Cela faisait maintenant une semaine que j'étais parti de chez Jean. Et de cette semaine, s'en était suivit une lourde dépression.
Après être rentré chez moi, j'avais balancé mes affaires, enlevé mes vêtements et m'étais tout simplement jeté dans le lit tout en m'enroulant dans ma couette. Les deux premiers jours avaient seulement été ponctué de larmes. Des larmes de tristesse, d'incompréhension et de rage. La rage d'être né oméga et d'être pris pour quelqu'un de faible et qui n'avait pour autre utilité que le sexe. Aussi, je m'en voulais d'être faible et de pleurer à cause de ce connard qui m'avait rejeté. Mais malgré tout, il m'avait fait tellement mal. Mes sentiments avaient été blessés et tout cela faisait ressurgir mon foutu passé. Tout se mélangeait.
En effet, ma situation d'oméga avait entraîné derrière moi de sombres souvenirs. La peur de se faire violer à chacune de mes chaleurs, le harcèlement quotidien à l'école et dans la rue, ainsi que la sensation d'être toujours seul. Heureusement Armin, mon meilleur ami qui est également un oméga, avait toujours été là pour moi. Mais la torture avait commencé bien avant mes premières chaleurs. Dès mes trois ans tout était contrôlé par ma mère et mon père: mon régime alimentaire, mes heures de sommeils, de sorties,... Tout cela dans le but de faire de moi le meilleur oméga fertile qui soit... Cette surveillance vaine était poursuivie de rendez-vous médicaux toutes les semaines et j'avais le droit à un doigt dans le cul tout les mois dès mes huit ans pour contrôler l'arrivée de mes chaleurs. Ces dernières étaient apparu à mes 14 ans. Et à votre plus grande surprise, leur arrivée m'avait fait le plus grand bien. En effet, je ne souffrais pas tellement car mon médecin m'avait prescrit des médicaments pour soulager cette torture. Mais surtout, mes premières chaleurs avaient entraîné la fin de mon harcèlement sexuel par mon paternel. Parce que oui, cela l'avait contraint à arrêter de me violer dès que l'envie lui prenait par peur de m'enfanter...
Putain, c'est reparti, mes larmes ne cessent de couler. En une semaine, j'ai perdu dix kilos, je me suis seulement doucher une fois et je suis sorti de chez moi dix minutes pour simplement faire le stock de cigarettes. Je ne ressemble plus à rien et je refuse même de voir ma tête de dépressif dans le miroir. Mais je sais qu'autre chose me plonge dans cet affreux état... ma fausse-couche. Parce que malgré mon combat contre mes instincts d'oméga, je ne peux les démentir. Ils sont bien là. Mon oméga intérieur souffrait terriblement de cette perte et me le faisait ressentir par de violentes douleurs et par l'état de mon corps qui était devenu complètement léthargique. Je me sens tellement vide, creux, seul... Je m'assoupis de plus en plus pour trouver le sommeil qui sera une énième fois parsemé de cauchemars en tout genre.
- X: "...ren..."
J'entends un bruit qui me semble être situé à l'entrée de mon appartement mais je n'ai pas la force d'y faire plus attention.
- X: "Eren,...EREN! Ouvre moi!"
- Champignon? soufflais-je discrètement. Je voudrais lui répondre, lui ouvrir la porte mais je n'arrive pas à sortir de mon lit. J'imagine que la semaine passé sous ma couette ne m'aide pas. Cependant, mon esprit s'éveille un peu et je distingue différentes voix.
- X: "Pas le choix morveux, il va falloir défoncer la porte."
Cette voix est grave, forte et dure mais, pour je ne sais quelle raison, elle m'apaise. Je n'ai pas vraiment la capacité d'assimiler ce qui se dit, je suis carrément dans les vapes à cause de mon long sommeil.
- X: "Oh oui VAS-Y, VAS-Y LEVI! On se croirait dans un film d'action ou le prince charmant vient sauver sa princesse!"
- X: "Bon sang... Calmez vous vous deux!"
- Armin: "Euh, Erwin s'il te plait ne t'énerve pas aussi..."
- X: "Tch!"
Bordel... je ne comprend rien. Qu'est-ce qui se passe? Un bruit puissant me sort de mes pensées. Je crois bien que ma porte est explosée... Putain, même ce genre de truc arrive à me rappeler Jean. Je vois mon petit blond qui s'approche ainsi que d'autres ombres flous. Mais combien sont-ils? Armin semble me crier quelque chose mais sa voix me paraît si lointaine.
- Armin: "Eren... Ça va? Répond moi..."
Je voudrais bien lui répondre, mais je n'y arrive pas. Je peine même à ouvrir les yeux, je me sens vide de force, et puis, trou noir...
J'aperçois une lumière blanche qui m'éblouit. J'ouvre les yeux et tout est blanc autour de moi, je ne connais pas cet endroit. Un hôpital? Qu'est-ce que je fous ici? Je panique, je ne comprend rien, et commence à m'agiter comme je le peux à cause des fils présent tout autour de moi. Mais une voix grave et douce s'élève, elle me paraît familière.
- X: "Oîe gamin, ça va? T'inquiète pas les autres sont parti chercher un café, Hanji va pas tarder à ramener son cul ici."
- "Hanji?" Ma voix est faible.
- X: "On est venu te chercher à ton appart' pendant que tu croupillais comme une merde dans ton lit, mais tu t'es évanoui. Alors on t'as ramené à l'hôsto et Hanji est celle qui s'est occupée de toi."
Je suis complètement perdu et je sens mon corps légèrement trembler, mais l'homme assit à côté de moi passe sa main dans mes cheveux. Je ne sais pourquoi, mais ce contact me calme instantanément et sans réfléchir je me frotte et me rapproche de cette main si apaisante en me rendormant.
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It's not right but it's ok [Terminé]
Fanfiction"Pauvre chienne en chaleur, tu n'es même pas capable de me filer un rejeton!" Cette phrase dite par cet enculé ne s'arrêtait pas de tourner en boucle dans ma tête. Malgré tout, là était toute la vérité. C'est un riren et un omégaverse. Contient des...