Chapitre 1

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Il me prit le bras et me retourna face à lui.

« Tu te fous de moi j'espère ? Tu sais, je ne sais pas si tu te rend compte du mal que tu m'a fait, je ne sais pas si tu te rend compte de se que j'ai enduré, de toutes ces moqueries, de mon cœur qui se brisait un peu plus chaque jour, comme si tu l'avais entre les mains et que tu le serrais très fort, c'est ce qu'il se passait, tu était en possession de mon cœur et tu as joué avec, tu t'es servi de moi, tu m'as humilié, tu m'a complètement détruite, alors maintenant, écoute moi bien, Jack Everton, ne me retouche plus jamais, ne m'adresse plus jamais la parole, et laisse moi une bonne fois pour toute, parce que la prochaine fois ca risque de faire très mal , je sais tout de toi, je serais toi, je me méfierais. »

 Ma colère avait éclaté, comment on peut être aussi ignoble, se foutre de moi à ce point, revenir me chercher après ce qu'il m'a fait ? Jamais, jamais je ne referais la même erreur, je suis tombée dans ses filets, mais il n'arrivera pas à me piéger une deuxième fois, ah non, Jack, tu peux toujours rêver.

Je sortis enfin de mes pensées, je m'étais beaucoup rapprochée de lui lors de mon monologue, et il ne disait rien, il était bouche bée, choqué. Les gens autour de nous s'étaient arrêtés, ils attendaient la suite, bande de cons, comme si ils ne savaient pas, tout le monde sait ce qu'il s'est passé, mais bien entendu personne n'en parlait, c'est bien mieux de faire les faux culs, j'ai tellement de haine envers eux, envers tout ces gens hypocrites.

Jack ne bougeait pas, on se regardait droit dans les yeux, mon regard était dur et haineux, le sien était perturbé, étonné, et presque doux, il avait comme une sorte de compassion dans son regard, malgré tout, je n'y croyais plus... C'est dur de le regarder une fois de plus dans les yeux, ses yeux si beaux, bleus, d'un bleu si perçant, si doux, si... Il me manque, mais je ne peux pas, il va me détruire une fois de plus, je ne veux plus souffrir comme il m'a fait souffrir.

Je l'aime encore, je l'aime de tout mon cœur, et se fixer comme cela, c'est comme si le temps s'était arrêté. Il m'attrapa l'autre bras.

« Emmy, je sais que tu ne veux pas me pardonner, je sais que tu m'en veux à mort, je ne sais pas, je ne sais plus comment faire, mais écoute moi bien, je ne peux plus vivre sans toi, tu me manques , te voir chaque jour sans pouvoir une seule fois te parler , c'est une torture sans limite, je t'aime plus que tout, je ne peux plus vivre sans toi, essaye de me comprendre, je souffre, et je ne l'ai jamais dit à une fille mais tu es ma vie, tu es mon sang , tu es ma drogue, et je préfère mourir que de vivre sans toi, pardonne moi, je ferais n'importe quoi pour que tu arrives à me pardonner, je t'aime tellement, je t'aime , je t'aime, je t'aime... » Il baissa les yeux, son visage était inquiet et figé.

C'était à mon tour d'être surprise, jamais il ne m'avait dit une chose pareille, c'étais juste magnifique. Je le regardais et ses yeux devenaient  humides, puis une larme coula le long de sa joue, qu'il essuya très rapidement  en faisant un petit sourire en coin.

Je ne peux pas, je ne peux plus, il a pleuré en public pour moi, je ne peux pas le laisser partir, je l'aime trop pour ca.

Il me prit par la taille, et ne lâchais pas son contact avec mes yeux.

«  Je t'aime » lui chuchotais-je  à l'oreille.

Il  frissonna et mit sa main sur ma joue. Ses mains étaient tendres et froides. Le monde s'était arrêté. Il  posa les siennes contre les miennes.

Plus rien n'existait autour de moi, juste lui, juste nous, juste l'amour que j'éprouve pour  lui. Des papillons se formaient dans mon ventre et mon corps étaient rempli de frissons. Ce baiser était parfait.

Lorsque nous nous sommes arrêtés, les regards était toujours posés sur nous, je voyais déjà toutes ces commères raconter ca au reste du lycée, ils me dégoutaient tous. Ma haine envers les gens était de plus en plus présente chaque jour. J'avais donné ma confiance à trop de personnes qui ne l'avaient pas respectée.

« Vous voulez une photo aussi ?! » c'était sorti tout seul, pas besoin de réfléchir.

Ils se dispersèrent tous aussitôt, ca me donnait envie de rire, bandes de soumis.

Don't stop dreaming.Où les histoires vivent. Découvrez maintenant