Comment aimer ?

Chapitre 5

J'entrai chez moi et mon frère m'attendait juste devant la porte de ma chambre.

"Je t'attends depuis 20 minutes"

"C'est bon, c'est pas comme si ce dîner est important"
répondis-je agacé

Il me suivit jusqu'à la salle de bain.

"Peut être pas pour toi, mais pour maman il l'est. Ce contrat est utile pour ses futures projets"

"Écoute, maman a toujours su arriver à ses fin, c'est pas comme si ma présence y changera quelque chose.

Il souffla et répondit plus durement.

"Ta intérêt à pas tout gâcher avec tes sautes d'humeurs à la con, tu sais très bien de quoi je suis capable"

Je sursautais, cela fait depuis longtemps qu'il me l'avais pas sortit celle-là. Je frissonnai et hocha la tête.

"Je serai là " murmurais-je

" Bien"

Quand le bruit de ses pas s'éloignèrent, j'autorisai quelque larmes à couler. Ma vie ne se résumais à rien.

***

J'assistais au dîner sans parler. Les précieux invités étaient les parents d'Esteban. Juste pour me faire chier encore plus, il était là, juste devant moi avec un sourire à n'en plus finir.

" Alors Annicka comment.."

Non mais il s'est pris pour qui pour m'appeler avec mon nom au complet ce con. Y a juste mon père qui avait le droit de m'appeler comme ça. Toute ma famille le savait.

"Pour vous se sera Anni tout court " lui dis-je avec un sourire hypocrite.

Le vieux haussa les sourcils et lança un regard à ma mère. Mon frère me regarda avec un air plutôt fâché.

"Mais c'est comme ça que tu t'appelle non ?"

" T'es sourd j'ai dit que..."

"Chérie.." commença ma mère

" Non, il y a juste papa qui peut m'appeler comme ça. "

Ma mère soupira et envoya au père d'Esteban un sourire désolé.

" Je vous pris de me pardonner, mais elle y tient beaucoup. Son père était tous pour elle."

"Je comprend, mais ce genre de caprice n'a pas lieu d'être surtout pour l'héritière de l'entreprise. "

Je vais lui faire voir moi si je fais des caprices avec sa vieille tête.

"Ce n'est pas vous qui allez me dire comment me comporter" répliquais-je

" Ça suffit "

Mon frère me retourna vers lui brusquement. Il me serra fort le bras. Je voyais dans ses yeux que j'allais passer un sale quart d'heure. Comme d'habitude j'imagine.

" Tu répond au question comme une gentille fille un point c'est tout. On ne te demande rien d'autre. Rien que ça. Faut toujours que t'abuse.

" Surtout que je voulais juste savoir si tous se passait bien à l'école. "

Je le regardai exaspéré.

" On vous a rien demander, occupez-vous de vos fesses et de celles de votre femme tant qu'on y est."

Je souris devants ses grands airs d'animaux blessés. Autant en profiter puisque je savais déjà ce qui allait m'arriver.

"Sérieusement, vous me sortez par les yeux ."

Un souffle chaud s'abattu sur ma nuque.

"Tu vas le regretter"

Je frissonnai de terreur.