En scène

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Plus que dix minutes avant l'entrée en scène. J'entends le brouhaha persistant du public. Ils sont nombreux. Ces dix minutes sont bien trop longues à mon goût, la pression monte, je veux tout lâcher. D'ailleurs je n'ai pas mentionné le style de musique que je fais, en gros c'est du punk-rock. Et la musique m'est très chère car grâce à elle, je peux hurler mon combat, mes envies, mes ressentiments. Je me sers de la musique pour faire prendre conscience au monde que les omégas ne sont pas seulement des êtres fragiles, soumis qui n'attendent qu'à se faire baiser. Étant l'un des premiers artistes à dénoncer cette cause, mon succès fut immédiat et intense. Plus que cinq minutes, je lance un regard à mes musiciens. "Mike sérieusement...déjà?" soufflai-je lascivement. Le batteur n'avait pas perdu ses bonnes habitudes. Il était dans les coulisses, tenant une bière dans ses mains, on apercevait d'ailleurs la deuxième boisson dans la poche de son sweatshirt. Cela me fit quand même esquisser un sourire, puis ce timide sourire s'élargissait au fur et à mesure que les secondes s'écoulaient. J'étais plus motivé que jamais.

Notre entrée fut triomphante, une vague de cris plus au moins virile s'éleva dans la salle.

"Bonsoir, nous sommes les Zephyrs" Sans tarder la première chanson démarra. C'était partit pour une heure trente de concert acharné. Je donnais tout, prêt à cracher mes poumons s'il le fallait. Le public était à fond et les riffs de guitare rythmés faisaient bouger le public. Ma voix tantôt suave, et tantôt endiablée entrainait les spectateurs dans mon combat. Au bout d'une heure quinze, je pris le temps de boire une gorgée d'eau entre deux morceaux, plus que quinze minutes! Mais lorsque je releva la tête, mon regard tomba sur cet homme.Levi. Le brun était tellement beau que mon souffle se coupa en un petit hoquet discret. Je me souviens très bien de lui à l'hôpital, il m'avait hypnotisé. Son regard d'acier m'aspirait entièrement. Tout mon corps tressaillit devant ce personnage mais les coups de baguettes de Mike me ramena soudainement à moi. Le concert reprit, pourtant, ces quinze minutes avaient été bien trop dur pour moi. Sans savoir pourquoi, je sentais la chaleur de mon corps augmenter constamment. Ma voix se fit plus fébrile. Je ne pouvais m'empêcher de me sentir épier par ce regard intense. Son corps magnifique se balançait légèrement de droite à gauche mettant en valeur ses courbes. Ses cheveux flottaient au rythme de la musique. Je n'en pouvais plus, je n'arrivai plus à respirer. Lorsque que la fin du concert arriva, je salua brièvement le public et me précipita dans les coulisses, suffoquant.

- "Mike, ramène moi chez moi s'il te plait, je me sens pas capable de conduire."

Étonné, l'homme se contenta de prendre ses clefs et de me conduire le plus rapidement possible à mon domicile.

"Bonne nuit Eren, fais attention à toi." Mike l'avait sentit, c'était le début de mes chaleurs... Je me précipitai dans ma maison à la recherche de suppressif. Mais impossible de les trouver. J'avais arrêté d'en prendre quand j'étais avec le cheval... La chaleur de mon corps augmenta considérablement, je me senti de plus en plus fébrile. Soudain le souvenir que Hanji m'avait donné son numéro en cas de besoin refit surface. Je composa donc le numéro, deux sonneries et ça décroche:

"A-Allo, Hanji, j'ai besoin que tu passe chez m-moi..." ma respiration se faisait difficile.

"... Oie gamin? Je sais pas ce que la folle t'as fait croire mais moi, c'est Levi."

Putain... sa voix me fait dérailler encore plus. Sans réfléchir je lui répondis:

"S-s'il te plait... aide moi...."

"Tu t'es foutu où?"

"9 boulevard des titans"

"J'arrive, bouge pas."

It's not right but it's ok [Terminé]Où les histoires vivent. Découvrez maintenant