Je suis rapidement arrivée aux toilettes, j'y ai croisé une fille très jolie, grande et élancée, blonde aux cheveux lisses, en train de se remettre du mascara devant le miroir tandis que je m'enfermais derrière la première porte que je trouvais.
Je me suis rassise sur le sol, la tête baissée et j'ai pleuré. J'ai levé la tête, le regard dirigé vers les carreaux du carrelage blanc qui habillait les murs, et j'ai pleuré. J'ai jeté un coup d'oeil sur mes avants bras, sous mon sweat, et j'ai pleuré.Pourquoi est-ce que je ne pouvais pas être une de ces filles cool, jolie, capable de discuter avec un garçon comme Chester ? Pourquoi je ne pouvais pas m'empêcher de me comparer à ces si jolies filles autour de moi ? Pourquoi est-ce que j'étais obligée de pleurer tout le temps ?
J'ai regardé ma montre, ça faisait déjà plus de cinq minutes que j'étais enfermée. J'ai entendu la jolie blonde sortir, j'étais seule. J'ai séché mes larmes avec la manche droite de mon sweat, je suis sortie et heureusement, mon mascara n'avait pas coulé. Je me suis regardée droit dans les yeux et je me suis haï.
Chester devait m'attendre, il n'y avait pas de temps à perdre.
Alors j'ai quitté les toilettes, et je l'ai vu au loin, il discutait avec la fille que j'avais croisé dans les toilettes. J'ai voulu faire demi tour immédiatement mais Chester m'a aperçue. J'étais coincée.
Je l'ai vu lever le bras vers moi, s'excuser rapidement auprès de cette blondinette et presque courir vers moi. Ça m'a fait sourire.
Pour une fois je n'étais pas la seconde option, mais celle vers qui on décide d'avancer.
Chester me regarda attentivement puis me demanda :
" Tout va bien ? T'es yeux sont rouges."Merde.
Il avait remarqué. J'étais obligée de lui mentir.
"C'est juste mon allergie au pollen, en ce moment avec la chaleur et les feuilles d'arbres qui tombent, ça arrive régulièrement."
Pas besoin de vous dire que je n'ai aucune allergie.
J'étais tellement gênée, mais il n'a pas posé plus de questions et on a continué d'avancer.
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Radioactive
General FictionSi j'avais su que ces nouvelles études me détruiraient autant j'aurais tenté de disparaître avant de les vivre.