'école. Tout est allé si vite, dans ma mémoire ces événements sont encore flous.
- Chut! Je vous demande un peu d'attention.
Une fois le calme revenu dans la classe et les élèves tournes vers le tableau il continua.
-Bonjour à tous, je vous présente une nouvelle élève, Justine. Présente-toi à la classe s'il te plait.
Je m'avançai sur la petite estrade en bois, devant le tableau d'ardoise et posai mon regard sur ma classe. Pour ce premier jour j'avais opté pour un jean slim, un petit pull en coton bleu clair et une doudoune à la capuche poilue ainsi que des bottines à talons. Avec mon mètre 65, je surplombais la classe.
- Bonjour, je m'appelle Justine Denari.
En entendant mon prénom je vis quelques sourcils se levaient. Pas étonnant qu'ils aient déjà entendu parler de moi, la chute de l'entreprise de mon père avait fait la une des journaux.
- Je suis ravie d'intégrer cette classe et de vous rencontrer. J'espère m'entendre avec tous.
Je finis ma présentation par un sourire éclatant dont j'avais le secret.
- Hum... Bien bien, va t'asseoir à la table libre du fond Justine, et essaie de rattraper le cours.
J'enchaînai avec deux heures de mathématiques et n'eu aucun mal à suivre les cours. Dans mon ancien lycée nous avions déjà fait ce chapitre il y a quelques mois. Je m'amusai à observer la classe et souris aux nombreuses personnes qui me dévisageaient recevant souvent d'elles un sourire plus hésitant.
Mon ancien lycée était très différent de celui-la. Déjà c'était un lycée privé catholique et celui-ci était publique. Avant, les profs étaient en costume cravate et les élèves à de grands bureaux. Le cours se déroulaient dans un silence complet et les élèves étaient tous entièrement dédiés aux cours.
Ici c'était différent. Le prof était en jean et polo, les élèves sur de toutes petites tables et extrêmement dispersés. Mais cela ne me dérangea pas, j'aimais énormément cette ambiance plus joyeuse qui donnait un côté vivant au cours.
A ce moment je pensais sincèrement que je trouverais rapidement ma place ici.
Ce fut à la pause de midi que tout bascula.
- Tu veux venir manger avec nous? me demanda une jeune fille au cheveux blond presque blanc et au yeux chocolat.
Grande, mince et aux attributs féminins développés, elle devait avoir un grand succès ici.
- Moi je m'appelle Shana et voici Becca et Rachel.
Je la regardai en souriant et répondis:
- Bien sur avec plaisir.
Arrivées à table elle me posa la question qui bouleversa tous mes espoirs.
- Ton père tenait donc l'entreprise Denari & Co' n'est-ce pas? Quel dommage que vous ayez fait faillite!
Je la regardai sans vraiment comprendre ou elle voulait en venir.
- Et il est d'autant plus dommage que ton père ait viré le miens il y a 6 mois.
Je me raidis instantanément et elle me balança son vers d'eau à la figure. Rigola avec ces deux pestes de copines et répartit à sa table et me dit cette phrase qui resta dans les esprit.
- Très sympa ton soutif avec un petit cochon!
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Sors de ma vie
RomansJustine, autrefois riche et populaire, n'est aujourd'hui plus qu'une simple citoyenne qui s'est renfermée sur elle même pour se protéger des autres et de leur cruauté. Jusqu'au jour ou un individu, la joie incarnée, entre dans sa vie bien décidé à c...